Les Alouettes apprécient tellement la contribution que leur apporte Avon Cobourne qu'ils ont offert une chance à un autre membre de la famille, en l'occurrence son frère Patrick, qui participe au camp d'entraînement de l'équipe, à Sherbrooke.

Âgé de 23 ans, Patrick Cobourne est plus jeune qu'Avon de huit ans; il pèse 30 livres de moins que son frère aîné même s'il mesure quelques centimètres de plus; est un ailier espacé plutôt qu'un demi à l'attaque; et semble plus du type introverti qu'extroverti, contrairement au porteur de ballon étoile des Alouettes.

Mais comme son frangin il y a quelques années, Patrick Cobourne ne lésinera sur rien, et est prêt à tout pour se tailler une place chez les Alouettes. À ses premières saisons à Montréal, Avon Cobourne s'est illustré dans les unités spéciales, a été le demi à l'attaque substitut, et a même occupé un poste de secondeur. À la lumière de notre première rencontre avec son frère, il semble que cette détermination soit un trait de famille.

«Je vais essayer d'aider l'équipe comme je le pourrai. Je n'ai pas vraiment de spécialité, je fais tout simplement ce que les entraîneurs exigent de moi. S'ils veulent que je bloque des joueurs de ligne, c'est ce que je vais faire. J'estime être un joueur passionné, et j'espère pouvoir en faire bénéficier l'équipe», a analysé le nouveau membre du club.

C'est lors d'une séance d'entraînement pour les joueurs autonomes que Jim Popp et les Alouettes ont vu jouer Patrick Cobourne pour la première fois.

«Je lui ai dit de se présenter à un entraînement qui était organisé par l'équipe à Orlando, et il a bien fait. Du moins, c'est ce qu'on m'a dit, qu'il avait réussi de beaux jeux. J'espère que l'organisation n'a pas invité Patrick à cause de moi. Cela étant dit, j'adorerais jouer dans la même équipe que lui, alors si je peux avoir une quelconque influence sur leur décision, je vais le faire», a reconnu Avon Cobourne.

Le plus jeune des deux frères ne croit toutefois pas avoir reçu un traitement de faveur jusqu'ici.

«Mon frère est celui qui m'a informé qu'il y aurait un camp d'essai, mais sinon, je ne pense pas avoir bénéficié de favoritisme», a soutenu l'ancien de l'Université William Paterson, au New Jersey.

Comme un père

Même s'il l'a rarement vu jouer au cours des dernières années, Avon Cobourne assure que son frère a toujours bien produit lorsqu'il a eu l'occasion de le voir en action.

«J'étais presque toujours dans une autre ville, mais il réussissait toujours des jeux importants quand je le voyais jouer. Et je le conseillais toujours du mieux que je le pouvais lorsque j'en avais l'occasion.»

Compte tenu du nombre important de vétérans que l'on retrouve dans le groupe de receveurs des Alouettes, Patrick Cobourne devra vraisemblablement être très impressionnant au cours du camp et des matchs préparatoires s'il veut être de la formation régulière, en juillet. S'il y parvient, il s'agirait d'une expérience inoubliable pour les deux frères.

«C'est déjà un rêve qui se concrétise. Il était mon joueur préféré lorsque je grandissais, et chaque fois que je le voyais jouer, il était le meilleur sur le terrain. Il était un modèle à suivre pour moi, et d'avoir la chance de faire partie de la même équipe, c'est une source de motivation énorme», a dit Patrick Cobourne.

«D'une certaine manière, c'est un peu moi qui l'ai élevé. Lorsque j'étais présent au New Jersey, il était comme un fils pour moi. Alors, ce serait très spécial de pouvoir jouer avec lui, ce serait une expérience merveilleuse», a exprimé Avon Cobourne.