(Madrid) La quête sans précédent de Primoz Roglic de remporter un quatrième Tour d’Espagne a pris fin mercredi, quand il s’est retiré de la compétition en raison d’une chute dans laquelle il a été impliqué la veille.

L’équipe Jumbo-Visma a annoncé que le Slovène ne prendrait pas le départ de la 17e étape de mercredi, remportée par le vétéran colombien Roberto Uran dans l’ascension finale.

Cette victoire permet à Uran de signer un triplé en Grands Tours, après des victoires d’étape au Tour de France et au Tour d’Italie.

« Je la pourchassais depuis plusieurs années cette victoire, a dit Uran. Après ces victoires au Giro et au Tour de France, celle-ci me comble de joie. C’est un jour spécial pour moi. »

Il a franchi le fil d’arrivée deux secondes devant Quentin Pacher et Jesus Herrada. Marc Soler a terminé quatrième, à 15 secondes d’Uran.

Roglic a lourdement chuté à quelque 75 mètres du fil d’arrivée alors qu’il tentait de remporter la 16e étape. Quand il a enfin franchi le fil, c’était couvert d’ecchymoses et saignant de la jambe, de l’épaule et du bras droit.

Les blessures ne semblaient pas sérieuses, mais l’équipe et le cycliste ont décidé qu’il valait mieux ne pas poursuivre la compétition.

Roglic avait lentement mais sûrement rétréci l’écart le séparant du meneur au classement général, Remco Evenepoel, qui a maintenant la voie toute grande ouverte vers la victoire, qui serait sa première en Grands Tours.

Mercredi, le Belge de 22 ans a franchi le fil dans le peloton qui a terminé cinq minutes derrière le vainqueur. Le cycliste de l’équipe Quick-Step Alpha Vinyl a plus de deux minutes d’avance sur l’Espagnol Enric Mas (Movistar), son plus proche poursuivant. Juan Avuso est troisième, à près de cinq minutes d’Evenepoel.

« Je crois que la course est très difficile à contrôler et ça a sûrement été le cas pour Primoz, a indiqué Evenepoel. Mais c’est clair qu’en fin de course comme ça, Primoz est un gars explosif. Je pense maintenant qu’il y a moins de possibilités d’attaques, puisque Enric est un coureur moins explosif que Primoz. C’est la principale différence, mais ça ne rend pas les choses plus faciles.

« Enric a tenté de voir comment étaient mes jambes aujourd’hui, mais j’ai bien répondu, a-t-il ajouté. L’équipe m’a mis dans une bonne position avant l’ascension finale. La vitesse était très élevée. Ça n’a pas été une fin de course facile. »

La course de trois semaines prendra fin dimanche, à la conclusion de la 21e étape à Madrid. Les cyclistes feront face jeudi à une étape en montagnes ponctuée de trois ascensions.

Âgé de 32 ans, Roglic — deuxième à 1 : 26 d’Evenepoel avant d’abdiquer — tentait de rejoindre l’Espagnol Roberto Heras, seul cycliste avec quatre titres à la Vuelta. Heras a gagné la course en 2000, puis de 2003 à 2005. Tony Rominger et Alberto Contador sont les seuls autres cyclistes comptant trois sacres en Espagne.