Les deux écuries de pointe de la F1 actuelle, Ferrari et Mercedes-AMG, se sont succédé en haut de la feuille de temps, vendredi sur le circuit de Sakhir, lors des deux premières séances d'essais libres du Grand Prix de Bahreïn.

Ferrari a bien commencé, sur la piste brûlante du circuit de Sakhir, en début d'après-midi, et Kimi Räikkönen, qui n'a jamais gagné ici, a devancé Sebastian Vettel, son nouveau coéquipier au sein de la Scuderia. Il avait des pneus médiums et la piste était sale, en plus d'être chaude, donc «ça ne voulait rien dire», a résumé Nico Rosberg.

Les Flèches d'Argent ont quasiment fait l'impasse sur cette 1re séance (15e et 16e temps), puis elles se sont remises dans le sens de la marche en début de soirée. En pneus tendres, sur une piste moins brûlante qu'en début d'après-midi, le même Rosberg a fait tomber de plus de trois secondes le meilleur chrono de Räikkönen quelques heures plus tôt: 1 min 34 sec 647/1000 pour le vice-champion du monde allemand.

Au bilan des essais libres, depuis l'ouverture en Australie, Rosberg a donc égalisé à 5-5 avec Hamilton, la seule exception ayant été ce meilleur chrono très provisoire de Räikkönen.

«Cette séance nous a permis d'apprendre que nous sommes à nouveau très rapides sur un tour, et que les Ferrari seront très dangereuses pour nous sur les longs relais», a dit Rosberg. Pour lui, les monoplaces rouges sont «sacrément rapides» et «ça donne l'impression qu'elles seront une véritable menace».

Rosberg, regonflé à bloc après sa déception chinoise, a terminé la journée avec un gros dixième d'avance sur son coéquipier anglais, champion du monde en titre, qui l'avait archi-dominé à Shanghai. Il était encore à une seconde et demie de sa propre pole position l'an dernier sur ce même circuit de Sakhir, suivie d'une somptueuse bagarre, en course, entre les deux pilotes Mercedes.

Renault est encore «vulnérable»

Décidément en net regain de forme, «Iceman» Räikkönen a devancé deux fois son coéquipier Sebastian Vettel vendredi. De quoi donner raison à son nouveau patron, Maurizio Arrivabene, pour qui il est encore trop tôt pour parler du futur contrat du Finlandais. «Ça va dépendre de tes performances, donc continue à attaquer», lui a-t-il répondu quand le champion du monde 2007 a abordé cette question avec lui.

Le top-5 du jour a été complété par la Williams de Valtteri Bottas, devant la Red Bull de Daniel Ricciardo. Mais Renault n'est pas encore tiré d'affaire, après un week-end catastrophique en Chine (trois moteurs cassés en deux jours): «Nous avons fait venir des ingénieurs de France pour travailler ici sur nos moteurs, mais nous sommes encore vulnérables», a averti Rob White, l'un des hauts responsables de Renault Sport F1.

Pour l'anecdote, Romain Grosjean a fêté ses 29 ans vendredi et il a récupéré, en 2e séance, le volant de sa Lotus qu'il avait prêtée un peu plus tôt à Jolyon Palmer, le champion 2014 de GP2. Il a terminé avec le 13e chrono, juste derrière son ancien coéquipier chez Renault F1, Fernando Alonso (McLaren-Honda).

Le double champion du monde espagnol a été épargné par les soucis, bouclant 40 tours en deux séances. Son coéquipier Jenson Button a eu moins de réussite: deux fois moins de tours bouclés, avec pour finir le 19e chrono, intercalé entre les deux modestes Marussia de l'écurie Manor. Pas de quoi pavoiser, mais «nous savons où nous en sommes, en interne, et des développements vont bientôt arriver», a rassuré Eric Boullier, le directeur de la compétition de l'écurie de Woking. Avec un flegme très britannique.