Lewis Hamilton a dégonflé mercredi la polémique concernant sa conversation présumée avec le directeur de l'écurie Red Bull lors du Grand Prix du Canada de Formule 1, assurant qu'il ne se voyait «pas de raison de quitter» McLaren tant que sa monoplace était performante.

«Je connais les directeurs, les patrons, beaucoup de gens dans les écuries. Je connais Stefano Domenicali (Ferrari) et nous parlons tout le temps ensemble. Je connais Norbert Haug (Mercedes) et nous parlons tout le temps ensemble», a observé le Britannique.

Quant au directeur de Red Bull, Christian Horner, «quand je suis passé de la Formule 3 au GP2, je l'ai rencontré alors qu'il dirigeait une écurie de Formule 3000 soutenue par Red Bull, je crois», a-t-il commenté, sans toutefois indiquer s'il l'avait, ou non, rencontré samedi dernier.

«Par rapport à où je me trouve, à nouveau, je suis très chanceux de faire partie de McLaren. C'est l'une des meilleures écuries, avec une super histoire. Et nous disposons d'une voiture capable de gagner, comme mon coéquipier (Jenson Button) l'a montré» lors du GP du Canada, a observé Lewis Hamilton.

«Nous sommes la seule équipe (à part Red Bull) à avoir remporté des Grands Prix cette année. Donc je ne vois pas pourquoi je voudrais quitter une structure qui a justement la voiture la plus compétitive. Tant que nous aurons une voiture qui fait le boulot, il n'y aura pas de raison de partir», a-t-il remarqué

Hamilton a passé plus d'un quart d'heure seul à seul avec Christian Horner samedi à Montréal, selon une source proche de Red Bull, pour qui il s'est agi d'une «visite de courtoisie».

Le bouillonnant pilote britannique, sous contrat avec McLaren jusqu'à fin 2012, traverse une période délicate. Après avoir percuté la Ferrari de Felipe Massa puis la Williams de Pastor Maldonado au GP de Monaco - terminé 6e -, ce qui lui avait valu d'être pénalisé et convoqué par les commissaires, il a abandonné dimanche au GP du Canada, après une bataille avec Jenson Button conclue par un accident au 7e tour.

Roue arrière-gauche arrachée, Lewis Hamilton, désormais quatrième au général, a dû abandonner. Button a finalement remporté la course, pour devenir dauphin de Sebastian Vettel (Red Bull) au classement.

Hamilton au volant d'une voiture de NASCAR

Hamilton s'est par ailleurs changé les idées mardi en échangeant les rôles avec Tony Stewart, étoile de la série Sprint, sur le circuit de Watkins Glen , dans l'État de New York.

Hamilton a piloté la Chevrolet de Stewart alors que ce dernier s'est glissé dans le cockpit de la McLaren de Hamilton. Le pilote britannique a conclu son expérience en faisant fumer ses pneus de façon spectaculaire, au grand plaisir des 10 000 spectateurs qui s'étaient gratuitement rendus sur place pour voir le retour d'une F1 sur le circuit pour la première fois depuis 1980.

"Je me suis senti comme un gamin, et c'est bien de pouvoir se sentir comme ça à l'occasion, a dit Hamilton, le sourire aux lèvres. Mis à part la F1, c'est l'une des choses les plus excitantes que j'ai réalisées dans ma vie."

Stewart a quant à lui qualifié sa journée d'"expérience d'une vie".