La lutte a été réintégrée au programme olympique pour les Jeux de 2020, sept mois après avoir perdu sa place.

Le retrait de ce sport avait causé la surprise en février et dimanche, le scrutin du CIO a résulté en 49 votes pour la lutte, 24 pour le baseball et le softball et 22 pour le squash.

La décision couronne les nombreux mois d'efforts de la FILA pour revamper son organisation et préserver le statut de sport olympique de la lutte. Les États-Unis, l'Iran et la Russie ont également soutenu ces efforts.

La ville de Tokyo a obtenu samedi la présentation de cette Olympiade de 2020.

«Avec ce vote, vous avez montré que nos démarches entreprises pour améliorer notre sport ont fait une différence, a dit le président de la FILA, Nenad Lalovic. Je vous assure que notre modernisation va continuer. Nous continuerons de vouloir être le meilleur partenaire possible du mouvement olympique.»

Le vote s'est déroulé au terme de présentations finales de 20 minutes des sports impliqués, avec Lalovic promettant aux délégués que la lutte avait appris sa leçon.

«On était tous vraiment heureux (du résultat du vote), a dit la Québécoise Martine Dugrenier, trois fois championne du monde chez les moins de 67 kg. On était rassemblés au gymnase pendant la pause entre les préliminaires et les finales (aux Jeux de la Francophonie), et tout le monde a sauté de joie... on a eu des frissons de la tête aux pieds. Je pense que la FILA a fait une super belle présentation. Il y avait deux Canadiens là-bas, Daniel Igali et Carole Huynh, et pour nous c'était une fierté en tant que Canadiens qu'ils soient là.

«Je pense que la FILA a fait du très bon travail depuis février, a poursuivi Dugrenier. Ils ont fait tout ce que le CIO a demandé, et ça a porté fruit. Nous avons eu une bonne leçon, mais à long terme, je pense que ça va aider notre sport. Et au niveau de l'entraînement, on va travailler avec des jeunes qui peuvent encore espérer se rendre aux Olympiques. Ils peuvent encore avoir ce rêve-là.»

La lutte a ses racines dans les anciens Jeux de la Grèce; ses dirigeants ont été surpris de la décision initiale, et le vote de dimanche a été vu par les membres du CIO comme un rectificatif d'une erreur.

«Nous ne pouvons pas imaginer les Jeux sans lutte, a dit Sheik Ahmad Al-Fahad Al-Sabah, du Koweït, qui dirige l'Association des comités olympiques nationaux. C'est un sport fondateur, et nous sommes ravis des résultats de ce vote.»

Raphael Martinetti a démissionné de son poste de président de la FILA quelques jours après le vote initial du CIO, pour être remplacé par Lalovic. La FILA a revampé sa structure, donnant aux femmes et aux athlètes en général une voix dans le processus de décisions, en plus d'ajouter deux catégories de poids chez les dames. Des changements ont aussi été apportés aux règlements, pour rendre la lutte plus facile à comprendre et plus agréable à regarder.