Alors que dans les coulisses, les deux équipes s'échangent accusations et coups bas, sur la piste, Alonso, stoïque, a signé le meilleur chrono de la journée, reléguant son coéquipier à près d'une demi-seconde.

Alors que dans les coulisses, les deux équipes s'échangent accusations et coups bas, sur la piste, Alonso, stoïque, a signé le meilleur chrono de la journée, reléguant son coéquipier à près d'une demi-seconde.

«La journée fut bonne et jusque-là je suis content de la voiture, commente le double champion du monde. Nous commençons bien et nous devrions rester forts tout au long du week-end».

Hamilton, lui, a échoué à plus de quatre dixièmes d'Alonso, mais il souligne avoir manqué «son dernier relais rapide». Et pour cause !

«J'étais dans un tour rapide, j'ai rattrapé Yamamoto et j'étais probablement un peu trop vite à l'entrée du virage...», explique Hamilton. Cinq minutes avant la fin de la séance, le leader du championnat a perdu le contrôle de sa monoplace qui est partie en tête-à-queue pour s'enliser dans le gravier, mettant un terme prématuré à la séance du Britannique.

«Peut-être que j'aurais pu aller plus vite», s'interroge-t-il.

Mais déjà, il s'est montré plus rapide que les adversaires de Ferrari.

«Drame»

«Je ne suis pas très satisfait du comportement de la voiture lors de ces deux séances d'essais libres et nous avons beaucoup de travail pour nous améliorer», peste Räikkönen, auteur du sixième chrono de la journée à 670/1000 de seconde d'Alonso.

Regrettant de ne pas avoir pu évaluer au mieux les différents types de gommes, le Finlandais se veut néanmoins optimiste. «Ce n'étaient que les essais du vendredi et il n'y a pas de quoi en faire un drame dans l'optique des qualifications et de la course», assure-t-il.

Mais la satisfaction de Massa qui n'a pourtant signé que le 7e chrono du jour à 701/1000 de seconde du meilleur temps, n'a pas de quoi rassurer sur la compétitivité des F2007.

«Je suis satisfait de ma journée, assure Massa. Lors de ma dernière série de tours, j'aurais pu faire un bon temps, mais j'ai été obligé de lever le pied en raison d'un drapeau jaune.»

«Il est difficile de dire à ce stade du week-end si nous sommes plus rapides ou plus lents que nos principaux rivaux, mais ce qui est sûr c'est que nous sommes compétitifs.»

Comme son coéquipier, le Brésilien a cependant des doutes quant aux pneus. «Il reste une légère inconnue concernant la performance des pneumatiques, surtout les plus tendres sur un long relais», confie-t-il.

«À l'aise»

Les gommes extra-tendres n'ont pas été utilisées depuis le GP du Canada le 10 juin et l'avaient été pour la première fois lors du GP précédent, à Monaco le 27 mai.

Chez Renault, Kovalainen se félicite du meilleur début de week-end de la saison. «Je me suis senti à l'aise dans la voiture d'entrée de jeu, confie-t-il. J'ai réussi des tours rapides avec les deux types de gommes et nous avons cerné la différence de comportement entre les deux spécifications.»

Content également -même si les chronos sont loin de ceux dont il avait l'habitude en tant que pilote de réserve de BMW Sauber- Sebastian Vettel, qui se sent «déjà membre à part entière» de sa nouvelle écurie Toro Rosso où il remplace au pied levé Scott Speed débarqué.

En marge des explications en piste, McLaren-Mercedes et Ferrari ont poursuivi leur règlement de compte par voie de communiqués. La Scuderia a ainsi qualifié de «très graves et fausses»

les accusations de tricherie à son encontre. Le patron de McLaren, Ron Dennis, a en effet accusé Ferrari d'avoir remporté le GP d'Australie en ouverture de saison en utilisant un fond plat mobile illégal.