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1ER MAI : la noblesse de recycler

  • Nous avons rencontré Ysaline Lannes dans les locaux de la Fabrique éthique, où elle donne des cours de couture au grand public.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Nous avons rencontré Ysaline Lannes dans les locaux de la Fabrique éthique, où elle donne des cours de couture au grand public.

  • Ysaline Lannes utilise principalement des jeans usagés pour réaliser ses créations.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Ysaline Lannes utilise principalement des jeans usagés pour réaliser ses créations.

  • Cette veste est une pièce unique présentée lors du Festival Mode + Design.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Cette veste est une pièce unique présentée lors du Festival Mode + Design.

  • Ce blouson aviateur a été fabriqué avec des tissus inutilisés récupérés chez un fabricant.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Ce blouson aviateur a été fabriqué avec des tissus inutilisés récupérés chez un fabricant.

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À partir de vêtements déjà portés, la designer Ysaline Lannes conçoit des pièces conçues pour durer. Avec sa marque 1ER MAI, elle figurera parmi la vingtaine de créateurs et créatrices présents, cette fin de semaine, à la 17e édition du Marché des artisans récupérateurs.

C’est principalement à partir de vieux jeans, de vêtements dénichés en friperie ou de tissus inutilisés qu’elle trouve chez des designers locaux qu’Ysaline Lannes conçoit des vêtements haut de gamme dont le style « streetwear » s’inspire des uniformes, des vêtements de travail et de la contre-culture. Dans son atelier montréalais, elle les coupe, les marie et les assemble pour créer de nouvelles pièces qui sont dans bien des cas uniques, voire pensées sur mesure pour celui ou celle qui les portera. Associé au printemps, le nom 1ER MAI fait écho à cette seconde vie qu’elle redonne aux matières, de même qu’à la Journée internationale des travailleurs et à cette odeur de muguet qui a marqué ses premières années d’enfance, passées en France.

« Le jeans est une matière vraiment durable qui se prête bien au recyclage, remarque la designer. Le jeans, ça vieillit avec nous, ça épouse les formes de notre corps. C’est un peu comme une deuxième peau. Il y a des endroits qui sont plus faibles… je trouvais vraiment intéressant de travailler avec ça et de remodeler la matière. »

  • Cette salopette a été pensée de façon à maximiser la matière, notamment par l’utilisation des coutures latérales des jeans pour les bretelles.

    PHOTO SOPHIE CHUCHU, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE 1ER MAI

    Cette salopette a été pensée de façon à maximiser la matière, notamment par l’utilisation des coutures latérales des jeans pour les bretelles.

  • Le blouson aviateur, cette fois en velours côtelé

    PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE 1ER MAI

    Le blouson aviateur, cette fois en velours côtelé

  • 1ER MAI propose sa version du fameux bob, devenu un symbole de la mode de rue. Celui-ci est réversible.

    PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE 1ER MAI

    1ER MAI propose sa version du fameux bob, devenu un symbole de la mode de rue. Celui-ci est réversible.

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De lui redonner une certaine noblesse aussi en misant sur des coupes amples, mais droites, des patchworks graphiques, une esthétique somme toute minimaliste ainsi que sur des techniques de métiers d’art comme le tissage, le macramé et la broderie. Car oui, l’image stéréotypée très bigarrée de la mode surcyclée reste encore à changer selon elle.

Même si sa marque a moins de deux ans, elle a déjà foulé les podiums à deux reprises, dans le cadre du Festival Mode + Design. En août dernier, elle y a présenté sa pièce de prédilection, sa version de l’emblématique blouson aviateur, décliné en plusieurs matières (jeans, velours côtelé, brocart), ainsi que des kimonos et des combinaisons. Sur scène, des montagnes de vêtements usagés évoquaient le dépotoir textile du désert d’Atacama, au Chili. « Quand on travaille dans la mode, on est obligé d’être conscient de ce qui se passe, affirme celle qui a étudié en design de mode au cégep Marie-Victorin et qui a occupé plusieurs emplois dans l’industrie. Tu le vois, le gaspillage […] C’était naturel pour moi d’aller vers quelque chose qui existe déjà et de lui donner de la valeur, juste avec mes mains. » Lorsqu’elle achète des tissus neufs, c’est toujours en se demandant si elle en a réellement besoin, précise-t-elle.

Ses pièces sont fabriquées sur commande, par elle seule dans son atelier du Mile End. On en retrouve une sélection dans sa boutique en ligne. Ses créations uniques peuvent quant à elles servir d’inspiration pour des commandes spéciales, fabriquées sur mesure.

Ysaline Lannes est finaliste à la deuxième édition du gala mmode, qui aura lieu le 8 décembre prochain, dans les catégories Coup de cœur du président et Coup de cœur du public. Elle sera présente au Marché des artisans récupérateurs, à la Maison du développement durable, du 2 au 4 décembre, ainsi qu’au How Bazaar à l’Espace WIP, les 16 et 17 décembre.

Consultez le site de l'atelier 1ERMAI Consultez la page Facebook du Marché des récupérateurs

Marchés de Noël bien design

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Les superbes sacs et portefeuilles de la marque Partoem, par Madeleine Beaulieu, seront en vente au marché d’hiver du Livart, du 9 au 11 décembre.

En l’absence du Souk cette année (le site de l’évènement nous annonce un retour à l’automne 2023), les designers montréalais les plus en vue ont été récupérés par une foule d’autres marchés qui se succéderont pendant le mois de décembre. Le rendez-vous annuel qui se tenait naguère à la Société des arts technologiques, avant de déménager à la Place Ville Marie, cède sa place entre autres aux chics Halles du Centre PHI. Jusqu’à dimanche, il y aura une trentaine de créateurs qui y vendront leurs récentes productions, dont quelques noms plus connus (Heirloom Hats, Eliza Faulkner, Odeyalo, L.L.Y. Atelier) et d’autres à découvrir, comme la nouvelle marque de joaillerie des reines québécoises du « bijou dentaire » (grillz), nommée Coming Age, les mailles colorées de Caulis et les jolis vêtements de dorsaLi. Quelques artisans des Halles remettront ça le week-end suivant (du 9 au 11 décembre), au marché d’hiver du Livart. S’ajouteront entre autres à la liste le créateur de vêtements fantasques Lafaille et la marque de maroquinerie haut de gamme Partoem.

Consultez le site du Marché Les Halles Consultez la page Facebook du marché Livart

Une vitrine pour l’artisanat autochtone

PHOTO TIRÉE DU SITE WEB D’ONQUATA

Sac à main frangé en cuir d’orignal véritable, fait à la main à Wendake par des artisans hurons-wendat et vendu par Onquata

Rare vitrine éphémère pour l’art autochtone à Montréal, un petit marché organisé par les promoteurs du projet immobilier ODEA se tiendra à l’intérieur de leur bureau des ventes les 3, 4, 10 et 11 décembre. Les créations de plusieurs artisans autochtones seront présentées, dont les sacs à main frangés d’Onquata (connue surtout pour ses pagaies décoratives), fabriqués à Wendake par des artisans hurons-wendat, les bijoux de Deborah Ratt de Cree-Ations, conçus au moyen de la technique traditionnelle de perlage, ainsi que les produits de plusieurs artisans représentés par Les Productions Feux Sacrés.

780, rue Wellington, Montréal

Consultez la page Facebook du marché

Le 66e Salon des métiers d’art au Stade olympique

PHOTO FOURNIE PAR LE SALON DES MÉTIERS D’ART

La 66e édition du Salon des métiers d’art se tient exceptionnellement cette année au Stade olympique.

La 66e édition du Salon des métiers d’art se tient du 8 au 18 décembre, exceptionnellement cette année au Stade olympique. Plus de 180 artisans des quatre coins du Québec seront au rendez-vous pour montrer leur savoir-faire. C’est le moment de rencontrer les céramistes, joailliers, ébénistes, designers de mode, couteliers, maroquiniers, artistes verriers, chapeliers et bien d’autres artisans. La chroniqueuse mode Lolitta Dandoy est l’ambassadrice mode du salon et lance le concours 1001 raisons, pour les designers de la relève, sur le thème du recyclage et de la récupération textile. Et comme le dit Christian Bégin, porte-parole de l’évènement : « Acheter l’art d’ici, pour moi, ce n’est pas consommer, c’est choisir, c’est SE choisir… »

Consultez le site du 66e Salon des métiers d’art

Je Love Haïti

PHOTO FOURNIE PAR JE LOVE HAÏTI

Coton ouaté de Je Love Haïti, 69$

La marque montréalise Je Love Haïti organise une vente de Noël le samedi 3 décembre de 11 h à 17 h, chez m0851 au 3526, boulevard Saint-Laurent. La quatrième collection de la marque sera lancée à cette occasion, et propose des t-shirts, cotons ouatés, sacs fourre-tout et foulards des artistes haïtiens Frankétienne et Pascale Faublas. Dix pour cent des recettes seront versées à la Fondation KANPE, qui aide les communautés rurales défavorisées d’Haïti vers l’autonomie.

Consultez le site de l'entreprise