L'ex-président britannique de la FIA Max Mosley redoute que d'autres écuries de F1, à l'image de Caterham et Marussia, ne périclitent à leur tour en raison de situations économiques délicates, indique-t-il lundi à la BBC.

«La compétition n'est plus équitable, assure ainsi l'ancien dirigeant de 74 ans. Le gros problème, c'est que les grosses écuries ont énormément plus de moyens que des équipes comme Caterham ou Marussia. Et à la fin, ces formations sont contraintes d'abandonner. Et elles pourraient même ne pas être les dernières».

«D'un point de vue sportif, les moyens devraient être équitablement répartis et ensuite on laisse les équipes avoir autant de commanditaires qu'elles le souhaitent. Une équipe comme Ferrari aura toujours plus de commanditaires que Marussia. Mais si elles ont les mêmes moyens financiers, elles commencent toutes sur un pied d'égalité. Surtout si on limite le montant des dépenses autorisées», ajoute-t-il encore.

Deux écuries de Formule 1 de fond de grille, Caterham, sous administration judiciaire depuis la semaine dernière, et Marussia, très secouée par l'accident de Jules Bianchi, ne participeront pas aux Grands Prix des États-Unis et du Brésil, a annoncé lundi le site du magazine britannique Autosport.

Cette situation est tout sauf une surprise, car les difficultés financières de Caterham et Marussia, ainsi que de l'écurie suisse Sauber, sont connues depuis plusieurs mois.

Caterham est géré depuis la semaine dernière par un administrateur judiciaire, Finbarr O'Connell, et l'usine anglaise de Caterham, à Leafield, a été fermée jeudi. En plus de difficultés de trésorerie, un contentieux sur le transfert du capital de Caterham, qui pourrait se terminer devant un tribunal, oppose l'ancien propriétaire, l'homme d'affaires malaisien Tony Fernandes, à un consortium basé en Suisse et au Moyen-Orient qui lui a racheté l'écurie en juin.

Marussia est sur le fil du rasoir depuis sa création en 2010 sous le nom de Virgin. Elle a marqué ses deux premiers points en F1 en mai au Grand Prix de Monaco, et occupe depuis la neuvième place du Championnat du monde des constructeurs (sur 11), grâce à une neuvième place de Jules Bianchi en Principauté.

Le pilote français, accidenté pendant le Grand Prix du Japon début octobre, est toujours entre la vie et la mort à Yokkaichi, près du circuit de Suzuka.