(Jeddah) Le Grand Prix d’Arabie de F1 restait maintenu après une longue réunion entre les pilotes sur l’opportunité d’y participer, suite à une attaque des rebelles yéménites houthis non loin du circuit de Jeddah, qui s’est terminée sans annonce officielle dans la nuit de vendredi à samedi.

« Ce n’est pas à moi de parler », s’est contenté de dire le Britannique George Russell, représentant du syndicat des pilotes (la GPDA), quand plusieurs patrons d’écuries assuraient aux médias présents : « nous allons courir ».

« Prêt et totalement concentré sur la qualification demain (samedi) », a par la suite twitté le Mexicain Sergio Pérez (Red Bull), confirmant implicitement la décision de courir dimanche.

Après plus de 4 heures d’échanges entre-eux, avec les patrons de leurs équipes et les principaux dirigeants du championnat, le PDG de la F1 Stefano Domenicali et son directeur sportif Ross Brawn, les pilotes se sont séparés vers 2 h 20 locales, avant de quitter le circuit sans déclarer ouvertement leur position.

La durée de la réunion laisse toutefois imaginer qu’ils n’étaient pas convaincus par les assurances des autorités et des organisateurs du championnat délivrées quelques heures après l’attaque d’un site pétrolier de Jeddah, qui a provoqué un gigantesque incendie et un nuage de fumée noire visibles depuis le circuit à partir des essais libres 1 à 17 h.

« Les autorités ont confirmé que l’évènement pouvait continuer comme prévu », a fait savoir le promoteur du championnat, Formula 1, dans un communiqué diffusé quelques minutes après les essais libres 2, peu après 21 h.  

Puis Stefano Domenicali, le président de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) Mohammed Ben Sulayem et les autorités locales ont reçu pilotes et patrons d’écuries pour tenter de les rassurer.

« Nous avons reçu l’assurance totale que, pour le pays, la sécurité est prioritaire », a notamment expliqué Domenicali aux médias après cette première réunion.  

« Que visent-ils (les houthis, NDLR) ? Les infrastructures économiques, pas les civils et pas le circuit. Nous avons vérifié les faits et nous avons l’assurance à haut niveau que cet endroit est sécurisé », a ajouté Ben Sulayem.

Les houthis ont revendiqué 16 attaques contre l’Arabie saoudite vendredi, à la veille du septième anniversaire de l’intervention de la coalition militaire dirigée par Riyad au Yémen pour soutenir le gouvernement face aux rebelles proches de l’Iran.