La pression commence à monter dans le paddock, alors que les écuries terminent cette semaine à Barcelone des essais d'hiver qui ont jusqu'à maintenant laissé les observateurs avec plus de questions que de réponses. À quelques semaines du coup d'envoi de la saison de Formule 1, malin qui peut en prédire l'allure.

Ceux qui ont scruté les essais de Jerez début février et la première étape barcelonaise la semaine dernière en quête de réponses l'ont fait en vain. Lors des huit dernières journées de ces essais, un pilote chaque fois différent a inscrit son nom en haut de la feuille de temps. Dans ces conditions, dur d'identifier les voitures les plus rapides, les pilotes les plus affûtés.

Chose certaine, des bolides ont roulé plus que d'autres, comme la McLaren. L'écurie anglaise aligne cette année encore Jenson Button et Lewis Hamilton, et semble avoir une voiture fiable, mais plutôt lente.

La nouvelle Ferrari a, pour sa part, des allures expérimentales et a complété bien peu de tours. Mais Fernando Alonso se veut rassurant. «Il y a une tendance chez les médias à croire que Ferrari a une mauvaise pré-saison, ou que la voiture est mauvaise, a dit l'Espagnol. Mais nous gardons le calme et poursuivons notre travail. La complexité de la voiture a tout rendu un peu plus lent. Après les deux premiers essais, nous avons encore beaucoup de travail à faire dans le dernier droit.»

Même le métronome Red Bull tarde à prendre ses repères. L'écurie championne en titre en 2010 et en 2011 s'est fait chauffer jusqu'à maintenant. Bien sûr, Red Bull profite probablement de ces essais pour tenter des réglages qu'elle aura abandonnés lors de la première course de la saison, le 18 mars en Australie.

Toutes les écuries le font. On ne les appelle pas des essais pour rien. Mais cette dernière étape des essais d'hiver, qui commence jeudi et qui se termine dimanche en banlieue de Barcelone, devrait à tout le moins nous offrir quelques réponses. Red Bull l'espère, et Ferrari aussi.

S'il y a une écurie qui ne trouvera aucune réponse dans ces essais, c'est sans contredit la russe Marussia (ex-Virgin). Sa nouvelle MR01 a échoué le crash-test de la FIA. Elle devra repasser l'examen en fin de semaine et ne pourra rouler à Barcelone. Le réveil à Melbourne risque d'être brutal.

Ecclestone met la pression sur Melbourne

Sur un autre terrain, Bernie Ecclestone a, pour sa part, entamé sa saison bien à lui, qui consiste à négocier avec les 20 circuits qui composeront la saison à venir.

Dans un coup de semonce bien programmé, il a de nouveau demandé une course de nuit aux organisateurs du Grand Prix d'Australie. Ecclestone espère ainsi pouvoir diffuser la première course de la saison en après-midi en Europe, plutôt que le matin à l'heure actuelle.

«Nous avons d'autres courses prêtes à remplacer l'Australie, mais ce n'est pas notre désir», a déclaré mercredi le grand manitou de la Formule 1 en entrevue au quotidien australien The Age.

Bernie Ecclestone qui négocie dur. Voilà au moins un élément de cette pré-saison que l'on pouvait prévoir.