Sébastien Bourdais a vécu vendredi sa toute première journée dans la peau d'un pilote de Grand Prix, lors des essais du Grand Prix d'Australie à Melbourne: beaucoup de nouveautés et d'enthousiasme pour le Français, qui a cependant vécu une après-midi frustrante.

Quatorzième temps de la séance matinale sur sa Toro Rosso, le Français a très peu tourné dans la séance de l'après-midi, où il a dû se contenter du 20e temps.

Q: Sébastien, comment s'est passée votre première journée en Grand Prix ?

R: «Il y avait beaucoup de nouveautés pour moi aujourd'hui, avec une nouvelle piste et pas mal de choses à apprendre. Ce matin ça s'est bien passé, on a progressé pas à pas. La découverte de la piste s'est bien passée même si les conditions changeaient très rapidement. Cet après-midi on prévoyait de poursuivre notre travail, on avait programmé un travail sur les pneus avec de longs relais mais malheureusement on n'a pas pu beaucoup tourner donc il n'y a pas grand chose à raconter ici. Demain les conditions devraient plus ressembler à ce qu'on retrouvera en qualifications et durant la course. J'espère qu'on n'aura pas de problèmes dans ces moments importants.»

Q: Avez-vous eu du mal à vous réhabituer au pilotage d'une Formule 1 ?

R: «C'est bien sûr différent de ce à quoi j'étais habitué. Une voiture de Champcar est environ 200 kilos plus lourde qu'une F1 et a des pneus slicks. C'est d'ailleurs le principal problème auquel j'ai dû faire face, j'ai dû m'habituer aux pneus rainurés. Parfois ça marche bien, d'autres fois moins. Il n'y a pas vraiment de constance et ça rend les choses difficiles. Bon, de manière général ça se passe bien, j'ai eu la chance de faire beaucoup d'essais cet hiver, près de 7000 kilomètres, mais il me reste pas mal de choses à découvrir: beaucoup de nouveaux circuits, une nouvelle organisation, un nouveau format de qualifications... ça va prendre un peu de temps.»

Q: Vous avez sans doute hâte d'avoir votre nouvelle voiture, dont vous disposerez à la quatrième course. Qu'est-ce que vous en attendez ?

R: «On verra quand la voiture sera en piste mais la situation sera difficile: plus on va se rapprocher de la transition plus ça va être délicat. Notre voiture actuelle est à peu près finalisée depuis les essais de Jerez en février alors que la version 2008 continue à évoluer. Ce sera un gros défi pour nous mais j'espère qu'on réussira à transformer l'essai parce qu'aujourd'hui on n'en est pas vraiment où on le souhaiterait au niveau de la fiabilité.»