L’Alliance jongle entre la continuité et le changement pour sa deuxième saison

L’Alliance a été en mesure de faire sa place dans le cœur des Montréalais lors de sa première saison, mais elle tentera de s’établir comme une équipe compétitive lors de sa deuxième. Premier changement majeur : l'entraîneur-chef Vincent Lavandier ne sera pas de retour.

Annie Larouche, directrice des opérations du club, l'a confirmé à La Presse mardi soir au Casino de Montréal.

Les têtes dirigeantes de l’Alliance sont les premières à l’admettre : il y a eu de bons et de moins bons coups lors de la saison inaugurale dans la Ligue élite canadienne de basketball (LECB). L’équipe a notamment conclu la saison au premier rang du circuit pour la moyenne d’assistance par rencontre, mais au dernier rang de la ligue avec un dossier de 4-16, dont aucune victoire sur la route.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Le directeur général de l’Alliance, Joel Anthony

Quant au nouveau pilote, son identité sera connue « sous peu », voire la semaine prochaine, a précisé Joel Anthony, directeur général de la formation. « On finalise quelques détails », a-t-il précisé.

Questionné à savoir si le Québécois et ancien entraîneur-chef des Blackjacks d’Ottawa Charles Dubé-Brais pourrait être l’élu, Anthony a préféré louvoyer, sourire en coin.

Ce que le directeur général a cependant été incapable de cacher, c’est son enthousiasme pour la nouvelle saison. Il dit avoir énormément appris de sa première campagne comme patron de l’équipe et entamer sa deuxième année « avec beaucoup moins de questions ».

Je sais quels ont été mes faux pas. Maintenant, je sais plein de choses qui m’étaient inconnues avant la saison dernière. Ce qui est plaisant cette année, c’est que j’ai beaucoup de temps pour me préparer pour la nouvelle saison. L’an dernier, on devait bâtir de rien, et je n’ai pas eu tout le temps que je voulais pour mettre sur pied mon équipe.

Joel Anthony, directeur général de l’Alliance

Le Montréalais n’était pas le seul à être confiant par rapport à la nouvelle année, car l’optimisme et les sourires étaient de mise parmi la centaine de participants lors de cette soirée organisée en l’honneur des détenteurs d’abonnements de saison.

Est-ce grâce au vin à volonté – que les serveurs offraient sans répit à tout un chacun – ou est-ce grâce à ce renouveau qui vient avec la nouvelle saison ? Difficile à dire, mais les férus de ballon-panier ont admis être emballés pour l’avenir du club.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Annie Larouche, directrice des opérations de l’Alliance, et Joel Anthony, directeur général

« J’ai hâte ! Cette équipe a pris mon cœur », a noté Hugo Beausoleil, tout premier détenteur d’abonnement de saison de l’Alliance. « L’ambiance inégalée, le calibre de jeu, le spectacle et la présence de plusieurs joueurs québécois » dans l’organisation ont tous été des facteurs qui l’ont poussé à ne pas hésiter un instant avant de renouveler son abonnement pour l’une de ses activités estivales favorites.

Cette identité et cette fibre québécoises seront conservées pour la prochaine saison, selon Joel Anthony.

Plusieurs Québécois qui ont mouillé le maillot de l’Alliance seront de retour, mais les annonces officielles se feront après l’embauche de l’entraîneur-chef. L’ancienne gloire du Heat de Miami veut travailler de concert avec celui qui dirigera l’équipe, puisqu’il ne veut pas lui imposer certains joueurs.

Puisque tous les contrats sont seulement pour une saison dans la LECB, l’Alliance aura carte blanche pour son effectif pour la saison 2023. Elle compte miser sur ce qui lui a fait connaître du succès à l’extérieur du terrain, mais en changeant certains ingrédients, elle espère de nouveaux résultats sur le terrain.

Un calendrier remanié

Plus tôt dans la journée, la LECB a annoncé son calendrier pour la nouvelle campagne ainsi qu’une refonte complète du fonctionnement de la saison et des séries éliminatoires.

La ligue étant désormais séparée en deux associations (Est et Ouest), l’Alliance croisera le fer à trois reprises avec ses rivaux de l’Est. C’est un format qui favorisera l’émergence de rivalités, et si elles ne viennent pas naturellement, « on va les créer », a lancé Annie Larouche. Le total de 20 matchs par saison reste toutefois inchangé.

Quatre des cinq formations de chaque association prendront part aux éliminatoires. Les clubs des mêmes associations se mesureront les uns aux autres, et le champion de l’Est affrontera le champion de l’Ouest lors de la finale, le 13 août.

Pour sa part, la formation montréalaise entamera son calendrier le vendredi 26 mai à l’Auditorium de Verdun contre les River Lions de Niagara.