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target=_blank>Apprivoisez le tracé de Monza

Dans le temple de la vitesse où se court le GP plus rapide de la saison -record de la pole la plus rapide signé par Juan Pablo Montoya en 2002 à la moyenne de 259,827 km/h et GP le plus rapide de l'histoire remporté en 2003 par Michael Schumacher à la moyenne de 247,585 km/h-, dans l'antre de Ferrari incandescente de tifosi, dans la centrifugeuse de la Parabolica qui extrait du cerveau toute l'adrénaline qu'il peut produire -»on y ressent vraiment le sentiment de risque car la voiture est très légère en appui», explique Fernando Alonso -, la motivation sera facile à trouver.

«Monza n'est pas simplement "une autre course de la saison"», confie l'Espagnol.

Le double champion du monde n'a jamais vaincu sur l'Autodromo Nazionale. Mais dans le contexte actuel, le prestige de la victoire ne serait rien à côté de la satisfaction de battre son jeune coéquipier Lewis Hamilton, de lui reprendre des points au Championnat, tant la rivalité entre les deux pilotes est exacerbée.

Nerfs à vif

Et leur équipe McLaren-Mercedes, bien que leader du plateau, a bien du mal à travailler dans la sérénité.

Les nerfs de Ron Dennis et de ses hommes sont aussi rongés par la menace d'exclusion du Championnat pour l'affaire d'espionnage visant Ferrari.

Le 13 septembre en effet, Dennis comparaîtra une nouvelle fois devant la Fédération internationale de l'automobile (FIA). Non pas comme prévu devant la Cour d'appel internationale mais bien dans le cadre d'une nouvelle réunion extraordinaire du Conseil mondial, après que «de nouveaux éléments» eurent apporté un éclairage supplémentaire sur l'affaire.

McLaren-Mercedes a laconiquement pris acte de la décision de la FIÀ de retirer son appel au profit d'une nouvelle réunion du Conseil mondial et semble ne pas savoir de quels «éléments nouveaux» il s'agit.

Le Conseil mondial du 26 juillet avait refusé de sanctionner l'équipe germano-britannique tout en la reconnaissant coupable d'avoir eu connaissance de documents concernant la Ferrari F2007 de Kimi Räikkönen et Felipe Massa, mais avait souligné que si des éléments nouveaux prouvaient que l'écurie avait pu tirer profit de ces informations, elle encourait une exclusion du Championnat actuel, ainsi que du Championnat 2008 !

Freinages instables

Aussi, les pilotes Ferrari pourront-ils peut-être profiter d'une éventuelle nervosité chez leurs adversaires qui ont dominé les essais privés la semaine dernière sur ce tracé nécessitant une aérodynamique très spécifique avec le minimum d'appui.

Cette configuration favorise la vitesse de pointe dans les longues lignes droites -le moteur est à pleine charge durant 77% du tour, selon les données télémétriques de Renault !-, mais rend les monoplaces très instables aux freinages.

«Ralentir les voitures avec cet appui aéro incroyablement faible est difficile et l'équilibre au freinage est la clé», reconnaît Hamilton qui avait remporté l'an dernier à Monza le titre GP2.

Dans son fief, la Scuderia se doit de tenir son rang. Et Kimi Räikkönen voudra certainement gagner non seulement pour conserver ses chances au Championnat, mais également pour prouver qu'il mérite sa place dans les coeurs des tifosi et dans le baquet de la Ferrari. Celui de Michael Schumacher qu'il a remplacé cette année.

Räikkönen, comme Felipe Massa, ont en effet la lourde tâche de devoir succéder au septuple champion du monde, vainqueur à Monza l'an dernier pour la 5e fois, quelques minutes avant d'annoncer sa retraite.

Les 10 derniers vainqueurs

2006: Michael Schumacher (GER/Ferrari)

2005: Juan Pablo Montoya (COL/McLaren-Mercedes)

2004: Rubens Barrichello (BRA/Ferrari)

2003: Michael Schumacher (GER/Ferrari)

2002: Rubens Barrichello (BRA/Ferrari)

2001: Juan Pablo Montoya (COL/Williams-BMW)

2000: Michael Schumacher (GER/Ferrari)

1999: Heinz-Harald Frentzen (GER/Jordan-Mugen)

1998: Michael Schumacher (GER/Ferrari)

1997: David Coulthard (GBR/McLaren-Mercedes)