Les séries éliminatoires de la NFL se poursuivent demain avec les finales de division. Voici un aperçu des deux affrontements du week-end dans la Conférence américaine. À lire demain: les duels dans la Nationale.

Le chroniqueur Dan Shaughnessy, du Boston Globe, n'a pas fait de faveur aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Au lendemain de la victoire des Texans de Houston en première ronde, Shaughnessy s'est moqué d'eux dans l'une de ses chroniques.

Shaughnessy a entre autres écrit que les Patriots, qui affronteront les Texans à Foxboro dimanche (16h30), étaient les premiers de l'histoire à obtenir deux semaines de congé avant de disputer une finale de conférence... Il a également écrit que les Texans étaient mauvais et les a qualifiés d'imposteurs. Vous ne serez pas surpris d'apprendre que les Texans se servent du papier de Shaughnessy comme source de motivation.

Il faut dire que la dernière fois que l'équipe de Gary Kubiak s'est présentée au Gillette Stadium, elle s'est fait humilier. Ce qui devait être l'un des grands chocs de la saison dans la NFL s'est plutôt avéré une partie de plaisir pour les Pats, qui l'ont emporté 42-14.

Ce soir-là, Arian Foster n'avait récolté que 46 verges au sol, notamment parce que les Texans ont été contraints d'abandonner leur jeu au sol tôt dans le match. Foster devra être beaucoup plus productif, dimanche, car chaque fois que Tom Brady sera sur le terrain, la défense des Texans risque de mal paraître. Elle ne compte tout simplement pas assez de joueurs capables de couvrir les Wes Welker, Rob Gronkowski, Aaron Hernandez et Brandon Lloyd.

Au fait, la clé pour la défense de Wade Phillips sera son rendement près de sa zone des buts. Elle devra absolument forcer les Patriots à se contenter de placements, à quelques reprises du moins. Elle ne pourra certainement pas se permettre d'accorder des touchés de 63 et de 37 verges comme en décembre.

Or, même si Foster connaît un match semblable à celui de la semaine dernière contre les Bengals de Cincinnati (140 verges au sol et 34 par la passe), et même si la défense se lève dans les moments cruciaux, les Texans devront obtenir une très bonne performance de Matt Schaub, qui n'a lancé qu'une seule passe de touché à ses cinq derniers matchs.

Brady contre Schaub en janvier? Poser la question, c'est y répondre. Mais les Pats n'ont pas à chercher très loin afin de se rappeler que leur victoire contre les Texans en saison régulière ne veut plus rien dire.

Il y a deux ans, Bill Belichick et ses joueurs avaient pulvérisé les Jets de New York, 45-3. Comme le match contre les Texans, c'était un lundi soir de décembre. On se souviendra que les Jets étaient revenus à Foxboro en janvier et avaient éliminé les Pats, 28-21. Si l'on sait une chose dans la NFL, c'est qu'il ne faut jamais jurer de rien. Shaughnessy devrait le savoir.

Notre prédiction: Texans 20, Patriots 30

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Trop de «si» pour les Ravens

Les vieux Corbeaux ne sont pas encore morts. En regardant leur victoire du week-end dernier aux dépens des Colts d'Indianapolis, on a constaté qu'ils avaient peut-être été enterrés un peu trop tôt.

Ce n'est pas tant par son jeu que Ray Lewis a fait une différence, dimanche dernier. C'est plutôt parce que tous les joueurs autour de lui sont toujours plus intenses et combatifs que lorsqu'il est absent.

Mais le défi sera nettement plus imposant contre les Broncos, demain à Denver (16h30). Peyton Manning est bien reposé, et il n'y a aucun doute qu'il voudra fatiguer la défense des Ravens avec son attaque sans caucus dans la haute altitude du Colorado.

La première chose que devront faire Lewis et ses disciples sera toutefois d'arrêter le jeu au sol. Lorsqu'ils ont gagné à Baltimore, en décembre, les Broncos avaient terminé le match avec 163 verges au sol. Knowshon Moreno avait peut-être disputé son meilleur match en carrière lors de cette victoire de 34-17.

Les Ravens devront également parvenir à exercer de la pression sur Manning, ce qui n'est jamais si simple. Ça aiderait si Terrell Suggs était en forme, mais le vétéran n'est plus que l'ombre de lui-même (deux sacs en neuf matchs depuis son retour au jeu).

En attaque, Joe Flacco ne pourra pas se permettre de commencer son match en deuxième demie comme il l'a fait contre les Colts. Avec l'essor de Tony Carter et l'arrivée de Tracy Porter, les Broncos ont maintenant de bons demis de coin pour appuyer Champ Bailey. La commande sera grande pour Flacco et ses receveurs.

Afin de surprendre les Broncos, les Ravens devront remporter la bataille des revirements par au moins deux; Ray Rice devra totaliser 150 verges d'attaque ou plus; et la ligne offensive devra obtenir le meilleur dans ses confrontations avec Von Miller et Elvis Dumervil.

S'ils étaient en santé, les Ravens pourraient poursuivre leur chemin en séries. Mais au final, trop de choses devront fonctionner parfaitement pour eux afin que ce soit le cas.

Les Broncos l'emporteront moins facilement qu'une majorité de gens semble le croire. On aura tout de même droit à la finale de conférence que la plupart des amateurs souhaitent: un duel Brady-Manning.

Notre prédiction: Ravens 20, Broncos 24

Photo: AP

Joe Flacco, des Ravens, a été victime de trois sacs lors de la défaite de 34-17 contre les Broncos le 16 décembre.