C’est un privilège de recevoir encore et toujours autant de questions plusieurs mois après le lancement de cette rubrique. C’est aussi un plaisir de pouvoir y répondre semaine après semaine.

Posez-nous vos questions

Où est Vincent ?

Vincent Lecavalier est-il toujours dans l’entourage du Canadien et que fait-il ?

Alain Hébert

Réponse de Mathias Brunet

On entend moins parler des travailleurs de l’ombre derrière Kent Hughes, Jeff Gorton et Martin St-Louis, mais Vincent Lecavalier travaille toujours pour le Canadien. Il porte le titre de conseiller spécial aux opérations hockey. L’ancienne gloire du Lightning, client de Hughes, coéquipier de St-Louis, est affectée aux tâches spéciales. On peut lui demander de scruter un joueur qu’on cherche à acquérir dans un échange, et pendant la période du repêchage, on a recours à son expertise également. Il a été appelé à analyser plusieurs candidats de la cuvée 2022, sur place et à l’aide de la vidéo, avant que le Canadien ne procède à ses choix. Il sert aussi de ressource aux joueurs de l’organisation au besoin.

En complément, par Simon-Olivier Lorange

En ce qui concerne ses tâches, je cite l’article de mon collègue Guillaume Lefrançois publié après l’embauche du Québécois la saison dernière : « Vous savez, ces descriptions de poste qui évoquent “toute autre tâche connexe” ? On se demande presque si ce n’est pas inscrit dans le contrat de Lecavalier, tant il a ratissé large dans son explication. » Il est en effet question de recrutement, de conseils au DG, de présence au camp d’entraînement, de contact avec de potentiels joueurs autonomes... La liste est longue, quoique peu spécifique. La majorité de ce travail est par ailleurs faite de son domicile en Floride. Avec la date limite des transactions qui approche, l’occasion se présentera peut-être de demander des précisions sur ses fonctions.

Tenez le bâton !

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Les joueurs essaient souvent de faire échapper le bâton de leurs adversaires.

Je suis toujours étonné de constater que plusieurs joueurs échappent souvent leur bâton. Particulièrement les gardiens de but. Ayant joué longtemps au hockey, mes coachs nous répétaient sans cesse de bien tenir nos bâtons. Est-ce à cause de leur légèreté ? Et avez-vous des statistiques si les bâtons brisés sont en hausse chaque année ?

Jean Marceau

Réponse de Richard Labbé

Il n’y a malheureusement pas de statistiques sur le nombre de bâtons brisés, et encore moins sur le nombre de bâtons échappés sur la glace au cours d’une saison. Sur ce dernier point, en regardant le match d’un œil de lynx, il est souvent possible de remarquer à quel point les joueurs excellent dorénavant dans tous les petits détails... dont celui de faire échapper un bâton à son adversaire. Il y a quantité de petits coups à la hauteur des gants qui ne sont souvent jamais remarqués par les arbitres, et qui sont souvent portés pour faire échapper un bâton à un rival, lui faire perdre l’équilibre ou encore le ralentir. Ça fait partie du jeu, malheureusement.

Les combats et le chrono

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Michael Pezzetta, du Canadien, et Ryan Lomberg, des Panthers de la Floride, sont engagés dans un combat.

Il est souvent dit que les combats font partie du jeu au hockey. Alors si les combats font vraiment partie du jeu, pourquoi arrête-t-on le chronomètre ?

Martin Lamoureux

Réponse d’Alexandre Pratt

Excellente observation. Dans les faits, il y a plein de gestes illégaux qui font partie du jeu. Pensez à un défenseur qui accroche un attaquant en échappée, par exemple. L’action est illégale, elle sera punie, mais elle a quand même un impact sur le jeu si elle a empêché l’attaquant de compter. C’est le même principe avec la bagarre. Puisque des joueurs des deux équipes sont impliqués, et qu’une des deux équipes est habituellement en possession de la rondelle, l’arbitre siffle immédiatement (règle 15.1) et le chronomètre s’arrête.

Le dopage au golf

PHOTO SCOTT AUDETTE, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Vijay Singh au PNC Championship en décembre 2021, à Orlando, en Floride

À votre connaissance, y a-t-il déjà eu des cas de dopage au golf ?

André Cauvier

Réponse d’Alexandre Pratt

Oui. Dans une entrevue en 2018, Gary Player a déclaré : « Nous avons eu plusieurs joueurs qui ont utilisé des drogues de performance. » Le problème ? Peu se font prendre. Le plus connu est l’ancien numéro un mondial Vijay Singh, qui avait employé un produit à base de bois de cerf, dans lequel on retrouvait une hormone de croissance interdite. Il a d’abord été suspendu, avant d’être reconnu non coupable. Parmi les autres joueurs ayant été suspendus par la PGA : Matt Every et Robert Garrigus (cannabis), Bhavik Patel (drogue de performance), Brad Fritsche (hormone) et Doug Barron (propranolol, un bêtabloquant).

Les chaussures comme outil de travail

PHOTO ANNE-CHRISTINE POUJOULAT, AGENCE FRANCE-PRESSE

Benjamin Pavard, du Bayern Munich, et Lionel Messi, du Paris Saint-Germain, se démènent lors du match du 14 février à Paris.

Comme les chaussures des joueurs de soccer sont leurs outils de travail (pas seulement un soulier pour courir comme les autres sports), est-ce que les joueurs professionnels ont des personnalisations comme les bâtons de hockey ? Plus précisément adaptés au style du joueur lui-même ou à sa position ?

Stéphan Boutin

Réponse de Katherine Harvey-Pinard

Selon ce que m’explique le responsable des relations médias du CF Montréal, Arcadio Marcuzzi, la personnalisation orthopédique, « sur le plan du confort ou pour donner un avantage compétitif », n’est « pas très commune » au soccer. « Les crampons sont déjà pas mal optimisés et c’est plus straight forward comme pièce d’équipement qu’un patin », fait-il savoir. Des joueurs comme Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ont des souliers plus personnalisés en raison de leurs ententes avec certains équipementiers.

Autrement, en MLS par exemple, la personnalisation est surtout esthétique. « Le nom du joueur, le numéro, le nom de ses enfants, le drapeau de son pays d’origine ; c’est souvent ce qui est mis de l’avant par les joueurs, ce qu’ils préfèrent avoir sur leurs crampons », fait savoir Marcuzzi. Au CF Montréal, et « un peu partout », les souliers sont placés dans une « machine à vapeur » avant les matchs et les entraînements afin qu’ils ramollissent. « Ça permet que ça soit plus confortable pour les joueurs, que ça s’adapte mieux à leur forme de pied. Un peu comme avec les patins lorsqu’on les chauffe. »