À quelques jours de la demi-finale de l'Est que disputeront ses joueurs aux Tiger-Cats de Hamilton, Marc Trestman leur a offert quelques conseils, hier. Des recommandations qui n'avaient rien à voir avec le football.

«Il nous a dit que la première chose qu'on devait faire, c'était de retrouver le sourire. On a encore l'occasion de jouer, alors qu'on pourrait plutôt être en train de vider nos casiers en s'apprêtant à rentrer à la maison. On doit se familiariser avec le plan de match, mais on doit également relaxer un peu, et réaliser qu'on a encore la possibilité d'atteindre nos objectifs», a raconté Eric Wilson, hier.

Sauf Trestman, c'était la première fois que les Alouettes rencontraient les médias depuis qu'ils ont regardé la bande vidéo de leur triste performance de samedi, à Vancouver. Ceux qui s'attendaient de voir un groupe ébranlé ont pu constater que ce n'était pas le cas du tout.

«Il n'y a personne qui est démoralisé dans cette équipe. On est des professionnels, et on a la chance de pouvoir compter sur une majorité de joueurs qui ont été champions», a souligné Luc Brodeur-Jourdain.

Les Oiseaux devaient profiter d'une journée de congé, lundi, mais grâce à une initiative de Scott Flory et de Jamel Richardson, l'attaque s'est plutôt regroupée afin de visionner l'enregistrement du match contre les Lions. Ce fut d'une grande utilité, selon Anthony Calvillo.

«Scott et Jamel ont organisé cette réunion afin qu'on puisse faire le point et comprendre pourquoi on a joué de cette façon. Tout le monde a pris sa part de blâme, dont moi-même. Et c'était un bon signe. C'est une chose de voir son erreur en regardant la bande vidéo, mais c'en est une autre de l'admettre ouvertement et de dire qu'on ne la commettra plus», a dit Calvillo.

Le quart-arrière a toutefois précisé que les réunions ne régleraient pas tous les maux de l'équipe et qu'elle devait maintenant passer à l'action. «Il faut se réveiller et jouer le type de football dont on est capable. C'est notre dernière chance de le faire.»

À son tour, la défense s'est rencontrée, mardi, et il semble qu'on en ait profité afin de régler certaines choses. «Ce qu'on se dit demeurera toujours dans le vestiaire, mais certains gars ont exprimé ce qu'ils avaient sur le coeur», s'est contenté de dire John Bowman.

Les deux réunions se sont déroulées sans la présence des entraîneurs, mais selon plusieurs joueurs, il ne faut pas y voir le signe d'une mutinerie imminente...

Pas d'entraînement

Les Alouettes ont participé à un léger entraînement (walk through), hier, mais n'ont pas revêtu leur équipement. Trestman a jugé que les entraînements d'aujourd'hui et de demain suffiraient.

«Je sentais que nos joueurs bénéficieraient davantage d'une journée de repos supplémentaire. Ce n'est tout de même pas comme si nos systèmes de jeu allaient changer à ce stade de la saison», a rappelé l'entraîneur-chef.

«On ajuste toujours certaines choses en fonction de notre adversaire, mais au bout du compte, le plus important, c'est que nos joueurs soient frais et dispos, dimanche. On a utilisé cette formule lors des trois dernières années, et on a connu du succès», a-t-il ajouté.

Des cas incertains

Trestman a dit qu'il ne savait toujours pas si Ramon Guzman (cheville) et Shea Emry (commotion cérébrale) seraient en mesure d'affronter les Tiger-Cats. Si Emry reçoit le feu vert des médecins, il sera en uniforme. Advenant une absence des deux joueurs, c'est Marc-Olivier Brouillette qui pourrait occuper le poste de secondeur intérieur.

On ne sait pas plus qui de Tim Maypray ou de Bo Bowling retournera les bottés. Trestman attendra vraisemblablement le plus longtemps possible avant d'annoncer sa décision, ce qui est de bonne guerre. Vous pouvez toutefois miser votre première bière de dimanche sur Maypray.