«Il ne fallait pas être prix Nobel pour savoir qu'il fallait courir devant...» Lance Armstrong, égal à lui-même, n'a pas résisté à l'envie de provoquer ses adversaires lundi, après avoir été le seul favori à prendre l'échappée finale.

«C'était une journée nerveuse, tout le monde s'inquiétait de voir Columbia à l'avant, et quand tu vois une équipe devant comme ça, tu dois être très vigilant lorsqu'ils commencent à s'aligner», a dit l'Américain après l'arrivée.

«Quand tu observes le vent et que tu vois qu'un virage se présente, c'est pas la peine d'être prix Nobel pour savoir qu'il faut aller devant», a ajouté l'Américain.

Tous les autres favoris pour le maillot jaune ont en fait été piégés à l'arrière par ce «coup de bordure», y compris l'Espagnol Alberto Contador, coéquipier d'Armstrong chez Astana, qui a vu la cassure se produire juste devant sa roue avant, sans être capable de boucher le trou.

M'échapper «n'était pas mon objectif», a poursuivi Armstrong, «je voulais juste rester devant, hors de danger, et c'est arrivé. J'ai été surpris lorsque je me suis retourné et que j'ai vu la cassure (...) C'est un peu d'expérience, de bon positionnement et un peu de chance aussi».

Puis, comme pour rappeler aux autres favoris qu'ils doivent encore compter avec lui, malgré ses presque 38 ans: «J'ai gagné le Tour de France sept fois, ça n'aurait pas de sens pour moi de ne pas courir devant».