En fait, la journée d'hier a été l'affaire des spécialistes de circuits routiers. Le vétéran canadien Ron Fellows a réussi le meilleur chrono avec un 1:43: 198, suivi de Robby Gordon, un autre pilote qui a fait ses classes en apprenant à tourner à gauche et à droite.

En fait, la journée d'hier a été l'affaire des spécialistes de circuits routiers. Le vétéran canadien Ron Fellows a réussi le meilleur chrono avec un 1:43: 198, suivi de Robby Gordon, un autre pilote qui a fait ses classes en apprenant à tourner à gauche et à droite.

Appuyé sur la clôture près du virage numéro 1, on pouvait voir de visu la différence entre les pilotes. La ligne de course des aficionados de circuits routiers était coulante, le régime moteur était parfaitement contrôlé, gardé élevé pour assurer une bonne reprise.

À l'opposé, ils étaient nombreux à peiner à trouver leurs repères, n'arrivant pas à trouver la ligne idéale, ratant le point de corde plus souvent qu'à leur tour. Si bien qu'il y a plus de quatre secondes qui séparent les 30 premiers pilotes. C'est une éternité en NASCAR.

Mais il ne s'agit pas seulement d'être rapide pendant un tour. Car l'usure des freins va finalement être un facteur à considérer. «On ne peut pas réellement manquer de freins, a expliqué Ron Fellows. Mais ils peuvent devenir trop chauds et ainsi perdre de leur efficacité. Il s'agira donc de s'assurer qu'ils bénéficient d'une bonne aération et trouver le moyen et le temps nécessaire pour qu'ils puissent refroidir. J'ai quelques trucs, mais je ne vous en parlerai pas ici!»

«La question n'est pas de savoir si nos freins sont adéquats pour un circuit comme celui-ci, ils le sont, a soutenu de son côté Robby Gordon. Mais on conduit des voitures de 3400 livres. Avec des zones de freinage intenses comme celles que l'on retrouve ici, il faut savoir doser nos énergies.»

Voilà qui n'a rien à voir avec la F1, qui permet un freinage appuyé à tous les tours. Ça aussi on le voit en piste, les pilotes de Busch commencent à freiner plusieurs dizaines de mètres avant les F1.

Une course d'attrition

La position de départ sera malgré tout importante. Ça permet d'éviter les écueils. À la blague, Gordon a dit que partir devant était sans doute la meilleure occasion de dépasser. Pour ceux qui n'auront pas le luxe de partir devant, la patience sera de mise, d'autant plus qu'il pourrait y avoir de la bousculade. Il est en effet à peu près impossible pour ces mastodontes de passer deux de large dans plusieurs des chicanes.

«On va sans doute assister à une course d'attrition», a souligné Patrick Carpentier. Un point de vue partagé par Christian Fittipaldi, qui a déjà couru en série Busch mais qui pilote ce week-end un bolide Daytona Prototype. «Ce circuit n'est pas fait pour les voitures de Busch, a même déclaré le Brésilien. Les voitures sont presque arrêtées dans les virages.» La course pourrait-elle en ce sens être décevante pour les amateurs? Fittipaldi a dit préférer garder ses impressions pour après la course de demain.

Les pilotes de la série Busch ne partagent évidemment pas son avis et promettent des tonnes de dépassements et de l'action à la pelle.

C'est ce qu'on verra demain.