Martin St-Louis ayant obtenu un rare congé d’entretien avec les médias, c’est Stéphane Robidas, entraîneur adjoint responsable des défenseurs du Canadien, qui a eu l’ingrate tâche d’affronter l’infâme presse montréalaise. Parfaitement à l’aise devant les caméras, il a fait part de ses réflexions sur quelques-uns de ses protégés. Survol.

Justin Barron

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Justin Barron

Contexte : Ayant passé toute la première moitié de la saison dans la Ligue américaine, le natif de la Nouvelle-Écosse a connu beaucoup de difficultés à la suite de son rappel vers la LNH à la fin de l’année 2022. Souvent largué en couverture défensive, il s’échinait à simplement survivre sur la patinoire. Après avoir sauté quelques matchs, il est revenu en force et gagne en confiance, notamment sur le plan offensif, l’une de ses grandes forces.

Dans les mots de Robidas : « Les entraîneurs du Rocket de Laval ont fait du bon travail avec lui. Adam Nicholas [entraîneur spécialisé] aussi, avec qui il a fait beaucoup de vidéo. Défensivement, son jeu s’est grandement amélioré. J’aime beaucoup ce qu’il est capable d’apporter à l’équipe. »

Arber Xhekaj

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Arber Xhekaj

Contexte : Le grand gaillard a les défauts de ses qualités. Fougueux, sans peur et amoureux du jeu robuste, il est le premier à défendre ses coéquipiers… mais pèche aussi par indiscipline. Il est désormais le joueur le plus puni de la ligue, après s’être battu déjà huit fois. Il a aussi écopé de 16 pénalités mineures en 46 matchs.

Dans les mots de Robidas : « Il apprend beaucoup. L’an dernier, il était encore dans la Ligue junior de l’Ontario. On voit une belle progression chez lui. Martin St-Louis lui a parlé à quelques reprises de ces choses-là. On essaie de garder une communication constante avec lui pour lui parler des détails qu’on apprend à l’intérieur de la game. »

Chris Wideman

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Chris Wideman

Contexte : À 33 ans, Wideman est le doyen en défense. Or, il a déjà été laissé de côté 20 fois en 48 matchs. Et même lorsqu’il est en uniforme, celui qu’on savait limité sur le plan défensif ne joue pratiquement plus en avantage numérique. En incluant Kaiden Guhle, actuellement blessé, il se retrouve neuvième dans la hiérarchie à sa position. Même s’il est très apprécié de ses coéquipiers, représente-t-il un défi de gestion pour ses patrons ?

Dans les mots de Robidas : « Honnêtement, c’est un vrai pro. Je regarde l’enthousiasme qu’il montre à l’entraînement et la manière dont il interagit avec nos jeunes défenseurs, et je lui lève mon chapeau. Ce n’est pas évident pour lui, mais il ne se plaint jamais. Il a toujours une bonne attitude, une bonne éthique de travail. […] Pour moi, c’est ça, être un bon coéquipier. Quand on parle de culture [d’organisation], c’est le genre de joueur qu’on veut dans la formation. »

Joel Edmundson

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Joel Edmundson

Contexte : On connaît bien Joel Edmundson et le leadership qu’il apporte dans le vestiaire. Mais sur la glace, il ne connaît pas une bonne saison. Son différentiel de - 20 est parmi les pires de la ligue. Alors qu’il se retrouve parmi les candidats potentiels à une transaction, on peut se demander si, aux yeux des autres équipes, il est jugé pour son rendement présent ou passé. Un journaliste a donc souhaité discuter spécifiquement de la saison d’Edmundson ; sur ce coup, Robidas a plutôt insisté sur ses qualités personnelles.

Dans les mots de Robidas : « Il a manqué le camp d’entraînement, mais dès son retour [le 3 novembre], on a vu la présence qu’il pouvait avoir. C’est un joueur respecté dans la ligue, il est imposant physiquement, il est capable de prendre de grosses minutes. Je pense qu’il a une présence rassurante pour les jeunes défenseurs qui ont la chance de jouer avec lui. Il avait commencé avec Xhekaj, là c’est Barron. Il fait une très bonne job. »

Kaiden Guhle

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Kaiden Guhle

Contexte : L’un des espoirs les plus prometteurs de l’organisation s’est blessé à un genou le 29 décembre dernier en Floride. On ne le reverra probablement pas avant le mois de mars. C’est d’autant plus navrant que ses progrès étaient déjà manifestes. Même s’il ne peut jouer, son développement semble se poursuivre autrement.

Dans les mots de Robidas : « Il regarde les matchs d’en haut [sur la galerie de la presse] et non à la télévision. Tu peux apprendre beaucoup de là. La game est plus lente, tu peux saisir certaines choses et utiliser ce temps pour t’améliorer et revenir plus fort. C’est ce qu’il fait. On aimerait l’avoir sur la glace, mais il lui faut tirer le meilleur de la situation. »