« Juleï s’inscrit dans le courant top confort, pas dans la fantaisie, affirme la designer Julie Magnan, qui a lancé la marque en 2022, aux côtés de son amie Leila Ligougne, établie à New York. C’est un vêtement soigné, simple, durable. On appelle à une consommation plus responsable parce que les styles sont intemporels. On essaie de garder une gamme de couleurs qui va faire en sorte que la femme peut l’incorporer dans sa garde-robe. »

Elle-même ne porte qu’une dizaine de pièces par saison, qu’elle s’amuse à agencer entre elles. « Nous faisons de petites collections, 20, 25 modèles qui sont tous interchangeables et qui sont pensés pour que, la saison suivante, ils puissent être réutilisés et agencés avec d’autres. »

Après avoir travaillé pour plusieurs marques et possédé la sienne – Touch of Me, distribuée à l’international –, celle qui avait l’habitude de faire affaire avec des ateliers de fabrication asiatiques souhaitait mettre la production locale au cœur de sa démarche, non sans de grands défis liés à la pénurie de main-d’œuvre, à la hausse des coûts de production et aux différentes étapes de fabrication qui sont désormais éclatées dans divers ateliers.

  • Veste réversible Isabelle en coton et polyester recyclé, 325 $

    PHOTO FOURNIE PAR JULEÏ

    Veste réversible Isabelle en coton et polyester recyclé, 325 $

  • Débardeur Lucille et pantalon Alice, 70 % viscose/Lyocell et 30 % lin, 128 $ et 198 $

    PHOTO FOURNIE PAR JULEÏ

    Débardeur Lucille et pantalon Alice, 70 % viscose/Lyocell et 30 % lin, 128 $ et 198 $

  • Débardeur Lucille et pantalon Isadora, 70 % viscose/Lyocell et 30 % lin, 140 $ et 198 $

    PHOTO FOURNIE PAR JULEÏ

    Débardeur Lucille et pantalon Isadora, 70 % viscose/Lyocell et 30 % lin, 140 $ et 198 $

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L’emploi de matières naturelles est l’autre pilier de la marque. Rarement, des fibres synthétiques entrent dans la composition de ses vêtements. On y trouve plutôt du coton biologique, du modal et de la viscose, ainsi que du lin et du chanvre, sur lesquels Julie Magnan souhaite miser. « Le chanvre est, selon moi, une matière qui va être de plus en plus présente dans l’industrie. Maintenant, les manufacturiers textiles ont trouvé une façon de la transformer pour qu’elle soit moins rêche, donc beaucoup plus agréable à porter. » Lorsqu’elle opte pour un mélange de fibres, c’est dans un souci de confort ou de durabilité. Elle mise sur des matières denses qui perdurent et sont faciles d’entretien.

« Fabriquer au Québec, ça revient à deux fois et demie ou trois fois le prix de n’importe quelle fabrication externe, indique la designer, établie à Saint-Jérôme. Là où on a une justification [pour la clientèle], c’est que si la pièce perdure dans la garde-robe, c’est un investissement. »

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Julie Magnan

« Je ne veux pas enlever aux femmes le plaisir de magasiner, mais je veux amener un peu plus de réflexion dans les choix qu’elles vont faire », poursuit-elle.

Les produits de Juleï sont présents dans une vingtaine de boutiques indépendantes dans la province. La collection printemps-été 2024 vient tout juste d’être lancée.

Consultez le site de Juleï