Après avoir été le plus rapide de la première séance d'essais libres, hier matin, Jenson Button a connu toutes sortes d'ennuis en après-midi et n'a pu faire mieux qu'une 11e place.

«Nous avons connu de gros problèmes avec nos pneus qui s'usaient très rapidement et dont la gomme partait en petits morceaux, a expliqué le pilote de McLaren. L'adhérence devient très précaire dans ces conditions et peut changer rapidement. J'ai failli être surpris une ou deux fois en piste.

 

 

«C'était particulièrement difficile avec les pneus tendres, qui «grainaient» au bout de seulement deux tours, mais même les durs nous posaient des problèmes. Le circuit va s'améliorer au cours des prochains jours à mesure que la gomme va s'accumuler, mais je ne crois pas que cela sera suffisant pour corriger complètement la situation avec les pneus.

 

«Le Grand Prix sera donc très difficile pour tout le monde, c'est certain», a poursuivi le champion du monde de 2009, justement réputé pour bien gérer les situations difficiles. «Ce sera intéressant de voir quelles seront les stratégies des équipes. S'il y a de la pluie, ce sera encore plus imprévisible.»

 

Énorme écart

 

Button est resté à plus d'une seconde du meneur Sebastian Vettel. «L'écart est énorme, a reconnu le Britannique. Nous n'avons pratiquement rien changé sur la voiture entre les deux séances et nous avons pourtant été bien moins efficaces dans la deuxième. Nous avons eu du mal avec l'équilibre au freinage en entrée de virages. Peut-être aussi sommes-nous trop rapides en lignes droites, donc avec trop peu d'appuis.

 

«Nous allons devoir nous asseoir avec les ingénieurs, étudier les données et corriger nos réglages. Il faudra d'abord nous concentrer sur les qualifications, évidemment, mais j'ai l'impression que la course va nous réserver des surprises.»

 

Lewis Hamilton, septième de la deuxième séance, a lui aussi parlé des problèmes d'adhérence. «Aujourd'hui, c'était incroyablement difficile de piloter, a souligné le coéquipier de Button. C'était comme piloter sur une patinoire!

 

«C'était très dur de passer des pneus et de les monter en température. Ça faisait une énorme différence par rapport à notre dernière venue (2008). Il y a encore beaucoup de travail, c'est évident, a-t-il expliqué. Nos pneus s'usent de façon anormale. Est-ce à cause de la piste? De nos réglages? Tout le monde semble avoir des ennuis, excepté peut-être les Red Bull. Il va falloir trouver une solution pour améliorer l'adhérence, mais je doute que nous voyions un long premier relais en pneus tendres dimanche (demain).»