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Pourquoi tant de blessés ?

Le taux élevé des blessures chez le Canadien pourrait-il s’expliquer en partie par le fait que les joueurs, à cause de la faiblesse relative du club, passent plus de temps en moyenne en zone défensive (existe-t-il une statistique à ce sujet ?) qu’en zone adverse ? Cela implique plus de lancers à bloquer, les joueurs de défense ont plus souvent « la face » dans la baie vitrée, etc. Bref, est-ce que cette hypothèse a déjà été analysée ?

Clément Lalancette

Réponse de Guillaume Lefrançois

Tout d’abord, la meilleure mesure du temps passé en zone défensive demeure le Corsi, soit la proportion des tirs tentés (cadrés, hors cible et bloqués en défense). Dans cette catégorie, toutes situations confondues, le Canadien vient (en date du 10 avril) au 29e rang avec un indice de 44,7 %. C’est donc dire que dans un match du CH, 44,7 % des tentatives de tirs proviennent de Montréal, comparativement à 55,3 % pour les adversaires. Alors oui, l’équipe passe plus de temps dans sa zone.

Quant aux tirs bloqués, le Tricolore est troisième dans la LNH, ce qui augmente forcément les risques de blessures. Certaines des blessures sont effectivement liées à du temps passé en zone défensive, que ce soit Alex Belzile en bloquant un tir ou Kaiden Guhle, deux fois plutôt qu’une, après avoir été plaqué contre la bande par un rival. Par contre, des cas comme Cole Caufield, Arber Xhekaj (en se battant) ou Jake Evans (mise en jeu en zone neutre) échappent à cette explication. Bref, le temps passé en zone défensive peut expliquer une partie du problème, mais il faudrait surtout se pencher sur ce qui est fait en prévention des blessures et sur les protocoles de retour au jeu.

Les annonces pour les blessures

Supposons que Caufield se blesse en deuxième période et quitte le match. Le CH annonce entre la deuxième et la troisième que la blessure est légère, mais que par mesure préventive, il ne reviendra pas au jeu pour la partie en cours. Question : est-ce que le CH fait cette annone parce qu’un règlement l’y oblige ou est-ce seulement pour en informer les journalistes et le public ?

Denis Laroche

Réponse de Richard Labbé

Il n’y a malheureusement aucune règle qui existe dans la LNH quant à l’annonce des blessures, et encore moins au sujet de la nature exacte des blessures. Le Canadien annonce généralement qu’un joueur reviendra ou pas dans un match parce que les journalistes présents ont posé la question, ou vont la poser.

L’argent en séries

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Nicolas Aubé-Kubel, de l’Avalanche du Colorado, participe à un défilé avec la Coupe Stanley à Sorel-Tracy, le 9 juillet 2022.

Pendant les séries éliminatoires de la LNH, y a-t-il un boni pour les joueurs qui gagnent des séries ?

Pierre Boucher

Réponse de Guillaume Lefrançois

Les joueurs touchent effectivement des bonis, qui sont prévus à la convention collective. Les chiffres ne sont pas encore connus pour cette saison, mais l’an passé, ils ont pu se séparer 20 millions de dollars comme suit : les sommes vont aux équipes et l’argent est réparti de façon équitable entre les joueurs, et non pas au prorata de leur salaire en saison.

Gagnants du Trophée du président : 781 250 $
Équipe éliminée au 1er tour : 390 625 $
Équipe éliminée au 2e tour : 781 250 $
Équipe éliminée au 3e tour : 1 875 000 $
Finalistes de la Coupe Stanley : 3 437 500 $
Gagnants de la Coupe Stanley : 5 781 250 $

Problème de selle

PHOTO DAVID BOILY LA PRESSE, ARCHIVES LA PRESSE

Nickolas Zukowsky au Mardis cyclistes de Lachine, en août 2019

J’ai une question par rapport au problème de recul de selle qu’a eu le cycliste Nickolas Zukowsky à Paris-Roubaix. Étant donné que, pour une telle classique, il est impératif d’avoir un équipement parfait, pourquoi les mécanos ne soudent-ils tout simplement pas les rails avec la tige de selle ? Il me semble qu’une fois que le coureur a déterminé le bon positionnement des composants de son vélo, le plus prudent serait de fixer de façon permanente les accessoires susceptibles d’être affectés par les vibrations de la route.

Alain B.

Réponse de Simon Drouin

En entrevue, Nickolas a souligné que les mécanos de sa formation suisse Q36.5 avaient tout fait pour éviter le pépin qui l’avait déjà affligé au Tour des Flandres, glissant même un papier sablé entre le cadre et la tige pour empêcher un abaissement de la selle. Idem pour les porte-bidons. J’ai donc envoyé votre observation à Nickolas, qui m’est revenu après quelques minutes : « Méchante bonne question ! » Après réflexion, voici un résumé de sa réponse :

« On est une jeune équipe, avec du nouvel équipement, on a beaucoup d’apprentissages à faire de ce côté-là. Des coéquipiers m’ont dit que dans leurs anciennes équipes, ils mettaient littéralement de la colle dans certaines pièces, comme le lecteur l’a suggéré. Ça se fait, donc. Mais à partir du moment où tu fais ça, ton vélo est figé, il est pris dans une position et tu ne peux pas changer les composantes. Il est scrap en quelque sorte. Sur le plan de la gestion de l’équipement, ce n’est pas idéal. Les équipes revendent la majorité des vélos à la fin de l’année. Si on regarde leur prix maintenant, ce n’est pas donné. Mettre de la super-colle sur un vélo à 15 000 piastres, c’est un pensez-y-bien... On essaie donc de trouver des trucs pour ne pas en arriver là. D’un autre côté, c’est tellement une course importante, peut-être devra-t-on y songer à l’avenir si aucune solution ne fonctionne. »

Les petites notes

Pendant une partie de la LNH, on voit parfois l’entraîneur-chef sortir un petit calepin de sa poche de veston et écrire des notes. De quoi peut-il s’agir ? A-t-il oublié d’acheter du pain et du lait ?

Jean Racine

Réponse de Mathias Brunet

Excellente question ! La préparation d’un entraîneur est méticuleuse, vous l’aurez deviné. Ce petit calepin est rempli avant chaque match et sert d’aide-mémoire. On y note tout : la formation en supériorité numérique, la formation en infériorité numérique, la formation avec un but à protéger dans la dernière minute, la formation avec un but de déficit dans la dernière minute, le nom des tireurs en tirs de barrage, etc. Les entraîneurs ne veulent pas être pris au dépourvu dans le feu de l’action et prendre des décisions impulsives, mais le coach peut toujours aussi rajuster le tir en cours de match.