La LCF a annoncé la composition de ses équipes d'étoiles, hier, et six joueurs offensifs des Alouettes font partie de celle de la division Est (Anthony Calvillo, Jamel Richardson, S.J. Green, Brandon Whitaker, Josh Bourke et Scott Flory). Il n'y a toutefois qu'un joueur défensif: Chip Cox.

On ne compte plus les blessés au sein de la défense montréalaise, mais heureusement pour les Oiseaux, Cox est encore là. Une absence du secondeur de 28 ans, l'homme-orchestre de l'unité, serait probablement catastrophique pour le club.

«C'est le joueur-clé de notre défense, il n'y a absolument aucun doute. Sans lui, on ne serait pas capable de performer, notre défense serait méconnaissable», croit le demi de coin Paul Woldu, qui admire la grande polyvalence de son coéquipier.

«Chip est le meilleur athlète de notre équipe. Ça lui permet d'être bon en couverture, contre la course, et sur le blitz. Il est toujours près du ballon, et il réussit des jeux partout sur le terrain.»

À ses trois premières saisons dans la ligue, Cox occupait un poste de demi défensif. C'est toutefois depuis qu'il a été muté à celui de secondeur du côté large, en 2009, qu'il brille. Ses qualités athlétiques sont mises en valeur davantage.

«C'est un joueur très polyvalent, très rapide, et qui plaque sévèrement. Nos adversaires doivent constamment le garder à l'oeil. Je suis heureux qu'il fasse partie de notre équipe, car il peut tout faire sur le terrain», a analysé Jamel Richardson, qui considère que Cox est le meilleur athlète de la ligue parmi les joueurs défensifs.

Marc-Olivier Brouillette, lui, considère que le numéro 11 des Alouettes fait partie de la crème du circuit, toutes positions confondues.

«Chip Cox est l'un des cinq meilleurs joueurs de la ligue, selon moi. Si on avait soudainement besoin d'un porteur de ballon ou d'un receveur au cours d'un match, je suis convaincu qu'il pourrait nous dépanner. Il est talentueux à ce point», a dit Brouillette.

Pas un politicien

C'est en raison de sa polyvalence et de ses qualités athlétiques exceptionnelles que j'ai récemment comparé Cox à Troy Polamalu, l'excellent demi de sûreté des Steelers de Pittsburgh, dans l'un de mes textes. Jim Popp trouve la comparaison juste.

«Il est effectivement le Polamalu de la LCF. Chip n'est pas du genre à crâner, même s'il réussit plusieurs jeux importants. Il est capable de tout faire sur le terrain, particulièrement près de la ligne d'engagement. Il est le joueur-clé de notre défense», a résumé le DG des Als il y a quelques jours.

«C'est une bonne comparaison, et c'est très flatteur. Mais Polamalu gagne pas mal plus d'argent que moi, alors je ne suis probablement pas aussi bon que lui! Mais c'est vrai que nos styles de jeu se ressemblent», a commenté Cox, qui fuit généralement les médias comme la peste. Par timidité?

«Il n'est définitivement pas timide, bien au contraire! Il ne se gêne jamais pour dire comment il se sent, et il ne mâche pas ses mots. Chip est reconnu pour être très franc et direct. Que ce soit positif ou négatif, il vous fera savoir ce qu'il pense. Il ne s'empêchera jamais d'émettre son opinion», raconte Woldu, le sourire suspendu aux lèvres.

«Les médias ont un boulot à faire, mais j'estime que de les alimenter avec des citations ne fait pas partie du mien. Je ne suis pas un politicien. J'aime faire parler mon jeu», a expliqué Cox, hier.

Emry et Guzman devraient jouer

Cox devra probablement disputer un autre très bon match afin que les Alouettes puissent éliminer les Tiger-Cats de Hamilton, dimanche, au Stade olympique. En raison des nombreuses blessures que l'on retrouve chez les joueurs en défense, le jeu du secondeur devient doublement important.

Aux yeux du natif de Columbus, la clé sera de ne pas accorder de longues passes aux Ti-Cats. «Je l'ai déjà dit, lorsque Kevin Glenn est au sommet de sa forme, il est le meilleur quart de cette ligue», a-t-il même lancé.

Cox et la défense des Als devraient obtenir de l'aide, dimanche. Même s'ils ne se sont pas entraînés avec la défense régulière, hier, nos espions nous disent que les secondeurs Ramon Guzman (cheville) et Shea Emry (commotion cérébrale) devraient être en mesure de participer à la demi-finale de l'Est.

Le vétéran Walter Spencer et la recrue Bear Woods, un ancien de l'Université Troy qui s'est joint à l'équipe il y a environ un mois, se sont partagé le travail au poste de secondeur à l'intérieur pendant l'entraînement d'hier.