Le grand argentier de la Formule 1, Bernie Ecclestone, a été accusé mardi d'avoir conclu un «pacte de corruption» pour tenter de maintenir sa mainmise sur ce sport lors d'une audience à la haute cour de justice de Londres.

Bernie Ecclestone n'était pas présent à l'audience.

Le groupe de média allemand Constantin Mediem, qui s'estime lésé dans la vente des droits de la F1, a lancé une action en justice contre le magnat britannique, âgé de 83 ans.

La principale accusation qui vise Ecclestone concerne le paiement supposé de 32 millions d'euros de pots-de-vin versés à un banquier allemand Gerhard Gribkowsky, qui travaillait pour BayernLB, pour arranger le vente à CVC Capital Partners des droits de la F1 en 2005.

Un avocat représentant le groupe allemand a dit à la cour qu'Ecclestone avait conclu un pacte de corruption avec un banquier pour faciliter la vente des droits de la F1 à un acheteur «choisi» par lui.

Ecclestone, via son avocat, a fait savoir qu'il jugeait la demande de Constantin Mediem «totalement infondée» et démentait toute «conspiration».

Gerhard Gribkowsky a été condamné en août à 8 ans et demi de prison par un tribunal de Munich pour corruption et fraude fiscale dans cette affaire.

Le parquet de Genève avait confirmé un peu plus tôt mardi avoir ouvert une enquête sur cette affaire présumée de corruption.

Ecclestone est déjà poursuivi en Allemagne pour cette même affaire.

Sous enquête en Suisse 

Le parquet de Genève a confirmé mardi avoir ouvert une enquête sur une affaire présumée de corruption en 2006 liée à Bernie Ecclestone. 

«Une information pénale a été ouverte par le Ministère public genevois suite à une demande faite par la société Constantin Medien, a affirmé à l'AFP un porte-parole du parquet, Henri Della Casa. Le but est d'établir si ces faits constituent une infraction au droit pénal suisse.»