Joueur émérite des Raiders de Los Angeles et des Chiefs de Kansas City pendant 16 saisons, membre du Temple de la renommée du football américain, Marcus Allen sera de la fête du Super Bowl au stade Uniprix aujourd'hui à compter de 16 h 30. L'événement, organisé par la NFL, permettra aux fans de rencontrer ce fameux porteur de ballon, en compagnie de Jevon Kearse, ex-ailier défensif des Eagles de Philadelphie et des Titans du Tennessee. Pour marquer le coup, La Presse s'est entretenue avec Marcus Allen.

Vous avez remporté le 18e Super Bowl, en janvier 1984, avec les Raiders. Quel est votre meilleur souvenir de cette victoire face aux Redskins de Washington? Vous aviez été sacré joueur du match en établissant des records avec 191 verges au sol, et une course de 74 verges.

Mon meilleur souvenir du match n'est pas la course de 74 verges; c'est l'ambiance qu'il y avait après dans le vestiaire. De la joie pure. Le fait de réaliser ce que les gars venaient d'accomplir... C'était ma deuxième saison, et je me disais qu'on allait y retourner souvent au Super Bowl!

Willie Parker des Steelers de Pittsburgh a fini par battre votre record pour la plus longue course lors d'un Super Bowl, avec une course de 75 verges en 2006...

Et j'étais là en plus! Avant le match, la NFL avait présenté au public les joueurs les plus utiles des Super Bowl précédents. Je ne vais pas mentir, ça m'a déçu. Et il a battu mon record par une seule verge en plus. Je me souviens, j'étais en train de descendre vers le terrain quand il [Parker] a fait sa course. J'espérais que son gros jeu ait été réussi à la suite d'une passe, mais non, c'était une course! Les records sont faits pour être battus. Mon record de 191 verges au sol au Super Bowl a été battu par Timmy Smith (en 1988), qui a disparu par la suite. Mais je ne m'en fais pas avec ça.

Le Super Bowl sera présenté à La Nouvelle-Orléans, mais le suivant sera présenté à New York, possiblement dans le froid, dans un stade qui n'est pas couvert. Est-ce une bonne idée?

Ça ne doit pas faire l'affaire de personne. Qui aime le froid? Je suis sûr que New York va faire une grande fête, mais les joueurs ne vont pas aimer ça. Personne ne veut que les éléments influencent le résultat d'un match comme celui-là. On veut pouvoir disputer un Super Bowl dans des conditions climatiques parfaites, dans un décor parfait, en Californie ou en Floride. En plus, vous dites que ce stade à New York n'est pas couvert? Mais c'est complètement fou!

Vous allez jaser avec les partisans et offrir une séance de signatures au stade Uniprix à Montréal. Allez-vous porter votre bague du Super Bowl pour l'occasion?

Non. La bague, je l'ai portée seulement deux fois. Elle est présentement dans un musée des sports, à Las Vegas.

Avez-vous déjà mis les pieds à Montréal auparavant?

En 2004, mon frère Damon a disputé le match de la Coupe Grey à Ottawa avec les Argonauts de Toronto. J'étais allé au match, et j'en avais profité pour visiter Montréal cette fois-là. Alors ce sera ma deuxième fois. J'étais à Hawaii il y a quelques jours à peine, je crois que je vais devoir m'acheter un manteau...