Michael Schumacher estime n'avoir jamais été aussi près d'avoir - enfin - un bon résultat qu'ici à Montréal.

Lorsqu'on lui fait remarquer qu'il y a déjà eu six vainqueurs en autant de courses cette année, le pilote allemand manie l'ironie en concédant d'emblée qu'il aime le numéro 7.

Le septuple champion du monde n'a pourtant pas de quoi fanfaronner. «Avec deux points au classement, je ne pense pas au titre», s'amuse-t-il à dire.

Son début de saison est décevant. Et c'est un euphémisme. Contraint à l'abandon à quatre reprises, il a franchi la ligne d'arrivée en dixième position en Malaisie et à Bahreïn. Il ne jette pas la pierre pour autant à son équipe. «Nous avons construit au complet une nouvelle voiture chaque année. Il ne faut pas l'oublier», dit-il en précisant qu'il ne cultive aucun regret jusqu'ici.

À son corps défendant, on peut reconnaître qu'il n'a pas été toujours verni. «Honnêtement, en qualification, j'ai été très compétitif depuis le début de la saison. Et mon coéquipier aussi.»

Le vétéran des paddocks a raison. Exception faite du Grand Prix de Bahreïn, il s'est retrouvé à cinq reprises dans les huit premiers sur la grille de départ. Mercedes a occupé la première ligne en Chine. La suite, on la connaît, son coéquipier Nico Rosberg y a remporté sa toute première victoire en Grand Prix.

La deuxième place de ce dernier en principauté - deuxième également au départ - et la sixième sur la grille de Schumi ont conforté l'idée que les Mercedes progressent de plus en plus. «Je suis très confiant pour cette course à Montréal, déclare Schumacher. Si vous remontez dans le temps, depuis le début de la saison, nous n'avons jamais été aussi près d'avoir de bons résultats aujourd'hui. Nous sommes certainement dans la bonne direction, on l'a vu à Monaco, même s'il est évident que je n'étais pas satisfait de partir en sixième position sur la grille. On va voir si on va confirmer à Montréal.»

Michael Schumacher va participer à son 18e Grand Prix du Canada dimanche. Sur le circuit Gilles-Villeneuve, il compte à son actif pas moins de 7 victoires, 12 podiums et 6 positions de tête, un record qui ne sera peut-être jamais battu. Autant dire qu'il affectionne une piste sur laquelle les souvenirs sont trop nombreux pour en citer un en particulier. «Montréal, c'est l'un des Grands Prix où vous aimez aller, avec les fans, l'atmosphère, la ville. La piste est bonne pour dépasser.»

Quoi qu'il en soit, Schumacher peut compter sur un fan en particulier: François Dumontier. «J'aimerais qu'il y ait un septième gagnant. Il y a de bons pilotes qui n'ont pas gagné depuis le début de la saison. J'aimerais ça que Michael gagne», dit le président du Grand Prix du Canada.