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Montrer du doigt

Au football, qu’il soit américain ou canadien et même universitaire, on voit toujours le joueur de centre et parfois le quart-arrière désigner quelqu’un du doigt. Pourquoi ? Et à qui s’adresse-t-il ? Est-ce qu’on vise un joueur en particulier ?

Gilles Guèvremont

Réponse de Nicholas Richard :

Lorsque le quart-arrière et le joueur de centre montrent du doigt un adversaire, c’est tout simplement pour alerter leurs coéquipiers de surveiller ou contrer ce joueur. Par exemple, il arrive souvent que le quart-arrière montre un secondeur ou un demi de coin adverse pour dire à ses coéquipiers que selon le schéma défensif, ce joueur devrait soit venir mettre de la pression, soit reculer pour contrer la passe ou la course. Ultimement, il ne s’agit que d’un signal d’alerte. C’est d’ailleurs pourquoi des quarts comme Tom Brady étaient contre la refonte du règlement des numéros. Auparavant, dans la NFL, chaque position avait des numéros attitrés. Par exemple, les secondeurs devaient porter un numéro entre 40 et 59 et entre 90 et 99, pour pouvoir être identifiés par les équipes adverses. Or, selon le nouveau règlement, ils peuvent porter tous les numéros, sauf ceux entre 60 et 89.

Est-ce que ça compte ?

PHOTO DANNY WILD, USA TODAY SPORTS

Nikita Kucherov félicite Steven Stamkos qui vient d'inscrire un but en avantage numérique contre les Rangers de New York, le 11 octobre dernier.

Lorsque les équipes s’échangent des pénalités mineures, il arrive que l’une d’elles bénéficie d’à peine quelques secondes en avantage numérique. À moins que je me trompe, ces quelques instants seront comptabilisés comme un avantage numérique et l’équipe pourra être créditée d’un 0 en 1 si elle ne marque pas. N’est-ce pas injuste sur le plan statistique ?

Jean Dufresne

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

Vous soulevez un excellent point. Dans un sommaire de match officiel, la performance des unités spéciales fait abstraction du temps passé en avantage numérique. C’est pourquoi il peut être plus intéressant, et surtout plus précis, de regarder la production offensive réelle d’une équipe avec l’avantage d’un homme, exprimée en buts marqués par tranche de 60 minutes de jeu. Sur un petit échantillon, la différence peut être considérable. Or, sur une longue saison de 82 matchs, pendant laquelle chaque équipe jouera de 200 à 300 fois en avantage numérique, les anomalies statistiques finissent par s’annuler — toutes les équipes, en somme, profiteront à la fois de longs et de courts avantages numériques. C’est pourquoi on peut continuer de se fier au pourcentage de réussite. La preuve : en 2021-2022, les neuf meilleures équipes ont été les mêmes pour le pourcentage ainsi que pour les buts marqués. La production offensive a toutefois permis de briser une égalité entre les Predators de Nashville et les Panthers de la Floride, qui ont toutes deux conclu la campagne à 24,4 %. Les Preds ont affiché un très léger avantage offensivement — 9,29 buts par tranche de 60 minutes contre 9,16 pour les Panthers.

Le plafond

Bonjour, quelles sont les pénalités pour les équipes qui dépassent le plafond salarial ?

François Racine et Martin Pineault

Réponse de Guillaume Lefrançois :

Nous avons regroupé ici vos deux questions, qui tournaient autour du même thème. Il existe tout d’abord deux façons légales de dépasser le plafond : l’utilisation de la liste des blessés à long terme et le report d’un an de bonis liés à la performance. Cette saison, le Canadien consacre ainsi 1,132 million de dollars à des bonis atteints l’an dernier, quand l’équipe était coincée sous le plafond.

Du reste, il est techniquement impossible de dépasser le plafond salarial une fois que la saison commence. Il existe en effet à la LNH un bureau du nom de Central Registry (registraire central, à défaut de mieux), qui est responsable de valider les transactions, les joueurs soumis au ballottage et les nouveaux contrats signés. Ainsi, si un de ces mouvements de personnel plaçait une équipe au-dessus du plafond salarial, le registraire central rejetterait tout simplement la transaction et demanderait à l’équipe de soumettre une formation qui respecte les règles.

Les uniformes dans la NFL

PHOTO RICH STORRY, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Match du 16 octobre dernier à Miami entre les Dolphins et les Vikings du Minnesota

Est-ce que la NFL a changé sa politique au sujet des uniformes ? Je m’explique. Les Dolphins de Miami visitaient les Jets à New York, et ce sont les Jets qui jouaient en blanc. Les Bills de Buffalo ont visité les Dolphins, mais c’est Miami qui était en blanc (vous savez la partie où Tua a eu mal au dos…). Je croyais que l’équipe qui recevait était habillée avec son uniforme foncé et que l’équipe visiteuse était habillée avec son uniforme majoritairement blanc.

Denis Arbour

Réponse de Miguel Bujold :

Certaines équipes jouent généralement en blanc à domicile, contrairement à la grande majorité des équipes. C’est notamment le cas des Cowboys de Dallas et des Dolphins. Dans le cas des Dolphins, c’est surtout vrai en septembre et en raison de la météo. Parce que c’est encore un soleil d’été qui plombe, ils préfèrent jouer en blanc et forcer leurs adversaires à porter leur uniforme de couleur. C’est encore plus vrai lorsque ce sont des équipes qui jouent en noir qui sont de passage à Miami, par exemple les Steelers de Pittsburgh ou les Raiders de Las Vegas. Les Buccaneers de Tampa Bay utilisent souvent la même stratégie que les Dolphins. Bref, les équipes visiteuses portent presque toujours leur maillot blanc, mais il y a des exceptions.

Un peu de technologie

J’aimerais savoir si la LNH envisage d’intégrer certaines technologies aux équipements afin d’être en mesure de connaître la vitesse atteinte par un joueur de même que la distance parcourue par ce dernier durant un match. Intégrer aux rondelles une puce indiquant la vitesse maximum et la distance parcourue au cours d’un match serait aussi intéressant.

Jean-François Galarneau

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

C’est déjà en place ! Après un échec cuisant au début de la saison 2020-2021 — l’expérience n’a duré que six jours, car les rondelles ne glissaient pas bien —, l’intégration technologique a été réussie l’année dernière. Les arénas sont désormais équipés de caméras infrarouges qui reçoivent les données des capteurs dans les rondelles et les chandails des joueurs. Cela permet notamment aux réseaux de télévision de produire rapidement et facilement des infographies. Ces données ont également été utilisées par le réseau ESPN dans le développement de son prédicteur de gagnants de mise en jeu. Mon souhait, sur une base personnelle, est que ces données servent bientôt à fournir certaines statistiques détaillées qui sont, pour l’heure, comptabilisées « à la mitaine ». Je rêve aussi qu’on fasse l’économie des interminables reprises vidéo pour déterminer si la rondelle a bien franchi la ligne des buts.

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