L'affrontement d'hier entre les Roughriders de la Saskatchewan et les Alouettes n'a pas été aussi spectaculaire que leurs deux derniers, mais presque. Il a tenu les spectateurs en haleine jusqu'à la toute fin, ce qui n'est pas rien. Car, comme on le sait tous, les matchs au stade Percival-Molson prennent habituellement fin quelque part au milieu de troisième quart.

Comme lors du match d'ouverture, les Riders accusaient déjà un retard important lorsqu'ils se sont mis en marche, en deuxième demie. Les hommes de Ken Miller ont dominé la majeure partie des 30 dernières minutes, surtout lorsqu'ils se trouvaient en défense. Sauf que cette fois, ils ont été incapables de réussir leur remontée.

Les Oiseaux ont remporté leur cinquième victoire de suite, mais elle a peut-être coûté cher. Blessé à une main après avoir été frappé par un joueur des Riders au quatrième quart, Anthony Calvillo a quitté le match et n'est pas revenu. Pas besoin de vous faire un dessin afin de vous expliquer ce que cela signifie. Calvillo et Marc Trestman ont cependant soutenu que ce n'était pas une blessure sérieuse.

Calvillo n'est pas le seul joueur important à s'être blessé. Le demi de coin Mark Estelle a subi ce qui semblait être une blessure à la hanche, rentrant lentement et péniblement au vestiaire. Et lui aussi y est demeuré. Pas une bonne nouvelle, ça non plus. Estelle est un joueur-clé de la défense. Enfin, John Bowman, autre joueur important de la défense, a subi une commotion cérébrale.

Or, hier, c'est Chip Cox qui a été l'étoile de la défense. Il a réussi deux interceptions, huit plaqués, et un très beau retour de botté sur un jeu renversé. Les Alouettes ont inscrit un placement et un simple à la suite de jeux de Cox. Un total de quatre points, dans une victoire par quatre points.

Même avant le départ de Calvillo, l'attaque montréalaise a connu toutes sortes d'ennuis en deuxième demie. Irréprochable au cours des 30 premières minutes de jeu, la protection a été inconstante, et les receveurs ont eu de la difficulté à se démarquer.

Pourtant, elle a réussi quelques très belles séries en première demie, dont sa toute première du match: deux jeux, 89 verges, 58 secondes, un touché, 7-0, Alouettes. Les Riders ont toutefois beaucoup mieux plaqué à partir du troisième quart, et ont semblé apporter les bons ajustements à la mi-temps.

Excellente depuis son mauvais début de saison à Regina, c'est la défense des Alouettes qui a remporté la victoire d'hier. Les demis de coin Estelle et De'Audra Dix ont entre autres rabattu des passes sur deux jeux consécutifs pour mettre fin à une série des Riders lorsqu'ils menaçaient au troisième quart. Le front défensif a exercé de la pression sur le quart Darian Durant pendant presque toute la soirée. Ce dernier est par contre parvenu à garder les siens dans le match en réussissant plusieurs jeux après avoir gagné du temps avec ses jambes.

C'est peut-être en raison de leur indiscipline que les Riders ont perdu ce match. Deux punitions leur ont particulièrement fait mal. Au deuxième quart, Calvillo a échappé le ballon profondément dans leur zone, et les Riders ont récupéré le précieux objet. Une punition pour contact illégal a toutefois permis aux Alouettes de conserver le ballon. Jamel Richardson a marqué un touché peu de temps après.

Puis, le porteur Wes Cates a écopé d'une punition de 15 verges lorsqu'il a asséné un coup à la tête d'Eric Wilson. Les Riders étaient en position pour un placement, mais la punition de Cates a rallongé la tentative de placement de Luca Congi. Le botteur l'a ratée, et Tim Maypray a ramené le ballon jusqu'à l'autre bout du terrain, un majeur de 118 verges. D'ailleurs, ce Maypray est en train de faire oublier Larry Taylor...

Wilson mérite une mention d'assistance sur le touché de Maypray. Il a nargué les joueurs offensifs des Riders à répétition, et Cates a fini par perdre les pédales.

Dommage que les Roughriders ne visitent pas le stade Percival-Molson plus souvent. Les spectateurs ont fait vibrer le stade dans les dernières minutes du match, alors qu'en temps normal, ils sont déjà dans le stationnement ou le métro.