Le Kazakhstan va renforcer ses contrôles antidopage avant les Jeux olympiques de Rio, dans un contexte de suspicion généralisée à la suite du scandale qui secoue l'athlétisme russe, a annoncé lundi à l'AFP la directrice du centre national antidopage, Maira Bakasheva.

«Nous devons renforcer les contrôles sur l'ensemble des compétiteurs qui tentent d'intégrer notre équipe olympique», a-t-elle a affirmé. «Nous ferons de notre mieux pour nous assurer qu'aucun des tricheurs dopés n'entrent dans le village olympique à Rio».

Bakasheva s'inquiète de l'augmentation du nombre de contrôles positifs parmi les athlètes kazakhs en 2015: «Les échantillons de 16 athlètes ont donné un résultat positif (...) Ce n'est pas énorme mais, en comparaison avec 2014, où seulement six athlètes avaient été testés positifs, c'est une hausse importante».

Plus préoccupant encore pour la patronne de l'antidopage kazakh, quatre des cas mis au jour l'an dernier concernent des athlètes âgés de moins de 18 ans.

«Il est dommage que les athlètes utilisent des produits dopants pour obtenir des résultats au tout début de leur carrière», a-t-elle déploré. «Parfois, ils le font sans que leurs entraîneurs et leurs parents le sachent, particulièrement dans les zones rurales, où la surveillance médicale n'est pas exhaustive».

Ces annonces interviennent alors que la Russie voisine est empêtrée dans un scandale de dopage touchant l'athlétisme. Mais, pour Bakasheva, «au Kazakhstan, c'est impossible pour plusieurs raisons. Notre centre antidopage est sous le contrôle complet de l'Agence mondiale antidopage (AMA), nous essayons de maintenir notre réputation et nous ne voulons faire peser aucun risque sur elle».

La publication d'un rapport par une commission d'enquête indépendante de l'AMA, le 9 novembre, avait provoqué la suspension du laboratoire antidopage de Moscou et de l'agence russe antidopage. Le 13 novembre, la Fédération internationale d'athlétisme a suspendu provisoirement la Russie de toutes compétitions, une mesure touchant jusqu'à 4000 athlètes et qui ouvre la voie à une possible absence à Rio.