Deux secondes de mieux dans la première (ES8), un peu étroite, puis cinq dans la suivante (ES9), très roulante, et encore quatre dans l'ES10, le triple champion du monde, parti en pneus plus tendres que Grönholm, lui a mis trois petits coups au moral, histoire de bien commencer les 152 km chronométrés de la 2e étape.

Deux secondes de mieux dans la première (ES8), un peu étroite, puis cinq dans la suivante (ES9), très roulante, et encore quatre dans l'ES10, le triple champion du monde, parti en pneus plus tendres que Grönholm, lui a mis trois petits coups au moral, histoire de bien commencer les 152 km chronométrés de la 2e étape.

«Dans ce rallye, il y a deux malades, et puis il y a les autres», a plaisanté Daniel Elena, le copilote de Loeb, au point stop de la première spéciale du jour, à Ourique. La suivante a été retransmise en direct, de bout en bout, par la télévision portugaise, grâce à de nombreuses caméras sur le sol et un hélicoptère suiveur.

Rebelote l'après-midi, mais en frappant encore plus fort: moins de deux secondes (ES11), puis 14 d'un coup (ES12), à cause d'un gros écart de trajectoire de Grönholm, et enfin 10 de plus dans la dernière (ES13), pour faire bonne mesure. Loeb aime beaucoup les deuxièmes passages dans les mêmes spéciales, Grönholm le sait mais il ne peut rien y faire.

Encore une fois, les deux cadors n'ont pas choisi les mêmes pneus BF Goodrich, plus durs pour Seb, plus tendres pour Marcus, l'inverse du matin, et encore une fois c'est l'Alsacien qui a eu raison, à en croire les chronos de la deuxième boucle. Résultat des courses: une marge plus que confortable à cinq spéciales de la fin, dimanche.

Très gros écarts

Derrière, c'est la débandade absolue, comme l'avait prévu Loeb dès jeudi, avant le départ: de gros écarts, et même de très gros écarts puisque Mikko Hirvonen, 3e sur l'autre Focus officielle, pointe désormais à près de deux minutes, toujours en bagarre avec le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza) à treize secondes.

Chez Subaru, Solberg s'est fait peur en début de journée, abîmant son pare-chocs avant (ES8), mais n'a pas perdu trop de temps. Chris Atkinson a eu moins de chance: sorti dans un champ au début de l'ES10, il n'a pas réussi à en ressortir, alors que Manfred Stohl (Citroën Xsara), au même endroit, a réussi à remonter sur la spéciale pour continuer.

Sur l'autre C4 officielle, l'Espagnol Dani Sordo assure toujours le point de la 5e place, mais il est désormais à quatre minutes de son chef d'équipe, celui qu'il décrit souvent comme son «professeur». Un point commun de plus entre Loeb et Alain Prost, le quadruple champion du monde de F1.

Henning Solberg (Ford Focus), le frère de Petter, est remonté à la 7e place. Un autre Norvégien, le très jeune Andreas Mikkelsen, 17 ans, flirte avec le Top 10 sur sa Ford Focus ancien modèle. La relève sera bientôt prête.