La formation était édulcorée en raison de la longue liste de blessures, mais le onze envoyé sur le terrain hier au stade Saputo connaissait sa mission: marquer des buts, gagner la partie et consolider la place de l'Impact en séries éliminatoires.

L'affaire était déjà entendue à la mi-temps, avec un score de 2-0 au tableau en faveur de l'Impact. Un score qui a tenu jusqu'à la fin de la rencontre qui opposait Montréal (11-10-5) aux Timbers de Portland (7-11-10).

«Je suis très content, nous avons bien fait, nous avons travaillé, s'est réjoui l'entraîneur John Limniatis. Il y avait plus de qualité, plus de finition que lors des derniers matchs.

«C'était le match le plus difficile de la saison pour nous, a ajouté Limniatis. Car nous avons eu plusieurs blessés de dernière minute.»

David Testo a été rayé de la formation à la dernière minute (son nom était effectivement rayé sur le formulaire officiel). Sandro Grande était en uniforme, mais on ne l'a pas vu de la soirée.

Simon Gatti avait été muté au milieu de terrain, Alex Surprenant était du onze partant, et le défenseur Davy Uwimana a été aperçu jouant profondément en zone offensive à la fin du match.

Avec ce gain, le club passe la barre du ,500 pour la première fois en 2008 et atteint le cinquième rang au classement général, un point devant le Battery de Charleston. Il n'a plus besoin que d'ajouter deux points dans les quatre derniers matchs de la saison afin d'être des séries, sans égard aux résultats des autres équipes.

«Ça nous aide beaucoup, mais il n'y aura pas de relâchement, a assuré Limniatis. Ce mot n'existe pas pour nous.»

La «performance très professionnelle» de l'Impact met l'équipe en confiance à l'aube d'un voyage vers l'Ouest, soutient le défenseur Adam Braz, qui obtenait un premier départ depuis le 22 juillet, contre le Toronto FC.

L'Impact s'envole dès aujourd'hui vers Seattle où il affrontera demain soir les Sounders, avant de conclure son voyage sur la côte du Pacifique, samedi à Vancouver.

Byers épate la galerie

L'attaquant Peter Byers en a épaté plusieurs, que ce soit par sa combattivité, sa vitesse, ou sa créativité à l'attaque.

Byers a offert son meilleur numéro juste avant la fin de la première demie. Il a lutté contre trois joueurs au centre du terrain, récupérant à chaque fois le ballon, puis a filé vers le gardien Chase Harrison, qu'il a déjoué d'un tir bas. Un but qui faisait 2-0.

Byers a sauté dans la foule recueillir quelques félicitations pour sa troisième réalisation en quatre matchs de ligue avec l'équipe. De retour sur le terrain, il a levé les bras au ciel. Traduction: l'Antiguais était content.

«C'était un but tout en puissance, a dit un Byers tout sourire après le match. Je marque habituellement plusieurs buts comme cela, parce que je suis fort et j'utilise ma puissance.»

L'Impact avait ouvert le pointage dès la 13e minute. À la suite d'un corner de Joey Gjertsen, le ballon est ressorti de la surface vers Leonardo Di Lorenzo, qui a décoché une frappe sans appel. Un fulgurant pied gauche qui ouvrait le pointage.

«J'étais vraiment content, a relaté Di Lorenzo. J'ai été chanceux que le ballon se rende jusqu'au filet. Mais je crois que c'est l'un des plus beaux buts de ma carrière.»

La deuxième demie fut sans histoire, si ce n'est les chutes successives de Félix Brillant et de Byers dans la zone de réparation, dans les dernières minutes de jeu. Chaque fois, la foule a demandé un penalty, mais en vain.

Cette foule, moins dense qu'à l'habitude, n'a créé hier soir qu'une ambiance sobre qui tranchait avec l'atmosphère totalement survoltée qui régnait lors du match Honduras-Canada, samedi soir.