(Paris) La maison japonaise Issey Miyake, droite dans ses baskets associées aux plus chics robes de créateur, a osé des associations de couleurs inhabituelles et une liberté très « mix and match » pour son défilé féminin à la Fashion Week de Paris vendredi.

Le créateur japonais Satoshi Kondo, à la tête de la ligne féminine, a indiqué dans sa note d’intention avoir cherché à « s’affranchir du temps et de l’espace, de l’Histoire et des cultures ».

Cela donne une collection automne-hiver 2024/2025 visuellement très hétérogène en matières, allures et couleurs.

Citant les pièces monochromes fuschia, framboise et jaune fluo, l’acheteuse vedette de chez Harrods Poppy Lomax a qualifié ces tenues de « rafraîchissantes et uniques pour une collection automne-hiver ».

Une sensation commune se dégage néanmoins, celle de l’enveloppement, avec de la robe drapée, des jeux de volumes, en passant par la multiplication de tenues intégrales, bonnet, cagoule, capes, et de la combinaison, tricotée ou bicolore.

Le créateur de la maison Miyake, en poste depuis 2019, a travaillé sur du « mix and match », cet art de mélanger avec beauté jusqu’à créer son propre style, sa propre personnalité.

Cela donne, par exemple, une tenue qui associe avec élégance des couleurs que l’ont sépare d’habitude : noir et prune ou noir et bleu marine.

Le défilé aussi était organisé dans un lieu très « mix and match », au Musée de l’immigration à Paris, bâtiment Art déco où le grand public a côtoyé pour une heure la faune bariolée de la caravane modeuse internationale.

Né en 1984, Satoshi Kondo a commencé comme membre de l’équipe design de la maison Miyake, avant d’être adoubé par le maître lui-même, décédé en 2022.