Le Rouge et Or de l'université Laval et les Marauders de McMaster auront fort à faire. La 48e présentation du match de la Coupe Vanier, qui aura lieu vendredi, sera une revanche du match inoubliable de l'an dernier, alors que McMaster s'était imposé 41-38 en double prolongation. Cette rencontre est considérée comme l'une des plus spectaculaires dans l'histoire du football universitaire canadien.

Les deux équipes s'affronteront cette fois au Centre Rogers, devant une foule attendue de plus de 30 000 spectateurs. Bien que les joueurs québécois aient cherché à minimiser l'aspect revanche lié à ce match-ci, cette semaine, il est clair qu'il leur reste encore un goût amer dans la bouche.

«Le seul moyen de se venger, c'était en revenant ici, a noté l'entraîneur-chef du Rouge et Or Glen Constantin. C'est évident que c'était là notre motivation cette année mais en ce moment, ce n'est pas une question de revanche, c'est une question de disputer un très bon match de football.

«Si tu penses trop à une revanche, tu peux perdre le match à cause des émotions.»

Les Marauders ont pris une surprenante avance de 23-0 sur le Rouge et Or, l'an dernier, à Vancouver. L'équipe de Québec est venue de l'arrière et a même pris une avance d'un point au quatrième quart, avant de voir le botteur adverse Tyler Crapigna réussir le placement vainqueur en deuxième période de prolongation.

Selon le joueur de ligne défensive de Laval Arnaud Gascon-Nadon, les joueurs du Rouge et Or ne pensaient pas à une revanche pendant la deuxième demie du match de 2011, et ils auront la même approche vendredi.

«On s'était dit «revenons au score en deuxième demie, jouons comme on sait qu'on en est capable, donnons une bonne image de notre programme et du niveau qu'on peut offrir comme joueurs'. C'est ce qu'on a fait et c'est ce qu'on va essayer de faire vendredi, a indiqué Gascon-Nadon. On veut juste jouer à la mesure de notre talent, c'est-à-dire être une équipe de football explosive qui a une bonne défensive, et voir ce qui arrivera.»

Grâce à la présence du vétéran quart Kyle Quinlan, entre autres, McMaster s'est beaucoup fiée à son attaque aérienne cette année. De son côté, le Rouge et Or a été en mesure de revenir disputer la Coupe Vanier grâce à une défensive robuste et une attaque au sol qui a récolté 297 verges par match en moyenne durant les séries.

Le quart du Rouge et Or Tristan Grenon fait partie d'une offensive qui a une toute nouvelle allure et qui a perdu les services de cinq partants, tandis que la défensive est menée par Gascon-Nadon et le secondeur Frédéric Plesius.

Bien que plusieurs observateurs s'attendaient à cette reprise du duel entre McMaster et Laval, ce n'est pas le destin qui a permis aux deux équipes de revenir en grande finale, a estimé l'entraîneur-chef des Marauders Stefan Ptaszek.

«Ce sont deux programmes où les joueurs sont appelés à travailler fort. Ce n'est pas un coup de chance. Il y a eu beaucoup de sang et de sueur, a souligné Ptaszek, qui a été proclamé entraîneur de l'année, mercredi. Être no 1 au pays est plus un fardeau qu'un cadeau, alors nous sommes heureux d'être ici de nouveau.»

La victoire des Marauders, l'an dernier, a permis à McMaster de remporter la Coupe Vanier pour la première fois. Le Rouge et Or, lui, vise un septième titre en huit présences, ce qui serait un record.

McMaster s'amènera par ailleurs au match de vendredi fort d'une séquence de 21 victoires d'affilée, un record universitaire canadien. Un 22e gain permettrait aux Marauders de devenir la cinquième équipe de l'histoire à remporter la Coupe Vanier deux fois d'affilée.

Laval détenait l'ancienne marque pour les victoires consécutives avec 19, signées en 2004 et 2005.

«Notre but est de remporter le championnat national. Si ça stoppe leur séquence... Eh bien, les deux choses vont évidemment ensemble, a fait remarquer Constantin. On a le sentiment qu'ils nous enlevé ces deux choses-là, le record et le championnat.»