Espace festif s’il en est un, le New City Gas n’a pu faire autrement que de trouver une nouvelle formule pour faire vivre ses magnifiques espaces cet été, au cœur de Griffintown. Le complexe historique devient Bazart, un concept de divertissement raffiné comprenant bar, restaurant gastronomique, galeries et boutique.

La vision d’Alex Kordzian, fondateur du New City Gas et président de l’entreprise Produkt, était de faire vivre une expérience à la clientèle, de l’apéro au digestif, dans le confort et le chouchoutage extrêmes. On encourage les couples ou les groupes qui réservent à arriver un peu d’avance, pour pouvoir siroter un cocktail ou un verre de champagne au superbe bar qui nous transporte dans le Tulum des belles années – ça sent le palo santo à plein nez ! –, voire dans une oasis saharienne, point d’eau en moins.

Avant ou après le repas, on peut visiter les deux galeries qui se sont installées dans l’espace. La première, à l’intérieur, mise sur l’art numérique. Ce serait la première galerie de NFT (non-fungible token ou jeton non fongible) au Canada, fondée par Yannick Folla et Bianca Lessard, d’0x Society. Le tandem souhaite démocratiser l’art crypto en offrant des expositions virtuelles et en personne, du contenu éducatif et des bourses destinées aux artistes canadiens.

La première exposition repose sur le thème du solstice d’été, interprété par 12 artistes. Elle est gratuite et ouverte à tous sur rendez-vous.

Art urbain

Tout le monde peut aussi accéder à la deuxième galerie, extérieure celle-là et ouverte 24 heures sur 24. Station 16 et Station 16 Éditions sont responsables de la programmation d’art résolument urbain. À notre passage, trois artistes étaient exposés, dont le Britannique Prefab77 et l’Américain Scott Listfield. Ce dernier met en scène un personnage récurrent, un astronaute « en train d’explorer le présent », dans un paysage dystopique. Pour cette exposition en particulier, il intègre quelques clins d’œil montréalais.

  • Le dépaysement est instantané au Bazart. On traverse d’abord quelques pièces à l’exotisme bien étudié.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

    Le dépaysement est instantané au Bazart. On traverse d’abord quelques pièces à l’exotisme bien étudié.

  • Le bar met déjà dans l’ambiance.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

    Le bar met déjà dans l’ambiance.

  • Ici, on prend l’apéro ou le digestif. Le bar est aussi ouvert pendant des périodes réduites pour ceux et celles qui souhaitent seulement prendre un verre au Bazart.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

    Ici, on prend l’apéro ou le digestif. Le bar est aussi ouvert pendant des périodes réduites pour ceux et celles qui souhaitent seulement prendre un verre au Bazart.

  • La déco peut rappeler à la fois le Tulum des belles années et le salon marocain.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

    La déco peut rappeler à la fois le Tulum des belles années et le salon marocain.

  • Un petit marché a été aménagé au centre du grand espace.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

    Un petit marché a été aménagé au centre du grand espace.

  • La galerie d’art numérique du Bazart, mise sur pied par 0x Society, serait la première du genre au Canada.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

    La galerie d’art numérique du Bazart, mise sur pied par 0x Society, serait la première du genre au Canada.

  • La salle à manger du Bazart est le clou du spectacle.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

    La salle à manger du Bazart est le clou du spectacle.

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Il faut entrer pour voir les œuvres du troisième artiste, le photographe d’ici Oliver Bernardi, qui a transformé des bouchons de bombes de peinture – dont certains ayant appartenu à des graffiteurs reconnus – en véritables bijoux.

« Cet été, on a décidé d’y aller à fond dans les projets passion que j’ai depuis un bout de temps, explique Alex Kordzian, de New City Gas et Produkt. J’adore l’art, je suis collectionneur, j’aime les artistes visuels, pas seulement les artistes musicaux », raconte celui qui est surtout connu dans l’univers de la musique électronique.

Brochette de chefs

Qui dit art, musique et fête dit aussi restauration. Bazart a récupéré d’excellents éléments du milieu montréalais. « On a constaté que beaucoup de chefs avaient perdu leur emploi cette année ou étaient entre deux projets. On a fait des recherches et on a monté une équipe de très haut niveau », lance fièrement celui qu’on surnomme Alex K.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Les chefs Athiraj Pharsavath, Massimo Piedimonte et Guillaume Daly produisent des plats petits et grands d’une qualité exceptionnelle.

Massimo Piedimonte (Mousso et bientôt Cabaret L’Enfer) est le chef exécutif. Il y a aussi aux fourneaux Athiraj Pharsavath (Mercuri) et Guillaume Daly (Soubois), entourés d’une équipe de directeurs chevronnés composée de Joao Perreira (Soubois), Simon Schmidt (Maison Boulud) et Amir Yayon (New City Gas), du sommelier Maxime Laliberté (Maison Boulud) et du mixologue Laurence Picard (Nectar & Co.).

La consigne donnée à la cuisine : direction Méditerranée.

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Alex Kordzian, fondateur du New City Gas

On avait envie de faire voyager les gens, mais en mélangeant les inspirations.

Alex Kordzian, fondateur du New City Gas

Les chefs sont donc libres d’interpréter à leur goût les classiques des cuisines du Maroc, de la Grèce, du Liban, etc. Ainsi trouve-t-on au menu une salivante sélection de mezzes servis avec une variété de pains plats, des entrées un peu plus consistantes et quelques plats principaux.

Installée dans le vaste vestiaire du New City Gas, la cuisine est équipée pour produire de belles grillades sur charbon de bois, version terre ou mer. Les plats principaux ne sont pas donnés, mais en formule partage, et en tenant compte de l’expérience complète et de la qualité des ingrédients, il est possible de justifier les prix.

Bien qu’il ait hâte de pouvoir rouvrir sa grande salle de concert à l’étage, Alex K se réjouit de pouvoir faire vivre un évènement pendant plus qu’un week-end. Et en attendant, l’équipement se fait mettre à niveau, pour un éventuel lancement qui fera du bruit.

« Je trouvais parfois dommage qu’on se donne autant pour créer des thèmes, des décors toujours très inspirés mais éphémères. Là, on a trois mois, jusqu’au 3 octobre. Qu’est-ce qui va arriver après cette date-là ? On ne le sait pas du tout. Ça va dépendre des consignes de la Santé publique. Mais on a des idées ! », dit celui dont l’équipe n’est jamais à court de concepts.

Le Bazart est ouvert du mercredi au dimanche, de 17 h à minuit.

Consultez le site du Bazart