Le Français Stéphane Peterhansel (BMW) et le Chilien Francisco «Chaleco» Lopez, dont les chances de rentrer en vainqueur à Buenos Aires semblent faibles après une première semaine compliquée, ont gagné respectivement leur troisième et deuxième étape dimanche.

Au terme des 472 km de spéciale d'une étape réputée difficile après la journée de repos samedi, les deux hommes ont dû batailler pour s'imposer. Peterhansel et Lopez distancent respectivement les Espagnols Carlos Sainz (Volkswagen) et Marc Coma (KTM) de 45 et 42 secondes.

«C'était du sérieux aujourd'hui, avec des endroits caillouteux où il fallait rouler comme sur des oeufs pour ne pas crever. Il y avait beaucoup de navigation. Pas simples à réaliser d'ailleurs. On a aussi trouvé les dunes du final pas évidentes à passer», a raconté «Peter».

«J'ai eu quelques frayeurs aujourd'hui, a confié Sainz, leader du classement. J'ai crevé deux fois et ensuite je n'avais plus de roue de secours. Il restait 180 kilomètres. Alors j'ai contrôlé la vitesse pour essayer d'arriver.»

Le double champion du monde des rallyes (1990 et 1992) s'est par ailleurs dit «très content» d'avoir «passé les étapes les plus dures». «Jamais je n'ai vu une spéciale avec autant de pierres. Que des pierres !», s'est-il exclamé.

Avec 4 minutes d'avance dimanche sur son principal concurrent, son partenaire Nasser Al-Attiyah, Carlos Sainz s'est félicité d'avoir «creusé un peu» l'écart sur le Qatarien. «Mais demain, il part derrière moi et je suis sûr qu'il va récupérer», a-t-il remarqué.

«La bagarre»

Du tout bon pour le troisième pilote Volkswagen Mark Miller, troisième du jour, et pour Stéphane Peterhansel, revenu à la quatrième place au général, à plus de 2 heures tout de même de l'Espagnol.

«Entre Nasser et Carlos c'est vraiment la bagarre pour la 1ère place. Nous, on ne peut pas jouer les arbitres car on est encore trop loin. Mais on enchaîne les spéciales et on fait du mieux possible», a tempéré le pilote BMW.

Côté moto, le régional de l'étape, Francisco Lopez, dit «Chaleco», le surnom attribué à son motard de père, se refait quelque peu après plusieurs étapes ratées.

«Après le jour de repos, j'avais envie de bien finir l'étape pour tous ces gens qui m'attendent. Je suis content d'offrir cette étape au peuple chilien, qui m'accompagne», a-t-il commenté.

«Chaleco» reste toutefois à 1 h 24 min du leader en deux roues, le Français Cyril Despres (KTM), auteur de sa plus mauvaise performance du Dakar avec sa 5e place dimanche.

«Je me la suis animée tout seul, cette étape ! Je me sentais tranquille sur la moto, solide, costaud, pas trop fatigué. J'ai pris deux cailloux, une fois à l'avant, une fois à l'arrière. Je n'ai pas réellement réalisé. Arrivé au km 245, j'ai vu l'état des deux jantes : fendues en deux, fracassées», a-t-il narré.

Par chance, son «porteur d'eau», Ruben Faria, roulait juste derrière lui. Le Portugais, dont le rôle de coéquipier de Despres l'oblige à suppléer les défaillances du Français, lui a alors passé sa roue avant.

«Je suis super content d'être là. Sur le Dakar tout peut arriver et je n'ai pas pris de risque», s'est réjoui Despres, qui distance son second, le Norvégien Pal Ullevalseter (KTM) de 1 h 20 min.