(Houston) Vingt-six ans plus tard, les Braves sont de nouveau au sommet du baseball majeur.

Jorge Soler et Dansby Swanson ont frappé des circuits, Max Fried a été exceptionnel et Atlanta a gagné 7-0 mardi pour ainsi remporter la Série mondiale en six matchs, aux dépens des Astros de Houston.

Cette victoire est également le plus prestigieux chapitre de l’histoire du Québécois Alex Anthopoulos, qui est passé en 20 ans de bénévole aux Expos de Montréal à directeur général et président des opérations baseball des champions.

Anthopoulos devra recevoir beaucoup de mérite pour ce triomphe, notamment pour l’acquisition de Joc Pederson, Eddie Rosario et Jorge Soler en cours de saison. Les trois ont joué un grand rôle dans la victoire, en particulier Soler, choisi joueur par excellence.

Lisez « Alex Anthopoulos : Le Québécois qui a conquis le baseball majeur »

Dans la célébration sur le terrain, impossible toutefois de trouver le Montréalais. Certains médias ont rapporté qu’il était resté chez lui en Géorgie, aux prises avec la COVI-19.

Les Braves avaient pris part à la Série mondiale le plus récemment en 1999, se voyant alors balayés par les Yankees de New York.

En tant que formation basée à Atlanta, les Braves ont remporté la Série mondiale en 1995, aux dépens des Indians de Cleveland.

Une fois de plus, la célébration s’est déroulée dans un stade adverse. La dernière fois où la Série mondiale a été remportée par un club jouant à la maison, c’était en 2013, quand Boston a converti l’occasion.

« Nous avons eu tous les problèmes possibles, tous les obstacles cette année, a dit le vétéran Freddie Freeman, qui a produit les deux derniers points des siens. Les blessures et tout ce que vous voulez. Nous avons surmonté tout ça. »

Le directeur général des Braves Alex Anthopoulos n’a pas pu assister au triomphe des siens, ayant obtenu un test positif au coronavirus. Le natif de Montréal a dû regarder la rencontre de chez lui.

Ozzie Albies et Eddie Rosario étaient sur les buts grâce à un simple et un but sur balles lors du circuit de Soler, en troisième.

Deux manches plus tard, Swanson a claqué un autre coup de quatre buts, après un but sur balles accordé à Albies. Toujours en cinquième, Freeman a produit un point de plus avec un double, avant de cogner un circuit en solo en septième.

PHOTO JEROME MIRON, USA TODAY SPORTS

Freddie Freeman (5) célèbre

Swanson a frappé un circuit aux dépens de Cristian Javier-comme lors du match numéro 4.

Soler, un Cubain de 29 ans, cognait sa troisième longue balle depuis le début de la série.

La balle a voyagé très loin au-delà du champ gauche (446 pieds, selon les calculs). Soler a d’ailleurs été nommé le joueur le plus utile de la Série mondiale.

Un seul autre Cubain a eu cet honneur : Livan Hernandez en 1997, avec les Marlins.

Les Astros ont bousillé une belle chance de faire des dommages en première manche, où ils avaient deux coureurs sur les buts et pas de retrait.

Jose Altuve a cogné un simple à l’avant-champ et Michael Brantley a atteint les buts via une erreur de Max Fried, sur un roulant où Freeman lui a fait un court relais.

Fried a posé le pied à côté du coussin et Brantley lui a pilé sur la cheville droite. Le thérapeute est allé voir Fried, mais celui-ci est resté dans le match.

Fried s’est tiré de ce faux pas via deux retraits au bâton et un roulant, par contre.

PHOTO THOMAS SHEA, USA TODAY SPORTS

Dansby Swanson (7)

Fried n’a permis que quatre coups sûrs en six manches, tous des simples. Le gaucher de 27 ans a retiré six frappeurs au bâton et n’a pas alloué de but sur balles.

Fried n’a eu besoin que de huit tirs en deuxième et du même nombre en quatrième. Dans ce dernier cas, l’impatience des frappeurs du club local a été flagrante, après un simple de Carlos Correa.

Tyler Matzek a suivi avec quatre retraits au bâton en deux manches, puis Will Smith s’est chargé de la neuvième.

Le dernier retrait a été un roulant de Yuli Gurriel à l’arrêt-court Dansby Swanson, qui a grandi en banlieue d’Atlanta.

« Les gars n’ont jamais lâché, a dit le gérant gagnant Brian Snitker, 66 ans, qui fait partie de l’organisation depuis quatre décennies.

« Nous avons perdu bien des morceaux au fil de l’été, mais il y avait toujours un gars pour prendre le relais. »

Le toit rétractable était ouvert ; au moment du premier lancer, il faisait un très confortable 20 degrés Celsius, à Houston.

Dans la foule se trouvent Lucas Giolito des White Sox et Jack Flaherty des Cards, coéquipiers de Fried à l’école secondaire Harvard-Westlake, à Los Angeles.

Les trois lanceurs ont été à l’œuvre lors de matchs inauguraux cette année.

Fried a excellé en saison régulière (14-7 et une moyenne de 3,04). Il a aussi été très solide contre Milwaukee et Los Angeles, lors des séries. Son rendement avait toutefois été à la baisse récemment.

Le 21 octobre, il a donné cinq points et huit coups sûrs en quatre manches et deux tiers, au Dodger Stadium.

Lors du match numéro deux à Houston, il a permis six points et sept coups sûrs en cinq manches. Les Astros ont gagné ce match 7-2, avec le toit ouvert ce soir-là aussi.

Luis Garcia, qui n’avait eu que trois jours de répit, a quitté après avoir accordé le circuit de Soler. En deux manches et deux tiers, il a donné trois points, deux coups sûrs et un but sur balles.

« La défaite est dure à avaler, mais vous savez quoi, il faut se relever, a dit le gérant des Astros Dusty Baker, 72 ans. Ça donne encore plus de motivation pour l’an prochain. »