Fellows n'est pas du genre à s'enfler la tête pour quelques gros noms. Il a surtout hâte de rouler avec SA Corvette, attendue pour septembre. «Ma Corvette portera le numéro 1, sur 399 voitures produites. Et il n'en reste plus une à vendre! C'est vraiment du glaçage sur le gâteau après toutes les courses qu'on a faites en Corvette», explique-t-il.

Fellows n'est pas du genre à s'enfler la tête pour quelques gros noms. Il a surtout hâte de rouler avec SA Corvette, attendue pour septembre. «Ma Corvette portera le numéro 1, sur 399 voitures produites. Et il n'en reste plus une à vendre! C'est vraiment du glaçage sur le gâteau après toutes les courses qu'on a faites en Corvette», explique-t-il.

Même sans cette Corvette éponyme, le pilote de 47 ans occupe une place à part au panthéon de la course canadienne. Sa feuille de route donne le vertige: champion pour la série Player's GM, 19 victoires en 95 départs en Trans-Am, trois fois champion en American LeMans classe GT-1 avec Corvette Racing et élu trois années consécutives «pilote le plus populaire» du championnat LeMans.

Outre les Villeneuve, père et fils, aucun pilote canadien n'a aussi bien fait sur la scène nord-américaine. Avant sa victoire de 2001, personne au pays n'avait remporté les 24 heures de Daytona (et personne ne l'a fait depuis). Et Fellows est le premier non-Américain à avoir remporté une épreuve de Busch Series.

Depuis 1997, Fellows est une figure connue du NASCAR. Il a remporté deux victoires en Craftsman Truck (et signé trois positions de tête). Il a fait encore mieux en Busch, avec trois victoires et deux positions de tête. Dans le très relevé championnat Nextel, il a aussi réussi à se hisser sur le podium à deux reprises, avec deux deuxièmes places.

Sa spécialité: les circuits routiers, comme celui de l'Île Notre-Dame. «Ce sera très émouvant pour moi de courir sur le circuit Gilles-Villeneuve. J'ai disputé ma toute première course pas très loin de là, au Mont-Tremblant. Je pilotais une Datsun 510 et j'avais gagné! Gilles Villeneuve était mon idole de jeunesse. Il avait un tel talent naturel et tellement de charisme derrière le volant.»

Ron Fellows a passé plusieurs années à rêver devant les exploits de Gilles Villeneuve alors que sa carrière à lui était au point mort. «Pendant 10 ans, j'ai travaillé pour une entreprise de gaz. Je conduisais de la machinerie lourde, je creusais des tranchées C'était une grande motivation pour essayer de trouver un volant de course!»

C'est Richard Spénard qui l'a sorti de sa pelle mécanique pour le rasseoir dans une voiture de course. «Il m'a offert un boulot d'instructeur à son école de pilotage et nous avons fait équipes en Player's GM.»

Aujourd'hui, Fellows suit les traces de Spénard en donnant aux jeunes pilotes de sa province natale une chance de développer leurs talents. «Je suis promoteur d'un championnat de karting. J'essaie de leur inculquer la discipline et le professionnalisme du sport automobile. Le karting en Ontario était tellement désorganisé avant...»

Ce week-end toutefois, Fellows mettra toutes ses énergies pour écrire un autre chapitre à la longue histoire d'amour qu'il vit avec le Québec, après ses succès au Mont-Tremblant et à Trois-Rivières. «Je vais essayer de pratiquer un peu mon français avant d'arriver à Montréal», promet-il.

Le public montréalais tombera-t-il sous le charme de cet ardent partisan des Maple Leafs de Toronto? «Vous leur direz que j'ai un chandail du Canadien autographié par Jean Béliveau!»