Comme annoncé par La Presse cet hiver, l'optimisme est de rigueur quant à la prolongation du Grand Prix de Formule 1 à Montréal au-delà de 2014. Au point où amateurs et médias souhaiteraient que le dossier soit réglé avant l'heure. Rien n'est définitivement bouclé cependant. On espère toujours annoncer une bonne nouvelle en juin.

Le maintien de la Formule 1 à Montréal au-delà de 2014 n'est donc pas définitivement acquis, une nuance importante par rapport à ce qui a été annoncé sur internet par certaines stations de radio montréalaises.

«Nous étions réunis en comité de gestion ce matin (ndlr: mercredi) et rien n'a filtré à ce sujet. Aux dernières nouvelles, les négociations se poursuivent toujours entre les gouvernements, Tourisme Montréal et Bernie Ecclestone. On sait que l'entente est pas mal ficelée. Il reste à régler la question des travaux», a précisé à La Presse Normand Prieur, consultant auprès du Groupe Octane, promoteur du Grand Prix du Canada.

Le discours est le même du côté de la Ville de Montréal. «Le dossier est très bien avancé, on est optimiste, mais je ne vends pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué», précise Jonathan Abecassis, le porte-parole du maire de Montréal.

Et pour cause.

L'entente actuelle, valide jusqu'en 2014, stipule que les pouvoirs publics versent annuellement 15 millions de dollars à Bernie Ecclestone pour présenter le Grand Prix. La prochaine entente entre ces deux parties prévoit, si elle est conclue, une indexation de 4% de cette contribution annuelle. Cela signifie qu'en 2024, dernière année du nouveau contrat actuellement en négociation, la contribution aura atteint 22,2 millions.

Le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada, la Ville de Montréal et Tourisme Montréal se sont déjà mis d'accord sur cette indexation.

Mais le second volet de la prochaine entente entre Ecclestone et les pouvoirs publics prévoit également des travaux au circuit Gilles-Villeneuve. La modernisation des installations est l'une des principales conditions au maintien de la Formule 1 dans la métropole québécoise jusqu'en 2024. La tour de contrôle doit être rénovée, le pavage de la piste doit être refait, un hôpital de piste doit être mis à disposition, les garages et le paddock doivent être grandement améliorés.

À ce jour, les différents paliers de gouvernement ne se sont pas définitivement entendus sur le partage des dépenses et des responsabilités quant à ces travaux.

L'éventuelle entente conclue entre les gouvernements aura un effet de domino. Ils pourront alors signer avec Bernie Ecclestone et sa société d'exploitation de la F1, Formula One Management, l'accord sur l'indexation et les travaux. Conséquence, il restera au promoteur de la course montréalaise, Octane, de s'entendre avec Bernie Ecclestone pour la promotion - et la tenue - du Grand Prix. Ultimement, Octane devra signer son contrat de location des installations du circuit avec la Société du parc Jean-Drapeau.

En Formule 1, les derniers contrats signés avec Ecclestone portent tous sur une période de 10 ans.

- Avec Pierre-Marc Durivage