Quand on lui a demandé de quelle façon il comptait s'y prendre pour remplacer le demi de sûreté Nick Collins, Charlie Peprah sonnait davantage comme quelqu'un se présentant à des élections.

Peprah est confiant de pouvoir remplir le rôle sans que la défense des Packers ne s'en ressente et il veut rassurer les partisans de Green Bay.

«Je pense que c'est ce que vous devez savoir: je ne serai pas capable de faire les choses avec le même panache que Nick Collins, a dit Peprah mercredi. Mais je serai capable de faire le boulot. Je le ferai comme il faut le faire et j'exécuterai les jeux qu'on me demandera d'exécuter.

«C'est de cette façon que j'aborde la situation: combler le vide laissé par Collins, garder le cap.»

Collins ratera le reste de la saison en raison d'une blessure au cou subie dimanche dernier contre les Panthers de la Caroline. De nouveau, c'est vers Peprah que les Packers se sont tournés. C'est ce qu'ils avaient fait l'an dernier, quand la recrue Morgan Burnett s'est déchiré le ligament croisé antérieur dans le quatrième match de la saison et que Peprah a pris sa place pour le reste de la campagne.

Peprah apprécie la confiance de ses entraîneurs, même s'il préférerait qu'on fasse appel à lui dans une autre situation.

«Premièrement, c'est plus qu'un demi de sûreté qu'on a perdu, a dit Peprah. Nous avons perdu un joueur étoile, un leader et un ami. Je pense que quand quelque chose comme ça se produit, c'est plus gros que le football. Je pense qu'il y avait beaucoup d'émotions dans le vestiaire, avec toute l'incertitude entourant l'avenir de Nick. Nous prions pour sa famille et lui. Plusieurs rumeurs ont circulé, mais personne ne sait vraiment ce qui se passe. Tout le monde doit mettre ça de côté.»

Peprah ne possède peut-être pas les qualités de Collins et son flair pour les gros jeux, mais il se fait rarement prendre hors position.

«Charlie Peprah a joué plus de 900 jeux pour nous l'an dernier, a indiqué l'entraîneur-chef des Packers, Mike McCarthy. Il sera prêt à entrer dans la mêlée. Nous le considérons comme un partant. Jamais, nous pensons n'avoir que 11 partants en attaque, en défense ou sur les unités spéciales. Nous avons une grande confiance en Charlie.»

Peut-être, mais de remplacer Collins - un leader en défense et sur les unités spéciales qui a de grandes responsabilités sur le terrain, dont d'appeler certains jeux - sera plus demandant que de remplacer Burnett.

«Il s'agit de deux gars différents, a dit McCarthy. Ils ont deux façon de jouer. C'est notre responsabilité de nous assurer que nous donnons la chance à Charlie de connaître du succès.»

Peprah, de son côté, dit ne pas vouloir remplacer qui que ce soit.

«Je ne suis pas Nick Collins, alors je ne tenterai pas de le devenir. Je vais tenter de faire ce que j'ai toujours fait. Ce sera ma contribution au meilleur de mes capacités.»