Milo & Dexter : ambassadeur de la laine canadienne

Même si le Canada compte de nombreux moutons, leur toison sert rarement à nous garder au chaud. Après s’être lancée dans une quête complexe de laine canadienne, Milo & Dexter a lancé une première gamme de vêtements entièrement faits au Canada.

L’automne dernier, l’entreprise montréalaise a dévoilé trois pièces en apparence toutes simples, mais qui n’avaient pas été vues au Canada depuis longtemps : une tuque, un chandail et une veste composés exclusivement de laine canadienne. Si cette fibre est offerte à celles qui tricotent à la main, elle a disparu de l’industrie manufacturière depuis des années, celle-ci lui préférant l’acrylique, un dérivé du pétrole plus économique, ou la laine mérinos, réputée pour sa douceur.

Alors quand le fondateur et directeur général de Milo & Dexter, Jobair Jaber, a demandé à un fournisseur s’il pouvait lui vendre du fil de laine canadienne, celui-ci s’est mis à rire. Cela faisait trois décennies qu’il n’en avait pas vu.

  • Chandail et veste en laine canadienne non teinte, 275 $ et 250 $

    PHOTO FOURNIE PAR MILO & DEXTER

    Chandail et veste en laine canadienne non teinte, 275 $ et 250 $

  • Tuque et veste en laine canadienne, 90 $ et 250 $

    PHOTO FOURNIE PAR MILO & DEXTER

    Tuque et veste en laine canadienne, 90 $ et 250 $

  • Chandail en laine canadienne, 275 $

    PHOTO FOURNIE PAR MILO & DEXTER

    Chandail en laine canadienne, 275 $

  • Jobair Jaber, dans une ferme de l’Estrie qui collabore au « Projet laine » de l’entreprise

    PHOTO FOURNIE PAR MILO & DEXTER

    Jobair Jaber, dans une ferme de l’Estrie qui collabore au « Projet laine » de l’entreprise

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« Il y a beaucoup de fermes d’élevage de moutons, mais actuellement, la plupart le font pour la viande, indique Jobair Jaber, qui s’est tourné vers l’entrepreneuriat après des études en psychologie industrielle. Ils ne se soucient pas vraiment de la laine, parce qu’ils n’en tirent pas beaucoup d’argent. » Ainsi, la laine prend souvent le chemin de l’exportation ou de l’enfouissement.

En multipliant les appels, Jobair Jaber est parvenu à établir des liens avec des fermes québécoises, ouvertes à revoir leurs pratiques d’élevage pour être en mesure de fournir une laine de qualité, puis avec un manufacturier capable de mettre le fil sur un cône pouvant être utilisé par une machine industrielle. La laine est tricotée en panneaux qui sont ensuite découpés et assemblés dans l’atelier de Milo & Dexter, dans le quartier Chabanel à Montréal. Après un an et demi de recherche, l’entreprise a été en mesure de dévoiler ses premières pièces en laine canadienne, non teintes pour mettre en valeur la réelle couleur du mouton local. L’automne prochain, elle prévoit lancer une collection plus étendue.

Le design des produits est fait à l’interne. L’idée n’est pas de réinventer la roue, mais de présenter des vêtements intemporels qui peuvent aussi bien être portés aujourd’hui qu’ils auraient pu l’être il y a 100 ans.

Nous voulons être durables, et parfois, pour répondre aux enjeux environnementaux, il faut simplement revenir à la façon dont les choses se passaient avant, en utilisant des matériaux naturels. Il s’agit d’un produit entièrement biodégradable.

Jobair Jaber, fondateur et directeur général de Milo & Dexter

Maintenant, ajoute-t-il, il reste à convaincre les consommateurs des bienfaits des matières naturelles, particulièrement la laine encore souvent considérée comme piquante. Pour les gens sensibles à cet aspect, il songe d’ailleurs à créer un mélange de laine qui permettrait de rendre la fibre plus douce.

Ainsi, d’une entreprise spécialisée en confection de vêtements de travail en matières synthétiques, Milo & Dexter est passée à une marque de mode conscientisée axée sur la fabrication locale et les matières naturelles. En plus du « Projet laine », elle propose une sélection de vêtements et d’accessoires minimalistes et intemporels en coton biologique, en bambou ou en cuir.

« C’est l’histoire qui compte. Lorsque vous achetez un vêtement comme celui-ci, vous achetez une idée autant qu’un beau produit. C’est ce que les consommateurs modernes doivent faire : être conscients lorsqu’ils achètent des choses. Il y a une raison pour laquelle les prix sont élevés. Nous sommes très transparents à ce sujet. Nous disons toujours aux gens de venir à l’atelier s’ils veulent le voir. Oui, je pense que c’est la voie de l’avenir. »

Valérie Simard, La Presse

Consultez le site de Milo & Dexter

Ouverture

Tout pour profiter de l’océan

  • Bouchra Kamil est propriétaire de la nouvelle boutique Ocean Bou.

    PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

    Bouchra Kamil est propriétaire de la nouvelle boutique Ocean Bou.

  • Ce maillot de la collection Love your curves coûte 180 $.

    PHOTO FOURNIE PAR OCEAN BOU

    Ce maillot de la collection Love your curves coûte 180 $.

  • Nikoletta, deux pièces à taille haute, coûte 180 $.

    PHOTO FOURNIE PAR OCEAN BOU

    Nikoletta, deux pièces à taille haute, coûte 180 $.

  • Cette robe Ambrosia en lin se porte autant pour aller à la plage qu’au restaurant (415 $).

    PHOTO FOURNIE PAR OCEAN BOU

    Cette robe Ambrosia en lin se porte autant pour aller à la plage qu’au restaurant (415 $).

  • Il y aura de plus en plus d’accessoires chez Ocean Bou.

    PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

    Il y aura de plus en plus d’accessoires chez Ocean Bou.

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À l’origine d’Ocean Bou, il y a une rencontre et de belles affinités. En vacances à Chypre avec son mari, Bouchra Kamil est entrée dans une boutique nommée Ocean Blue. Elle y est tombée sous le charme des créations de la designer locale Marcia Thrasyvoulou. Celle-ci crée des collections de maillots de bain et de vêtements de plage qui font rêver de la Méditerranée. Mme Kamil trouvait que ce style élégant manquait à Montréal. L’ancienne agente de bord s’est donc posée pour de bon, rue Sherbrooke, pour ouvrir sa propre boutique. Chez Ocean Bou (Bou pour Bouchra et pour boutique) elle vend d’abord les designs de sa nouvelle amie, auxquels elle ajoutera petit à petit sa touche marocaine. Il y a un large éventail de maillots pour tous les corps, y compris une collection « Love your curves ». Les vêtements, eux, sont faits soit en coton, soit en lin. Plusieurs d’entre eux passent très aisément de la plage au restaurant du soir. La nouvelle commerçante envisage pendant l’année d’élargir la gamme de produits proposés pour inclure des bijoux, des accessoires, une collection maman/enfant et, à terme, une collection pour hommes.

Ève Dumas, La Presse

1444, rue Sherbrooke Ouest

Consulter le site d’Ocean Bou

La tendance femme de mafieux

  • Le personnage Ginger McKenna (Sharon Stone) dans le film Casino.

    PHOTO TIRÉE DU FILM CASINO

    Le personnage Ginger McKenna (Sharon Stone) dans le film Casino.

  • Le personnage d’Adriana La Cerva (Drea de Matteo) dans la série The Sopranos

    PHOTO TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM THE SOPRANOS FAMILY

    Le personnage d’Adriana La Cerva (Drea de Matteo) dans la série The Sopranos

  • Le personnage Carmela Soprano (Edie Falco) dans la série The Sopranos

    PHOTO TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM THE SOPRANOS FAMILY

    Le personnage Carmela Soprano (Edie Falco) dans la série The Sopranos

  • Kendall Jenner avec un manteau en fourrure, parfait pour avoir le look femme de mafieux

    PHOTO TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM DE KENDALL JENNER

    Kendall Jenner avec un manteau en fourrure, parfait pour avoir le look femme de mafieux

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Après le luxe discret (quiet luxury), c’est la tendance mob wife, femme de mafieux, qui affole les réseaux sociaux, avec ses manteaux de fourrure, robes léopard, bijoux en or, maquillage chargé et chevelure volumineuse. Une allure inspirée des personnages de femmes de mafieux comme Carmela Soprano (Edie Falco) et Adriana La Cerva (Drea de Matteo) dans la série The Sopranos, qui célèbre ses 25 ans, ou encore Ginger McKenna (Sharon Stone) dans le film Casino. Même le réalisateur Francis Ford Coppola a commenté sur sa page Instagram la tendance, en écrivant que le style de sa sœur, l’actrice Talia Shire, qui incarne Connie Corleone dans Le parrain, était celui « d’une princesse italienne sulfureuse et charmante », écrit-il. Au-delà de l’esthétique, ce sont des femmes qui s’assument et qui affichent fièrement leur côté nouveau riche. Une tendance dont s’inspirent les stars comme Jennifer Lopez, Kendall Jenner et Dua Lipa.

Olivia Lévy, La Presse