Jeudi prochain, 13 septembre, McLaren-Mercedes risquait en effet devant la Cour d'appel internationale de la FIA une sanction pouvant aller jusqu'à l'exclusion du Championnat, alors que l'écurie germano-britannique est en tête chez les constructeurs comme chez les pilotes, son duo Lewis Hamilton (84 pts) - Fernando Alonso (79 pts) dominant les adversaires de Ferrari, Felipe Massa (69 pts) et Kimi Räikkönen (68 pts).

Jeudi prochain, 13 septembre, McLaren-Mercedes risquait en effet devant la Cour d'appel internationale de la FIA une sanction pouvant aller jusqu'à l'exclusion du Championnat, alors que l'écurie germano-britannique est en tête chez les constructeurs comme chez les pilotes, son duo Lewis Hamilton (84 pts) - Fernando Alonso (79 pts) dominant les adversaires de Ferrari, Felipe Massa (69 pts) et Kimi Räikkönen (68 pts).

Une telle sanction aurait donc décapité le championnat, laissant Ferrari et ses pilotes intouchables. Une perspective d'autant plus sombre que la FIA s'était elle-même saisie de l'aspect sportif d'un dossier porté par Ferrari devant les justices civiles italienne et britannique.

En revenant en première instance, la FIA laisse donc la porte ouverte à une nouvelle procédure en appel, et donc à un nouveau délai indéterminé, quelle que soit la décision du 13 septembre.

Japon, Chine, Brésil

Or le dimanche suivant le Conseil mondial, la F1 sera à Spa-Francorchamps pour le GP de Belgique, avant de partir pour le Japon, la Chine et le Brésil où se clôturera la saison le 21 octobre.

Autant dire que la FIA aura du mal à convoquer à Paris toutes les parties prenantes pour une audience en appel avant la fin d'un championnat à couteaux tirés où chaque seconde de travail, de développement, est comptée.

Hamilton, Alonso, Massa et Räikkönen peuvent continuer à s'entre-déchirer en piste et en coulisses pour le plus grand bonheur du public. Avant peut-être de déchanter dans quelques semaines au retour de Sao Paulo.

Le 26 juillet, un Conseil mondial de la FIA avait renoncé à sanctionner McLaren-Mercedes tout en reconnaissant l'écurie coupable d'avoir eu en sa possession des documents confidentiels concernant la Ferrari F2007 de Räikkönen et Massa.

Le Conseil mondial avait en effet estimé que rien ne prouvait que McLaren-Mercedes eut profité de ces informations sur son adversaire numéro un. Néanmoins, dans sa décision, le Conseil mondial s'était laissé une marge de manoeuvre en précisant qu'un nouveau Conseil mondial serait convoqué si de nouveaux éléments étaient apportés et que l'écurie coupable risquait l'exclusion des championnats 2007 ET 2008.

Intérêt

Mais à la demande de l'Automobile club d'Italie, lui-même sollicité par Ferrari, le président de la FIA, Max Mosley, avait saisi la Cour d'appel internationale, mettant en péril - même si dans les faits la Cour d'appel n'a jamais invalidé une décision du Conseil mondial sous la présidence de Mosley - l'intérêt de la fin du plus beau championnat depuis des années.

Et justement, de «nouveaux éléments» ont été portés à la connaissance de la FIA qui a annoncé mercredi, juste avant le Grand Prix d'Italie sur les terres ferraristes de Monza, renoncer à son appel au profit d'une nouvelle audience devant le Conseil mondial.

Ces «nouveaux éléments» n'ont pas été précisés et McLaren-Mercedes ne semblait pas, jeudi, savoir de quoi il s'agissait.

L'écurie germano-britannique a simplement fait savoir par voie de communiqué qu'elle prenait acte de la décision de la FIAde revenir en première instance.

Ferrari accuse McLaren-Mercedes d'espionnage, le concepteur des monoplaces d'Alonso et Hamilton, Mike Coughlan, étant accusé d'avoir reçu de la part d'un responsable technique de la Scuderia, Nigel Stepney, des informations concernant la F2007. La FIA s'est saisie de l'affaire au titre de l'article 151c de son code sportif qui condamne toute atteinte portée à l'image de la F1 ou du Championnat.