C'est au terme d'un blitz dans la dernière minute des qualifications qu'Hamilton a réussi le meilleur temps. Fernando Alonso avait la chance de battre son jeune coéquipier, mais il a mal négocié l'épingle, brisant le rythme qu'il s'était donné jusque-là. «Je suis sorti un peu de la trajectoire idéale et j'ai roulé dans la partie poussiéreuse, a expliqué Alonso. J'ai perdu trois dixièmes de seconde et ça ne servait à rien de prendre des risques à la dernière chicane.»

C'est au terme d'un blitz dans la dernière minute des qualifications qu'Hamilton a réussi le meilleur temps. Fernando Alonso avait la chance de battre son jeune coéquipier, mais il a mal négocié l'épingle, brisant le rythme qu'il s'était donné jusque-là. «Je suis sorti un peu de la trajectoire idéale et j'ai roulé dans la partie poussiéreuse, a expliqué Alonso. J'ai perdu trois dixièmes de seconde et ça ne servait à rien de prendre des risques à la dernière chicane.»

Hamilton était aux anges. Pour un pilote qui n'avait jamais conduit sur cette piste, il y a de quoi. «Je ne me suis jamais senti aussi bien. Mais c'était dur, ce n'est pas un circuit facile à apprendre et Fernando a été très rapide, même chose pour les BMW et les Ferrari.»

Derrière les deux McLaren pointe la BMW de Nick Heifeld, certainement l'une des vedettes de cette session qualificative. Lors de la deuxième partie de la séance, il a vu son meilleur temps être retranché après que les commissaires de course aient jugé qu'il avait court-circuité la chicane du Casino. Ne prenant pas le temps et le risque d'attendre le verdict de la FIA, les gens de BMW ont replongé Heidfeld dans son baquet pour qu'il aille rechercher sa place car il se retrouvait menacé d'être exclu de la séance ultime. L'Allemand est parti le couteau entre les dents, se payant une belle touchette à la sortie du virage du Casino - il y a d'ailleurs laissé sa marque. Il en est sorti presque indemne avec le troisième temps de la deuxième portion des qualifs avec, en prime, son ticket pour la troisième et décisive partie.

«Je suis vraiment content, surtout que j'ai perdu beaucoup de temps ce matin en essais libres, a expliqué Heidfeld. En fait, je n'ai effectué qu'un seul tour lancé. On voulait économiser la voiture et, à la fin, j'ai éprouvé un problème hydraulique, j'ai donc eu de la difficulté à m'acclimater aux nouvelles conditions de piste.»

Les pilotes ont en effet dû composer avec des vents qui soufflaient dans le sens inverse la veille. Les pilotes ont donc dû s'acclimater aux changements lors de la dernière période d'essais, notamment en ce qui a trait au freinage dans les virages où le vent soufflait de face.

Les Ferrari sont encore une fois en embuscade, Kimi Raikkonen partant de la quatrième position et Felipe Massa de la cinquième. On s'interroge toutefois à la Scuderia sur la stratégie de course des rivaux, en particulier BMW. «C'est sûr qu'on aimerait être plus haut sur la grille de départ, mais on sait qu'on a une voiture compétitive quand on roule en configuration de course, a soutenu Raikkonen. Quant aux résultats d'aujourd'hui, la quantité d'essence montée à bord lors de la dernière partie des qualifs demeure une inconnue.»

Si Ferrari se retrouve en retrait, c'est carrément la catastrophe chez Renault. Giancarlo Fisichella s'est bien défendu, mais il a de son propre aveu commis quelques impairs qu'ils l'ont empêché de faire mieux qu'une neuvième place sur la grille. Le cauchemar s'est toutefois poursuivi pour son jeune coéquipier Heikki Kovalainen. Premièrement, son moteur a rendu l'âme lors des essais matinaux. On a remplacé le bloc avant les qualifs, mais cela a valu au Finlandais une pénalité de 10 positions sur la grille. Ce qui, tout compte fait, ne change absolument rien parce qu'il n'a pu faire mieux qu'une pitoyable 19e place. Avec, en prime, une collision au virage du pont de la Concorde. Bref, un week-end à oublier car on ne s'attend pas à grand-chose de sa part, lui qui se retrouve confortablement installé au fin fond de la grille.

Il devrait rapidement voir arriver dans ses rétroviseurs Hamilton et les autres ténors de la F1, un groupe auquel Renault appartenait il n'y a pas si longtemps. Les temps changent