«Je te l'avais dit! Je te l'avais dit que vous gagneriez!» C'est de cette façon que la maman d'Avon Cobourne a accueilli son fils près du vestiaire des Tiger-Cats après la rencontre d'hier.

Jim Popp se trouvait aussi à l'entrée du vestiaire des visiteurs. Même si les Tiger-Cats devaient quitter pour l'aéroport en vitesse puisque leur vol de retour était à 19h, le DG des Alouettes tenait à féliciter son ancien joueur, ce qu'il a fait chaleureusement.

En raison d'un différend contractuel, on se rappellera que Cobourne s'est joint aux Tiger-Cats, l'hiver dernier. Selon le secondeur Rey Williams, l'organisation du sud de l'Ontario a tiré profit de son acquisition, hier.

«Il (Brandon Whitaker) n'est pas Avon. Ils (les Alouettes) auraient dû le payer. Avon était fin prêt aujourd'hui, et c'est pour cette raison que notre organisation a payé le prix nécessaire afin de l'obtenir. C'est ce qu'il fait, il prend le contrôle des matchs en deuxième demie», a dit Williams.

Cobourne a récolté 97 verges au sol (en 14 courses) et 48 par la passe (cinq attrapés), hier. Son touché de 46 verges dans les dernières minutes du quatrième quart a poussé son ancienne équipe dans les câbles. «C'était à un moment crucial, et ce fut une très belle sensation», a avoué celui que l'on surnomme «le petit bulldog».

L'absence de Guzman

Comme sa mère, Cobourne n'a jamais douté que les Tiger-Cats allaient l'emporter, hier. Le joueur par excellence du match de la Coupe Grey de 2009 a même tiré quelques flèches à l'endroit des Oiseaux après la victoire de son club.

«J'ai gagné partout où j'ai joué, alors je m'attends toujours à gagner. Je me fous de ce qu'ils avaient accompli dans le passé. Je ne suis plus là, je ne fais plus partie de cette équipe, et je ne veux plus faire partie de cette équipe.»

Les Alouettes ont pris la décision de laisser Ramon Guzman de côté, hier matin. Blessé à une cheville, le secondeur a été remplacé par la recrue Bear Woods. «On n'a pas voulu cacher quoi que ce soit à qui que ce soit. Ramon voulait jouer, mais on croyait qu'il ne serait pas en mesure de le faire très longtemps», a expliqué Marc Trestman.

Pour Woods, il s'agissait d'un premier match professionnel en carrière.

«J'ai su vers 11h30 que j'amorcerais la rencontre. Tout s'est passé en coup de vent. J'étais nerveux compte tenu de la situation, mais j'étais également très excité. Notre effort était bon. On a par contre commis beaucoup trop d'erreurs. J'ai fait du mieux que j'ai pu, mais j'ai commis des erreurs, et je vais maintenant y penser pendant six mois.»

Erreurs et blessures

Aux yeux du vétéran Eric Wilson, les jeunes joueurs défensifs qui ont été lancés dans la mêlée au cours des derniers mois ne devraient pas être montrés du doigt pour la fin de saison difficile de l'équipe.

«Je ne vais pas jeter le blâme sur qui que ce soit. On a tous commis des erreurs. Lorsque votre attaque marque 44 points, on devrait être en mesure de l'emporter», a dit Wilson.

«On a subi des blessures de la première à la dernière semaine. On a été en mesure de les surmonter pendant une période de temps, mais pas aujourd'hui (hier). On subissait une blessure ici et là au cours des dernières années, mais rien de comparable à cette année. Cette saison a été très difficile et éprouvante», a ajouté le plaqueur.