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Un tir tenté, qu’est-ce que ça mange en hiver ?

Dans les statistiques des joueurs de hockey, on parle souvent de « tirs tentés ». Pouvez-vous expliquer de quoi il s’agit et pourquoi on en tient compte ?

Serge Paradis

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Tout est dans le nom : un tir tenté est un tir décoché par un joueur. Il peut rater la cible, être bloqué en défense ou atteindre le gardien, ça n’importe pas. Quand il est question de tirs tout court, on référera très largement aux tirs cadrés. Le partage de ces tirs cadrés donne une idée assez générale de l’allure du match, mais le partage des tirs tentés en est un meilleur indicateur. Exemple concret : si deux équipes terminent le match à 30-28 au chapitre des tirs cadrés, on déduira que la rencontre a été chaudement disputée. Or, si les tirs tentés sont de 50 à 33, on comprendra que l’équipe A a eu beaucoup plus souvent la rondelle que l’équipe B, et que cette dernière a fait du bon boulot à limiter le nombre de rondelles ayant fait leur chemin jusqu’à son gardien.

La couverture du Canadien

Comment fonctionne le déplacement des journalistes qui couvrent le Canadien lors des matchs sur la route ? Je sais que seule l’équipe de diffusion télé voyage dans l’avion du CH.

François Lessard

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Vous avez raison, seuls les descripteurs et analystes des diffuseurs partagent l’avion de l’équipe. Tous les autres journalistes ou caméramans du beat doivent... s’arranger ! Cela implique d’attraper des vols aux aurores afin d’arriver à temps pour un entraînement ou pour passer d’une ville à l’autre dans un scénario de deux matchs en deux soirs. Pour des destinations entre lesquelles le transport n’est pas facile dans un délai serré, certains médias, notamment La Presse, Le Journal de Montréal ou RDS, enverront deux journalistes différents pour ne rien rater.

Qu’est-ce qu’un choix protégé ?

Dans la LNH, on voit régulièrement des échanges impliquant des choix au repêchage. Ces choix peuvent être protégés ou non. Qu’est-ce qu’un choix de repêchage protégé dans le cadre d’un échange ?

Guy Bouchard

Réponse d’Alexandre Pratt

Il s’agit d’un choix au repêchage assorti d’une condition. L’exemple classique : une équipe accepte de céder un futur choix, sauf s’il se retrouve parmi les 10 premiers au repêchage. Dans ces cas, les deux équipes conviennent à l’avance de la compensation si les conditions ne sont pas remplies. Généralement, c’est un choix de premier tour l’année suivante.

La demi d’un tiers

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Sac du quart durant un match opposant les Alouettes aux Lions de la Colombie-Britannique

Au football, si un quart se fait rabattre par trois joueurs défensifs simultanément, les plaqueurs auront-ils un tiers de sac chacun à leur fiche ? Ou les maths prennent le bord et on leur donne généreusement un demi-sac ?

Pierre Levert

Réponse d’Alexandre Pratt

Les maths prennent le bord. Si deux plaqueurs ou plus sont impliqués dans un sac du quart, chacun d’entre eux est crédité de 0,5 sac.

Une suspension plus plus !

Pourrait-on envisager qu’un joueur suspendu prive son équipe d’un joueur pour la durée de la suspension ? Ainsi, quand un joueur de quatrième trio se fait suspendre cinq matchs pour avoir dévissé la tête d’un joueur de premier trio, son équipe ne peut employer que 19 joueurs pour la durée de la suspension.

Mathieu Larocque

Réponse de Guillaume Lefrançois

Dans l’absolu, votre proposition tient la route et constituerait une incitation de plus – le collectif serait affecté – pour que les joueurs évitent de perdre la tête. Il est toutefois difficile d’imaginer la LNH aller de l’avant avec cette mesure.

Les suspensions sont en effet en baisse, donc nous n’avons pas affaire à un fléau incontrôlable d’actes de violence entre joueurs, au contraire. En date de la semaine dernière, ESPN rapportait que la LNH avait imposé seulement 18 suspensions, pour 37 matchs en tout, depuis le début de la saison pour des actes violents, une baisse remarquable par rapport aux dernières années. La saison dernière, par exemple, le circuit avait imposé 25 suspensions pour un total de 63 matchs.

La LNH n’a pas l’habitude d’y aller de solutions aussi tranchantes pour des problèmes qui se résorbent naturellement, la gestion des bagarres étant un exemple probant. À moins d’une recrudescence de coups dangereux et de suspensions, il est dur d’envisager que ce sujet sera ramené sur la table.

Quelle date limite ?

J’ai constaté, au cours des derniers jours, que des équipes de la LNH s’étaient échangé des joueurs. À titre d’exemple, le 10 mars, les Hurricanes de la Caroline ont échangé Zack Hayes aux Devils du New Jersey en retour de Jack Dugan. Or, je croyais que ce n’était plus possible après la date limite des transactions. Qu’en est-il au juste ?

Claude Laporte

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Il y a en effet eu six échanges conclus dans la LNH après le 3 mars. Je vous dresse ici la liste des sept joueurs qui ont changé d’adresse : Cole Krygier, Jack Dugan, Zackary Hayes, Kristians Rubins, Jayce Hawryluk, Steven Kampfer et Anthony Angello. Passé la date limite des transactions, un joueur échangé ne peut plus jouer dans la LNH, seulement dans la Ligue américaine. C’est ce qui explique que la liste ci-dessus ne soit constituée que de joueurs des ligues mineures. En outre, cinq fois sur six, le retour a été constitué de bonnes vieilles « considérations futures ». On conclura donc que, dans ces situations, une équipe a rendu service à l’autre.