Comme les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, les Giants de New York tenteront de remporter leur quatrième Super Bowl, dimanche soir, à Indianapolis. S'ils réussissent, ils deviendront aussi les premiers à le gagner après avoir terminé leur saison régulière avec un dossier de 9-7.

Cette fiche n'est pas trompeuse, les G-Men ont connu une saison inégale. Surpris par les Redskins à Washington en lever de rideau, ils ont battu six de leurs sept adversaires suivants. Curieusement, leur seule défaite au cours de cette séquence est survenue lorsque Eli Manning a réussi son plus haut total de verges de la saison (420), contre les Seahawks de Seattle.

Les Giants ont conclu leur première moitié de saison avec une victoire à Foxborough contre les Pats, puis ont entrepris leur deuxième en s'inclinant devant l'équipe qu'ils allaient éliminer en finale de la Conférence nationale, les 49ers. Ce revers à San Francisco a été le premier de quatre consécutifs, une série qui a rappelé les mauvaises secondes moitiés de saison des New-Yorkais lors des deux années précédentes.

En 2010, les Giants avaient également remporté six de leurs huit premiers matchs avant de rater les éliminatoires en perdant quatre de leurs huit suivants. En 2009, c'est huit de leurs 11 dernières rencontres qu'ils ont perdues après avoir gagné leurs cinq premières.

Il n'en fallait pas plus pour que les voraces médias de la Grosse Pomme exigent le départ de l'entraîneur-chef Tom Coughlin même si trois des quatre défaites en question ont été subies aux dépens des trois meilleures équipes de la conférence en saison: les 49ers, les Packers de Green Bay et les Saints de La Nouvelle-Orléans.

Mais Coughlin est un habitué de la critique, et heureusement pour lui, les Giants et leurs partisans, la famille Mara a toujours été patiente et a toujours eu un meilleur jugement que celui des médias en mal d'histoires juteuses.

Cela dit, qui sait ce qui serait survenu si les Giants n'avaient pas signé une spectaculaire remontée dans le quatrième quart de leur match du 11 décembre, à Dallas? Avec un peu plus de trois minutes à jouer, les Cowboys menaient 34-22 et semblaient destinés à un titre de la division Est.

Manning a plutôt relancé la saison des siens en orchestrant deux superbes séries qui se sont terminées par des touchés. C'est ce soir-là que le frère de Peyton a pris sa place dans l'élite du circuit.

Un rouleau compresseur

Pour une deuxième fois en quatre mois, le 18 décembre, les Redskins ont joué avec plus d'enthousiasme et de sérieux pour vaincre les Giants, puis le train s'est mis en marche pour de bon.

Les Giants ont d'abord fermé le clapet collectif des Jets de New York en remportant ce qui était à toutes fins utiles un match éliminatoire, 29-14, puis ont exclu les Cowboys des séries en les vainquant facilement, 31-14. On n'évoquait soudainement plus les Giants de 2009 et de 2010, mais plutôt ceux de 2007.

Manning a atteint un niveau de jeu qu'on ne lui connaissait pas et deux jeunes joueurs se sont élevés au rang des meilleurs de la NFL à leur position respective, l'ailier défensif Jason Pierre-Paul et l'ailier espacé Victor Cruz. C'est toutefois en raison du retour en force de vétérans comme Hakeem Nicks, Justin Tuck, Osi Umenyiora, Ahmad Bradshaw et Brandon Jacobs que les Giants ressemblent à l'équipe d'il y a quatre ans. Et ne passons pas sous silence l'amélioration de la ligne offensive, même si elle vient d'accorder six sacs aux Niners.

Les Falcons d'Atlanta n'ont inscrit qu'un maigre touché de sûreté et ont été humiliés, 24-2, dans la ronde des «meilleurs deuxièmes». Les Giants ont ensuite éliminé les grands favoris du tournoi en plein Lambeau Field. Les Packers ont eu l'air d'une équipe de deuxième ordre, dominés du début à la fin.

La victoire des Giants en finale de conférence contre les 49ers n'a certainement pas été aussi convaincante, mais Manning est tout de même parvenu à les conduire à leur deuxième Super Bowl en cinq ans, même s'il a été frappé comme une balle de golf pendant trois heures. Et grâce à cette magnifique performance, il y aura une suite au mémorable 42e Super Bowl, celui de 2008.

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LA SAISON 2011-2012 DES GIANTS DE NEW YORK

Fiche: 12-7-0

SAISON RÉGULIÈRE

11 septembre: Giants 14, Redskins 28

19 septembre: Rams 16, Giants 28

25 septembre: Giants 29, Eagles 16

2 octobre: Giants 31, Cardinals 27

9 octobre: Seahawks 36, Giants 25

16 octobre: Bills 24, Giants 27

30 octobre: Dolphins 17, Giants 20

6 novembre: Giants 24, Patriots 20

13 novembre: Giants 20, 49ers 27

20 novembre: Eagles 17, Giants 10

28 novembre: Giants 24, Saints 49

4 décembre: Packers 38, Giants 35

11 décembre: Giants 37, Cowboys 34

18 décembre: Redskins 23, Giants 10

24 décembre: Giants 29, Jets 14

1er janvier: Cowboys 14, Giants 31

SÉRIES ÉLIMINATOIRES

8 janvier: Falcons 2, Giants 24

15 janvier: Giants 37, Packers 20

22 janvier: Giants 20, 49ers 17 (P)