La division ouest de la Conférence nationale est-elle passée de cancre à l'une des plus redoutables de la NFL en moins d'un an? Ou doit-on plutôt s'attendre à ce que le ballon des Seahawks de Seattle et des Cardinals de l'Arizona se dégonfle?

À Seattle, la controverse de lundi soir a mis la superbe performance de la défense des Seahawks à l'arrière-plan. Casey Bradley (qui?) est l'un des coordonnateurs défensifs qui reçoit le moins de publicité dans la ligue, ce qui changera sous peu. En plus d'être l'une des plus jeunes, sa défense est extrêmement rapide et robuste, une combinaison qui ne fait jamais défaut.

C'est d'ailleurs à se demander si les Seahawks n'ont pas trouvé l'antidote aux formations à quatre et cinq receveurs, le fameux «spread offense»: moins de plaqueurs de 330 livres servant à arrêter le jeu au sol et plus de joueurs capables de presser le quart-arrière.

Évidemment, il est toujours plus facile d'exercer de la pression sur le passeur lorsqu'on possède une bonne tertiaire. Et non seulement celle des Seahawks est très bonne, elle est aussi la plus imposante de la NFL. Brandon Browner, Richard Sherman et Kam Chancellor mesurent tous au moins 6'3; un luxe qu'on n'a probablement jamais vu dans la NFL.

L'autre membre régulier de la tertiaire est Earl Thomas, un demi de sûreté dont le style de jeu se situe quelque part entre ceux d'Ed Reed et de Troy Polamalu. Pas si mal... Thomas, Browner et Chancellor ont tous participé au Pro Bowl à leur deuxième saison, en 2011, et ce n'est sûrement pas la dernière fois qu'ils visitaient Honolulu.

On pourrait argumenter que seule la défense des 49ers (et peut-être celle des Texans) est supérieure à celle des Seahawks, qui a ouvert bien des yeux en réussissant huit sacs en 30 minutes de jeu aux dépens d'Aaron Rodgers. Et pour devancer les Niners au sommet de leur division, les Seahawks devront continuer de s'en remettre à leur défense.

Car pour l'instant, l'attaque des Seahawks se résume essentiellement à Marshawn Lynch. Le quart Russell Wilson démontre de belles qualités, dont un calme qu'on voit rarement chez les recrues, mais il est tout de même limité par son inexpérience et un groupe de receveurs des plus ordinaires. En contrepartie, Wilson peut compter sur une jeune ligne qui progresse bien, construite autour des piliers Russell Okung et Max Unger.

Première fois depuis 1974

Comme les Seahawks étaient perçus comme une équipe surprise potentielle en 2012, leur début de saison n'est pas si étonnant. La vraie surprise, c'est en Arizona qu'elle se trouve. Les Cardinals ont une fiche de 3-0 pour la première fois depuis 1974, et ça, personne ne l'avait vu venir.

Comme les Seahawks, c'est la défense qui est au centre des succès des Cards, qui ont vaincu trois équipes de qualité: les Seahawks, les Patriots et les Eagles. Le coordonnateur Ray Horton, un adjoint de Dick LeBeau pendant plusieurs années à Pittsburgh, a implanté un système défensif semblable à celui des Steelers.

Mais contrairement aux Steelers, les Cards ne possèdent pas de secondeurs à l'extérieur de premier plan et c'est ce qui est si étonnant du rendement de leur défense. Seuls les Seahawks (39) ont accordé moins de points que les Cardinals (40). À défaut d'avoir un secondeur à l'extérieur comme DeMarcus Ware ou LaMarr Woodley, la défense des Cards regorge de talent à presque toutes les autres positions.

Le géant Calais Campbell (6'8) et Darnell Dockett sont dominants sur la première ligne; à sa troisième saison, Daryl Washington est en voie de devenir l'un des meilleurs secondeurs à l'intérieur de la ligue; les vétérans Adrian Wilson et Kerry Rhodes forment une solide paire de demis de sûreté; et le demi de coin Patrick Peterson est le joueur le plus polyvalent et dynamique du club.

Mais comme celle de Pete Carroll à Seattle, la grande question est de savoir si l'équipe de Ken Whisenhunt continuera à gagner en dépit des nombreuses interrogations du côté offensif. Les quarts Kevin Kolb et John Skelton peuvent-ils faire le boulot? La suspecte ligne tiendra-t-elle le coup? Le jeu au sol sera-t-il assez productif?

Les 49ers forment déjà une puissance; un match contre les Seahawks et les Cards ne représente plus une sinécure, loin de là; et Jeff Fisher devrait mettre de l'ordre chez les Rams avant longtemps. Alors ce qui est certain, c'est que l'époque où cette division était la risée du circuit est bel et bien révolue.

Pool de la NFL

Notre pool de la NFL est de retour cette année sur LaPresse.ca. Pour faire vos choix, vous devez attribuer une valeur (de 1 à 16) à chaque match, selon votre niveau de confiance. Plus une victoire vous semble évidente, plus vous devez accoler une valeur élevée à cette rencontre. Chaque bon choix (victoire) rapporte la valeur choisie. Chaque semaine, notre expert Miguel Bujold vous propose ses choix pour les matchs du week-end.

Les choix de Miguel Bujold

Jeudi 20 h 30

Cleveland c. Baltimore                              Baltimore 15

Dimanche 13 h

Caroline c. Atlanta                                    Atlanta 5

Nouvelle-Angleterre c. Buffalo                  Nouvelle-Angleterre 11

Minnesota c. Detroit                                  Detroit 6

Tennessee c. Houston                              Houston 13

San Diego c. Kansas City                         Kansas City 8

San Francisco c. Jets de NY                    San Francisco 12

Seattle c. St. Louis                                   St-Louis 2

Dimanche 16 h 15

Miami c. Arizona                                      Arizona 4

Oakland c. Denver                                  Denver 14

Cincinnati c. Jacksonville                        Cincinnati 9

La Nouvelle-Orléans c. Green Bay         Green Bay 7

Washington c. Tampa Bay                      Tampa Bay 10

Dimanche 20 h 20

Giants de NY c. Philadelphie                  Philadelphie 1

Lundi 20 h 30

Chicago c. Dallas                                   Dallas 3

Résultat total

Miguel Bujold: 268 points (66e)

Richard Labbé: 264 points (103e)

Philippe Cantin: 243 points (568e)