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Atelier ORA
  • La fondatrice de la lunetterie et de l’atelier ORA, Catherine Pelletier-Lauzon, prend sa mission d’entreprise éthique et écologique très au sérieux.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    La fondatrice de la lunetterie et de l’atelier ORA, Catherine Pelletier-Lauzon, prend sa mission d’entreprise éthique et écologique très au sérieux.

  • L’atelier ORA est situé dans le Mile End.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    L’atelier ORA est situé dans le Mile End.

  • Les planches d’acétate de coton sont importées d’Italie plutôt que de Chine. Le choix de couleurs est vaste.

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    Les planches d’acétate de coton sont importées d’Italie plutôt que de Chine. Le choix de couleurs est vaste.

  • Les montures sont polies dans ces bacs remplis de billes de bois.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    Les montures sont polies dans ces bacs remplis de billes de bois.

  • Les nouvelles montures ORA (toutes à 450 $) peuvent accueillir des verres pour la vue ou des solaires.

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    Les nouvelles montures ORA (toutes à 450 $) peuvent accueillir des verres pour la vue ou des solaires.

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Voir vert

Catherine Pelletier Lauzon, propriétaire de la lunetterie ORA, était dépitée d’apprendre qu’un des (rares) fabricants canadiens, Look Again, fermait ses portes. Mais plutôt que de pleurer l’affaiblissement de son concept de boutique éthique et écologique, la jeune femme a décidé de racheter l’équipement de son fournisseur et de commencer à faire ses propres montures.

« La déception s’est transformée en opportunité », lance l’entrepreneure, en entrevue dans son nouvel espace de travail. Depuis quelques semaines, on peut donc magasiner les premières créations sorties d’Atelier ORA, situé dans le Mile End. Il y en a pour tous les visages, entre la monture noire plus sobre et l’ovale vert lime.

Pour l’instant, la collection reprend les modèles de Look Again, avec des styles « distinctifs mais intemporels ». La petite équipe d’ORA en avait déjà beaucoup à apprendre sans avoir en plus à se lancer dans le design. Heureusement, la transmission du savoir venait avec l’équipement, arrivé à Montréal en mai 2021.

La fondatrice nous fait faire le tour de l’atelier et de ses « machines », expliquant chacune des étapes de fabrication. La lunette, c’est un domaine de patience, de calculs et de précision ! On tente de déchiffrer les notes et calculs de l’opticienne Aurélie Guilhem, qui sont accrochés au mur, mais c’est peine perdue.

Catherine Pelletier Lauzon est « tombée dans l’optique » à 19 ans. Elle a travaillé dans une lunetterie pendant trois ans, puis est partie faire un long voyage. Plutôt que d’entreprendre des études universitaire à son retour, elle a accepté l’offre de son ex-employeur, qui lui proposait d’ouvrir une succursale à Montréal. Voyant la possibilité de faire sa marque dans un milieu ayant le potentiel d’être beaucoup plus vert, la fonceuse a décidé de suivre le programme d’optique de trois ans du collège Édouard-Montpetit.

Dès le départ, la lunetterie ORA s’est donné le mandat d’avoir une conscience écologique et sociale. Aucune lunette en vente dans la boutique de Villeray n’est fabriquée en Chine. À l’atelier, l’approvisionnement est aussi important. L’acétate de coton qui compose les montures est acheté en Italie, là où se trouve la plus grande qualité. Au Canada, l’entreprise Fellow Earthlings fabrique sa propre acétate et recycle ses retailles. La lunetterie de l’Île-du-Prince-Édouard a accepté de recycler les chutes d’ORA.

La docteure en mathématiques appliquées Hélène-Sarah Becotte a étudié l’empreinte carbone des lunettes Atelier Ora et trouvé que celles-ci généraient 12 fois moins de gaz à effet de serre que celles de certaines entreprises de lunettes en ligne.

Parlons prix maintenant ! Les montures ORA coûtent 450 $. C’est plus cher que dans les lunetteries en ligne, mais moins que certaines paires de montures de designer dont on ne connaît pas vraiment la provenance. « Des lunettes dont tu connais possiblement l’auteur, faites dans des conditions de travail justes en plein Mile End, y a pas plus real que ça ! On est en faveur de l’achat responsable et de la slow fashion. On enseigne à nos clients et clientes à prendre soin de leurs lunettes, à les mettre automatiquement dans leur étui, à les faire nettoyer, rajuster, repolir, réparer. C’est un peu comme un bike shop, dans le fond ! », conclut l’entrepreneure.

Consultez le site d’ORA
Vallier
  • Simon Pelletier-Marcotte est chef de produit chez Vallier.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    Simon Pelletier-Marcotte est chef de produit chez Vallier.

  • La veste écourtée Arendal (189,99 $) est la « petite laine » parfaite pour le printemps.

    PHOTO FOURNIE PAR VALLIER

    La veste écourtée Arendal (189,99 $) est la « petite laine » parfaite pour le printemps.

  • L’ensemble composé du chemisier à manches courtes Riverdale (99,99 $) et du short Niagara (94,95 $), ici en « dusty rose », est un des succès de la collection printanière.

    PHOTO FOURNIE PAR VALLIER

    L’ensemble composé du chemisier à manches courtes Riverdale (99,99 $) et du short Niagara (94,95 $), ici en « dusty rose », est un des succès de la collection printanière.

  • Ce pantalon articulé « homme » est conçu pour bouger (149,99 $).

    PHOTO FOURNIE PAR VALLIER

    Ce pantalon articulé « homme » est conçu pour bouger (149,99 $).

  • Cette marinière aux couleurs de Vallier (vert) est issue d’une collaboration avec la marque bretonne Armor-Lux. Deux pièces seront en vente au mois de mai sur le site d’Altitude Sports.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    Cette marinière aux couleurs de Vallier (vert) est issue d’une collaboration avec la marque bretonne Armor-Lux. Deux pièces seront en vente au mois de mai sur le site d’Altitude Sports.

  • Vallier et Roots Canada égalent classique sur classique ! Ce blouson ne sera par contre offert qu’à l’automne 2022.

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    Vallier et Roots Canada égalent classique sur classique ! Ce blouson ne sera par contre offert qu’à l’automne 2022.

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Vallier de collections en collaborations

C’est sans doute la qualité de ses matières, la simplicité et l’intemporalité de ses coupes, l’attention aux petits détails et un solide marketing qui ont aidé Vallier à s’établir rapidement au Québec. « On n’est pas une marque qui suit les tendances. On fait du classique », affirme Simon Pelletier-Marcotte, chef de produit pour l’entreprise. Cela dit, certaines des pièces printanières sont en plein dans le mille, comme l’ensemble composé du chemisier à manches courtes Riverdale et du short Niagara, à porter façon lounge à la maison, en sortie au parc ou sur une terrasse chic. La veste écourtée en laine polaire Arendel tombe pile, elle aussi. On ne voudra pas la lâcher tant que l’été ne sera pas arrivé. Une dernière preuve de flair ? « Il y a un peu d’unisexe dans cette collection, explique Simon Pelletier-Marcotte, puis les morceaux “homme” et “femme” partagent des couleurs. »

Bien que la marque habille surtout les amateurs de plein air pour la ville, elle habille aussi les urbains pour le vélo de route, ce printemps. On peut acheter maillots, cuissards et d’autres pièces conçues en collaboration avec la marque Castelli sur le site d’Altitude Sports, qui est aussi l’entreprise mère de Vallier. Et pourquoi pas une marinière aux rayures vertes avec la marque bretonne Armor-Lux ? Les deux morceaux issus de ce mariage surprenant seront en vente au mois de mai. Mais il faudra attendre l’automne pour pouvoir acheter le blouson fait en collaboration avec l’emblématique Roots Canada.

Consultez le site de Vallier
  • La version à manches longues du Scrunchie Tee (220 $)

    PHOTO TIRÉE DU SITE LAFAILLE. STUDIO

    La version à manches longues du Scrunchie Tee (220 $)

  • T-shirt à découpes Zeal Tee, 219 $

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    T-shirt à découpes Zeal Tee, 219 $

  • Hoodie Lafaille, 260 $

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    Hoodie Lafaille, 260 $

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Lafaille dans Euphoria

C’est un peu passé inaperçu, mais les connaisseurs auront reconnu le Scrunchie tee du designer montréalais Lafaille dans le troisième épisode de la nouvelle saison de la série Euphoria. C’est la conceptrice des costumes de l’émission culte des ados, Heidi Bivens, qui a eu l’idée de faire porter le t-shirt au personnage de Jules, interprété par Hunter Schafer. Bien que ce modèle soit unique et donc indisponible, une version à manches longues se trouve toujours sur le site du roi du surcyclage. On aime aussi beaucoup les t-shirts à découpes Zeal Tee qui révèlent le haut des pectoraux de manière juste assez pudique et rappellent l’époque où la marque avant-gardiste Preloved avait une boutique dans la métropole. Pour pallier un peu les défis de production des pièces créées à partir de vieux t-shirts, jeans, etc., Benjamin Lafaille commence à intégrer du neuf dans ses collections. « Mais je travaille quand même avec des matières vérifiées, qui sont éthiques et écologiques », précise-t-il. Cette semaine, par exemple, on a vu arriver le hoodie Lafaille dans la boutique en ligne. Un t-shirt fait de « neuf » sortira également dans les prochaines semaines. Après, il faudra attendre l’automne pour voir de nouvelles pièces du créateur qui réussit toujours à nous surprendre.

Consultez le site de Lafaille