Le gérant des Astros Dusty Baker a célébré la mémoire de Jackie Robinson, mercredi, mais il déplore aussi le peu de joueurs noirs dans le baseball majeur.

« C’est frustrant parce que nous en parlons depuis toujours, mais il semble que les chiffres diminuent au lieu d’augmenter », a dit Baker.

Le 15 avril 1947, dans l’uniforme des Dodgers de Brooklyn, Robinson est devenu le tout premier Noir à jouer dans le baseball majeur. Le Jackie Robinson Day est une commémoration annuelle instituée par le Baseball majeur en 2004.

PHOTO BANQ

Avant de monter dans les majeures, Jackie Robinson avait fait ses armes dans l’uniforme des Royaux de Montréal, l’équipe-école des Dodgers de Brooklyn, dans la Ligue internationale de baseball.

L’année dernière, lors du premier jour de la saison, seulement 7,7 % des joueurs étaient des Afro-Américains, contre 17 % en 1990.

Baker et Dave Roberts, des Dodgers, sont les deux seuls gérants noirs dans les grandes ligues.

Baker apprécie les efforts comme Reviving Baseball in Inner Cities (un programme financé par la Baseball majeur, qui vise à raviver la pratique du baseball dans les centres-ville sous-équipés en installations sportives). Il reste optimiste au sujet d’un revirement des choses dans le futur.

« J’espère que dans cette décennie et la prochaine, plus de gars auront une chance, a dit Baker. Ce dont ils ont besoin, c’est d’une chance. Plusieurs gars n’ont pas eu leur chance. »

Le numéro 42 de Robinson a été retiré dans les majeures en 1997 par le commissaire de l’époque, Bud Selig. Depuis 2009 lors de la journée annuelle Jackie Robinson, tous les joueurs, gérants et instructeurs portent son numéro pour marquer la journée.

Le début de la saison étant suspendu à cause du coronavirus, la journée Jackie Robinson a été virtuelle cette année.

La Fondation Jackie Robinson a lancé un centre d’apprentissage virtuel, et des équipes et des joueurs se sont tournés vers les médias sociaux et d’autres plateformes en ligne.

Le lanceur des Yankees CC Sabathia et l’ex-joueur des Mariners devenu analyste de télévision Harold Reynolds ont lu des extraits du livre de la fille de Robinson, Sharon, intitulé Jackie Robinson : American Hero

L’arrêt-court White Sox de Chicago Tim Anderson a pris part à un appel vidéo avec 10 étudiants du programme White Sox Amateur City Elite.

Le champion frappeur de l’Américaine a répondu aux questions et a parlé du legs de Robinson et de la responsabilité qu’il ressent d’impliquer plus d’Afro-Américains dans le baseball.

Les Mariners, qui comptent neuf joueurs noirs, ont organisé une table ronde sur YouTube pour discuter des contributions de Robinson.

Y participaient le commentateur Dave Sims, les deuxièmes buts Dee Gordon et Shed Long, le voltigeur Mallex Smith en plus de Reynolds, du MLB Network, et Bob Kendrick, président du Negro Leagues Museum.

« C’est l’un des plus grands jours du calendrier des majeures et du calendrier en général, a déclaré le directeur général des Nationals, Mike Rizzo. Jackie Robinson est l’une des personnes les plus importantes de la société américaine, pas seulement du sport. »

Baker n’a pas eu l’occasion de rencontrer Robinson, mais il a entendu de nombreuses histoires à son sujet, de Hank Aaron et d’autres joueurs et gérants.

Il idolâtrait Robinson en lien aux histoires que son père lui racontait depuis qu’il était un jeune enfant.

« C’était un homme qui m’a permis non seulement de jouer, mais aussi de gérer, a confié Baker. Il nous a donné à tous une grande fierté d’être un Américain noir. »