L'épreuve reine du sport automobile vient d'amorcer sa 64e saison. Rendue à un âge fort honorable et bientôt symbolique, la Formule 1 a pendant toutes ces années accouché de multiples générations de pilotes et d'équipes. La Presse revient en mots et en images sur ces six dernières décennies de courses.

Les années 50 : la naissance

Dès les balbutiements de l'automobile, la course s'impose. Sur route d'abord, sur circuit fermé ensuite. Si de grandes épreuves animent l'entre-deux-guerres, le tout premier Grand Prix de l'histoire se tient tout de même en 1906 au Mans, organisé par l'Automobile Club de France.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Fédération internationale de l'automobile met de l'ordre dans la réglementation et crée la «Formule de course internationale numéro 1». Elle autorise des cylindrées de 1,5 L (moteurs suralimentés) et de 4,5 L (moteurs atmosphériques). Un championnat du monde de F1 voit le jour en 1950 avec au programme six courses en Europe, plus les 500 miles d'Indianapolis.

Mais en raison du retrait temporaire de constructeurs, la Formule 2 - catégorie de cylindrée inférieure - assure un intermède pendant deux saisons. La F1 revient en 1954. Entre-temps, une légende est née. Juan Manuel Fangio est cinq fois champion du monde dans les années 50, avec quatre équipes différentes: Alfa Romeo, Mercedes, Ferrari et Maserati.

Photo : archives AFP

Deux titans de la course dans les années 50 : Fangio, sur Maserati et Stirling Moss, sur Mercedes, au Grand Prix de Grande-Bretagne, à Silverstone.

Photo : archives AFP

L'Argentin Juan Manuel Fangio au fil d'arrivée du Grand Prix de Buenos Aires. Fangio est devenu le premier pilote à remporter cinq fois le championnat du monde de F1.