La Finlande est le pays des milliers de lacs... et des milliers de pilotes. Il existe une longue tradition de pilotes de rallyes et maintenant de pilotes de circuits routiers dans cette contrée nordique.

La Finlande est le pays des milliers de lacs... et des milliers de pilotes. Il existe une longue tradition de pilotes de rallyes et maintenant de pilotes de circuits routiers dans cette contrée nordique.

Tout a débuté vers la fin des années 60 quand Stuart Turner, le patron de l'écurie Ford pour les rallyes, a embauché la paire finlandaise de Timo Makinen et Hannu Mikkola. La tendance s'est maintenant transposée dans le monde la Formule 1.

Les sports individuels conviennent parfois mieux à un Finlandais que les sports collectifs. On dit souvent que le port du casque protecteur est synonyme de victoire pour les Finlandais. On en retrouve en rallye, sur les circuits routiers ou sur les sauts à skis. Ces disciplines ont amené la gloire en Finlande depuis des décennies.

De nos jours, ce sont les pilotes de F1 qui tiennent le haut du pavé. Mika Hakkinen a été choisi le citoyen le plus populaire de la Finlande de 1997 à 1999 et il demeure toujours un héros pour ses compatriotes.

Kimi Raikkonen lui a succédé comme le Finlandais le plus connu sur la planète et Heikki Kovalainen pourrait s'illustrer à son tour, possiblement au volant Renault la saison prochaine.

Et la popularité de ces athlètes se reflète sur les cotes d'écoute à la télévision. Dans ce pays de 5,2 millions d'habitants, chaque épreuve de F1 est regardée par plus d'un million de téléspectateurs. C'est avec l'arrivée de Mika Hakkinen en Formule 1 que les courses d'autos ont commencé à figurer parmi les émissions la plus écoutées au pays.

Le Grand Prix des États-Unis à Indianapolis en 2003 a été vu par 1,9 million de téléspectateurs en Finlande. Il s'agit de 36 % de la population de ce pays. C'est sûrement un record mondial.

L'influence de Keke Rosberg

Élever des pilotes au rang des meilleurs au monde représente un immense exploit quand on pense que ce pays ne mise sur aucun circuit routier de classe internationale.

«Nous sommes fiers et aussi très surpris d'assister à l'établissement d'une telle tradition en F1. Pendant qu'on retrouve plus de 500 pilotes dans les épreuves de rally, on n'en compte environ qu'une centaine qui évolue dans des Formules plus puissantes que le kart. Il doit se produire quelque chose de bien particulier dans les courses finlandaises pour que nos pilotes atteignent le sommet aussi régulièrement», mentionne Jarmo Mahonen, directeur général de la fédération finlandaise de sport automobile.

Keke Rosberg a été le précurseur du succès finlandais en F1.

«Le monde de la F1 était étranger aux amateurs finlandais jusqu'à ce que Rosberg remporte le championnat des pilotes en 1982», explique Mahonen.

Kovalainen, le prochain Alonso

Heikki Kovalainen est officiellement le pilote essayeur et le troisième conducteur de l'écurie Renault. Il aura effectué plus de tours d'essai que quiconque pendant la saison. Et il est habituellement parmi les deux plus rapides à chaque séance et toujours très près des temps de Fernando Alonso.

Dirigé par Flavio Briatore, le pilote de 24 ans suit les traces d'Alonso et il pourrait conduire une des deux Renault la saison prochaine.

Il a été élevé dans la partie septentrionale de la Finlande, dans le petit village de Kainuu, ce qui le différencie de ses compatriotes et ajoute une touche exotique à sa feuille de route. Heikki est communicatif et prend la vie comme elle vient. Mais sur une piste, il possède la même flamme que les autres pilotes finlandais et il est très rapide.

Pilote recrue de l'écurie Williams, Nico Rosberg a été inscrit dans les statistiques de la F1 comme un pilote allemand. Il est né à Wiesbaden, mais n'a jamais vécu en Allemagne. Son père Keke est Finlandais et sa mère Sina, Allemande. Nico possède la double nationalité et il peut autant se servir d'un passeport finlandais qu'allemand.

En Finlande, la moitié des amateurs l'acclame comme un pilote finlandais, l'autre le considère comme un étranger puisqu'il est incapable de dire un mot en finlandais. De fait, en autant qu'il conduise comme un Finlandais, laissons-le être Allemand.